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Face aux interrogations les plus sombres du début 2018

Le blog Reflets du Temps, qui consacre une large place aux questions internationales, a publié le 20 janvier un article mettant à l’honneur le numéro d’hiver (n° 4/2017) de Politique étrangère : « L’Irak après Daech ».

La revue Hiver 2017-2018 nous guide comme toujours, via ce « savant » qu’on comprend facilement, dans plusieurs chemins pouvant s’inscrire comme un « faire le point » sur les inquiétudes majeures, nous guettant en ce début 2018.

Nous avons du coup lu la revue un peu différemment de notre façon habituelle, utilisant certes le dossier phare (L’Irak après Daech) et certains points du dossier second (Trump, une rupture de l’ordre mondial ?), mais approfondissant aussi deux forts articles de la partie Actualités, chacun comprendra pourquoi : Yémen, imbroglio politico-juridique, désastre humanitaire, impasse militaire ; et Corée du Nord/États-Unis : jusqu’où ira la confrontation ?

Antoine Bondaz éclaire – et c’est difficile de poser des jalons sur l’incertitude, les contradictions, les rebondissements d’une telle situation – la question que tout un chacun se pose en ce début d’année : la confrontation Corée du Nord/États-Unis, avec dès le titre le mot-clef de la problématique – jusqu’où.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un, la militarisation à marche forcée appuyée sur un très fort développement de l’arsenal nucléaire, et des capacités balistiques l’accompagnant, ne font plus aucun doute ; pas plus que l’escalade verbale foncièrement menaçante de D. Trump. Le face à face s’incarne aussi du reste dans ces deux personnalités – particulières – et dans les échos spécifiques sur leur population-public. L’article a le mérite de reposer la chronologie de la confrontation, et de souligner – certes, seulement hic et nunc dans cette géopolitique changeante – les stratégies possibles, les objectifs probables, les hypothèses de « solutions » se dessinant. Ainsi, ce sont d’armes sécuritaires, certes, dont il est question pour la Corée avec cette hausse (et ce perfectionnement) de son arsenal nucléaire, mais bien autant d’armes identitaires répondant à des champs politiques tournés vers la population. Outil « indispensable au juche » recherche de l’indépendance politique, « s’opposant au sadae » ayant défini par le passé la dépendance par rapport à l’empire Chinois. Contrairement à nos représentions occidentales, la RPDC aligne certaines réussites économiques notamment en croissance, sous l’égide d’une réelle autorité du dictateur dirigeant. Si les USA veulent à terme contraindre les Coréens à la dénucléarisation, à l’instar de la communauté internationale – ce qui passe par la table des négociations – il faudrait mesurer et trier dans les sanctions à l’œuvre actuellement, et ne jamais négliger la Chine, ni comme acteur de futures négociations, ni même comme inhérente à tous les concepts sur la confrontation (principal client de 90% des exportations nord-coréennes). Quant à l’éventualité de ripostes militaires dont des frappes nucléaires, l’article montre combien ce serait d’un coût considérable, notamment humain, et d’un résultat plus qu’incertain… […]

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The Big Stick

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Le Général Vincent Desportes propose une analyse de l’ouvrage d’Eliot A. Cohen, The Big Stick. The Limits of Soft Power and the Necessity of Military Force (Basic Books, 2017, 304 pages).

Voilà un puissant plaidoyer, à rebours de bien des idées reçues. Il ne surprend pas venant d’Eliot Cohen, penseur reconnu de la guerre et de l’usage de la force. Favorable à l’intervention américaine en Irak en 2003, il n’hésitait pas à affirmer que l’élection de Donald Trump « serait un désastre total pour la politique étrangère américaine ».

Solidement argumentée, la thèse de Cohen demeure simple : même s’il convient d’être prudent sur son usage, la puissance militaire américaine a ­toujours un rôle important dans la politique extérieure et la stabilité du monde dont l’Amérique, qu’elle le veuille ou non, demeure le gardien.

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