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« La revue ‘Politique étrangère’ appelle la France à trouver sa ‘grande stratégie' »

Dans le cadre des élections présidentielles et de la présidence française de l’Union européenne (PFUE) à venir, Marc Semo a publié le 21 janvier dernier pour Le Monde un article consacré au dossier du numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2021). « Comment redonner un cap à la politique étrangère française ? ». Pour répondre à cette question, il cite notamment l’article de Thierry de Montbrial, « La politique étrangère de la France : un cap pour les trente prochaines années » et celui de Martin Briens et Thomas Gomart, « Comment préparer 2050 ? De la ‘prévoyance’ à la ‘grande stratégie’ ».

La revue des revues. Comment redonner un cap à la politique étrangère française ? L’élection présidentielle devrait être l’occasion d’un tel débat, d’autant plus qu’il s’agit, selon la Constitution, du « domaine réservé » du chef de l’État et qu’il y consacre une bonne partie de son temps. C’est pourtant rarement le cas même si, cette année, en raison de la présidence française du Conseil de l’Union européenne pour six mois et de l’engagement européen d’Emmanuel Macron, le sujet sera plus présent. Dans sa dernière livraison, Politique étrangère, la revue de l’Institut français des relations internationales (IFRI), y consacre un riche dossier.

« En France, nous vivons sur une politique étrangère qui, après l’effondrement de la seconde guerre mondiale, a préservé jusqu’à nous les principes posés par la IVe République (lien transatlantique, construction européenne, siège permanent au Conseil de sécurité, arme nucléaire…). Des principes précisés et élargis à une dimension “tiers-mondiste” par de Gaulle puis assumé par ses successeurs », note Thierry de Montbrial.

Mars Adapting: Military Change during War

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2021-2022 de Politique étrangère (n° 4/2021). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Frank G. Hoffman, Mars Adapting: Military Change during War (Naval Institute Press, 2021, 368 pages).

« L’histoire suggère avec force que plusieurs organisations militaires ont fait mieux que d’autres pour changer, alors que diverses ont échoué. Il serait utile que nous comprenions pourquoi certaines sont meilleures et comment elles surpassent la concurrence. » Voilà l’objectif du dernier ouvrage de Frank G. Hoffman, officier des Marines à la retraite et chercheur à la National Defense University de Washington. L’auteur propose une théorie de l’apprentissage organisationnel, largement développée en introduction et en conclusion, qui s’appuie sur quatre capacités : le leadership, la culture organisationnelle, les mécanismes d’apprentissage et ceux de dissémination.

Les nouveaux champs d’action de la diplomatie suisse

Le 21 décembre dernier, François Nordmann a publié pour Le Temps un article consacré à la diplomatie suisse. Il y cite l’article de Martin Briens et de Thomas Gomart, « Comment préparer 2050 ? De la ‘prévoyance’ à la ‘grande stratégie’ », publié dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2021).

La diplomatie – la défense des intérêts de souveraineté d’un État par la négociation – a depuis longtemps débordé le champ traditionnel de la géopolitique ou du droit international. Elle s’est d’abord élargie à la sphère économique. C’est le premier des grands sujets thématiques dans lesquels la Suisse excelle. Parmi les principales lignes de transformation du système international qu’identifient Thomas Gomart et Martin Briens dans la revue Politique étrangère figurent les contraintes environnementales – avant tout, le dérèglement climatique, objet à la fois de coopération internationale et de compétition interétatique, ainsi que l’accélération technologique et le numérique.

« Sans grande stratégie, l’Europe et la France seront affaiblies en 2050 »

Le 8 décembre dernier pour L’Express Éric Chol et Charles Haquet ont reçu le diplomate Martin Briens et Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, qui ont publié l’article « Comment préparer 2050 ? De la ‘prévoyance’ à la ‘grande stratégie’ », publié dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2021).

Contrairement aux superpuissances américaine et chinoise, qui disposent d’outils de prévision très performants, la France – et l’Europe – ne réfléchissent pas assez à long terme. Si nous voulons préserver notre modèle et rester dans la course technologique, il faut engager dès maintenant ce travail. Au sein de l’État, bien sûr, mais aussi avec les instituts de recherche et les autres acteurs de la vie publique.

L’Express. En France comme en Europe, il y a urgence, dites-vous, à penser le long terme. Mais en sommes-nous encore capables ? 

Martin Briens : Il est aujourd’hui difficile, pour les systèmes démocratiques, de sortir du calendrier électoral. L’action publique s’inscrit dans une instantanéité qui n’a cessé de s’accentuer au fil des années. D’où la nécessité de nous projeter sur une échéance longue, que nous avons fixée à 2050. Pourquoi cette date ? Certains pays – et en premier lieu la Chine – se projettent déjà à cette échéance. Cela parait loin, 2050, c’est une génération, mais en termes de politiques publiques, c’est demain. L’un des intérêts de la réflexion que nous proposons d’ouvrir, c’est que, dans certains domaines comme l’énergie, la décarbonation ou la défense, se projeter à 30 ans nécessite de prendre des décisions dès maintenant. Si nous ne le faisons pas, nous serons affaiblis en 2050.  

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