Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Rachid Chaker propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Christophe Jaffrelot et Laurence Louër, Pan-Islamic Connections: Transnational Networks between South Asia and the Gulf (Hurst, 2018, 288 pages).
Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, et l’intervention internationale en Afghanistan qui a suivi, ont braqué les projecteurs sur une région jusqu’alors peu connue du grand public occidental. Les populations d’Europe découvrirent alors sur leurs écrans les madrasas pakistanaises et afghanes, où des jeunes enfants apprenaient dès leurs premières années la langue arabe et la récitation du Coran. Ces lieux d’apprentissage furent perçus comme le vecteur de transmission de la radicalisation religieuse, conduisant à l’adoption de doctrines rigoristes débouchant parfois sur la violence. Dans ce contexte, le rôle des monarchies du Golfe, et de l’Arabie Saoudite en particulier, dans le financement de ces structures et la propagation du wahhabisme en Asie du Sud, a été pointé du doigt.
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