Jacques Hubert-Rodier, dans le Cercle+ des Echos.fr, met une nouvelle fois Politique étrangère à l’honneur, cette fois-ci en se faisant l’écho de l’article de Marie-Claire Considère-Charon sur « L’Irlande du Nord, entre apaisement et retranchement » (PE 3/2012).

Le résistible modèle de l’Irlande du Nord
LE CERCLE. Chronique de la revue Politique étrangère, automne 2012, Ifri (Institut français des relations internationales), 20 euros.

Le propos. L’Irlande du Nord peut-elle servir de modèle pour résoudre d’autres conflits dans le monde ? Après « une guerre de trente ans » – de la fin des années 1960 à l’accord du Vendredi saint (1998) confirmé par celui de Saint Andrews (2006) -où périrent plus de 3.500 personnes, la province britannique observe une « drôle de paix » et « est manifestement en phase de transition pour l’apprentissage de la démocratie ». Pourtant, souligne dans la revue Politique étrangère Marie-Claire Considère-Charon, professeur émérite à l’université de Franche-Comté, la société irlandaise n’est toujours pas apaisée et des « barrières physiques et mentales » entre unionistes protestants et républicains catholiques « non seulement perdurent mais se renforcent ». Ce qui se traduit politiquement par la progression aux élections à l’Assemblée de Stormont des deux partis les plus radicaux, le Parti unioniste démocrate (DUP) et le Sinn Féin, l’ancien branche politique de l’IRA. L’auteur doute ainsi que l’Irlande du Nord puisse servir de modèle standard.

L’extrait. « Le cas de l’Irlande du Nord semble échapper à toute classification en matière de conflit, n’étant ni véritablement de type ethnique ni de type religieux. Il est, comme le déclare Jonathan Powell [ancien conseiller de Tony Blair, NDLR] , sui generis. Ce qui rend son règlement d’autant plus complexe. »

L’intérêt. Dans un monde confronté à des conflits violents – 38 dénombrés au début 2012 par le Heidelberg Institute for International Conflit Research -, la communauté internationale tente de trouver des moyens et des modèles pour obtenir des paix des braves. L’Irlande n’est néanmoins pas totalement un cas isolé car chaque conflit a ses particularités propres. L’Irak n’est pas l’Afghanistan, ni le Soudan le Mali.

Jacques Hubert-Rodier

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