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Les femmes dans les relations internationales

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Les femmes dans les relations internationales » a été écrit par Françoise Gaspard, alors maîtresse de conférences en sociologie à l’EHESS, et publié dans le numéro 3-4/2000 de Politique étrangère.

Feuilletons ensemble, au hasard, les photographies de la scène internationale, celles des moments où les grands de ce monde se rencontrent. Pas une femme ne figure sur celles du Congrès de Versailles, en 1919 ; pas une lors de la rencontre de Yalta, en 1944. Qui s’en étonnerait ? En 1919, les États qui ont reconnu aux femmes le droit de voter et celui d’être éligibles se comptent sur les doigts d’une main. En 1944, la citoyenneté des femmes a progressé, mais celles qui remplissent des fonctions électives et ministérielles demeurent une curiosité. Plus d’un demi-siècle s’est écoulé lorsque se tient à New York, en septembre 2000, le « sommet du millénaire ». Une photographie l’immortalise. On compte, difficilement, six femmes perdues parmi les quelque 181 chefs d’États et de gouvernements qui entourent le secrétaire général des Nations unies. Comme si rien n’avait changé, ou presque, depuis… le congrès de Vienne de 1815.

Politique étrangère n° 2/2018 : votez pour (é)lire votre article préféré !

Parmi ces 3 articles à paraître dans PE 2/2018, lequel aimeriez-vous lire librement sur politique-etrangere.com ?

  • « L'Inde de Modi : un "développement pour tous" écorné », par Isabelle Saint-Mézard (4%, 11 Votes)
  • « L'Union européenne et la lutte contre le terrorisme », par Séverine Wernert (61%, 158 Votes)
  • « États-Unis : de nouvelles options nucléaires ? », par Benjamin Hautecouverture (34%, 88 Votes)

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« États : en perte de vitesse ? »

Le blog Reflets du Temps, qui consacre une large place aux questions internationales, a publié le 28 avril dernier un article mettant à l’honneur le numéro de printemps (n°1/2018) de Politique étrangère : « États : quel nouveau souffle ? ».

Où en sommes-nous, où en sont les débats sur la question : les États sont-ils en perte de vitesse (thèse décliniste) ou redressent-ils la tête (thèse de la résistance) ?

« Danser avec les États »(Serge Sur) dresse depuis les années 90 le tableau de la fragmentation des États, en Europe notamment, happés parfois par des empires « mal disparus ou renaissants », alors que de nombreuses tentations de sécessions secouent d’autres États européens. Tableau étendu à l’évolution de la notion d’État en Asie, Afrique.

Mais qu’est-ce qu’un État ? « Remplir pour sa population des missions telles qu’éduquer, protéger, favoriser son emploi, garantir la santé publique, reconnaître ses droits, assurer sa vie paisible, et l’épanouissement individuel de ses membres, dans un cadre juridique et politique, accepté sans discriminations par tous ».

Ensemble fragile – Serge Sur parle de l’État Titanic – multipliant les défaillances, précipitant moins les sécessions par attaques extérieures que par faiblesses intérieures. Riche article faisant un point très précis et clair sur l’historique, fourmillant de notions définies ; ainsi du rappel de l’État nation dont le creuset intègre, et dont l’appartenance est de l’ordre d’une solidarité subjective, librement consentie (conception française ou américaine). Modèle qui cède souvent à présent le pas à une conception d’origine germanique, reposant sur une communauté ethnique.

« Les débats contemporains sur la fin des États »(Frédéric Ramel) : remarquable éclairage sur la somme des débats d’experts sur la thématique de « la fin des États » depuis la fin des années 70, alimentés par la fin de la guerre froide, relancés par le 11 Septembre, la crise économique et financière de 2008, le Brexit, bien sûr, et la victoire de D. Trump en 2016. Traversés par la crise des migrants dès 2015 en Europe, la montée des populismes. Où en sont les États dans ces difficultés et profondes modifications ? L’auteur examine ces débats à travers trois prismes : stratégique – désétatisation du fait guerrier, mais aussi retour des guerres entre États – économique – du G20, et de son utilisation – et morphologique – entendons, où en est le désir d’État aujourd’hui, et les représentations qui l’accompagnent ? De très utiles repères notionnels nourrissent l’article ; ainsi de l’évolution de l’État gendarme, de l’État providence, mais aussi de l’État virtuel, ou de l’État région. La mondialisation – élément fondamental dans le jeu étatique, oblige de fait à des adaptations incessantes (l’exemple éclairant est pris du Brexit dans ses origines, mécanismes, conséquences). Les États n’ont donc pas disparu, mais leur tectonique agitée, leur façon de se mouvoir dans le système international fait l’objet de constants changements.

Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Philippe Contamine propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Jean-Marie Moeglin et Stéphane Péquignot , Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge (IXe-XVe siècle) (PUF, 2017, 1 112 pages).

Si l’on s’arrête à la seule histoire européenne, l’opinion commune voudrait que la diplomatie, dans ses formes actuelles, n’ait réellement pris naissance qu’au XVIIe siècle, les traités de Westphalie (1648) jouant un rôle de référence. Le premier mérite des auteurs est ici de montrer que la période médiévale, depuis le démembrement de l’empire carolingien et l’émergence consécutive des royaumes, des principautés et des cités-États, a connu d’authentiques « relations internationales », dans la guerre comme dans la paix. Autrement dit, en dépit de l’enchevêtrement des vassalités et des fidélités, des rapports existaient de puissance à puissance ne ressortissant pas aux affaires intérieures. Ainsi, il fallut longtemps aux rois de France pour imposer dans l’étendue de leur royaume le monopole de la diplomatie légitime, complémentaire du monopole de la violence légitime. Quant au pape et à l’empereur, ils furent toujours incapables, malgré leurs prétentions, d’être des juges suprêmes au sein de la chrétienté. À des degrés divers, celle-ci fut toujours politiquement divisée.

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