Auteur/autrice : Politique Etrangère Page 69 of 572

Les mauvais comptes de la guerre d’Ukraine

Dans l’édition février-mars 2024 du Figaro Histoire, Thierry de Montbrial, président-fondateur de l’Institut français des relations internationales, signe une tribune sur la guerre d’Ukraine, deux ans après son commencement. À cette occasion, le dernier numéro de Politique étrangère, le n° 4/2023, y est mis en avant par la rédaction.

« La guerre d’Ukraine a suscité un grand reclassement des zones d’influence. Elle a vu notamment se multiplier les réunions où s’exprimaient les réserves des représentants des pays du « Sud » contre les prétentions universalistes de l’Amérique et de l’Occident. Quelles conséquences ce phénomène aura-t-il sur les chaînes d’approvisionnement en matériaux critiques pour les technologies occidentales et, à travers elles, sur la puissance économique de l’Ouest ? Quels sont les ressorts qui expliquent la résilience de l’économie russe ? Quelles en sont les limites ? Telles sont quelques-unes des questions que traite la dernière livraison de la plus ancienne revue de politique étrangère, éditée par l’Ifri. Les réponses s’ordonnent autour de l’idée que la bonne conscience occidentale ne suffit plus pour faire face à l’état d’un monde nouveau et que s’impose un retour à l’examen dépassionné du réel. »

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Lisez la tribune de Thierry de Montbrial ici.

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L’État islamique est-il défait ?

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Myriam Benraad, L’État islamique est-il défait ? (CNRS Éditions, 2023, 128 pages).

Depuis la prise de Mossoul puis de Raqqa en 2017, l’État islamique (EI) s’est sensiblement évaporé de l’actualité : à part quelques attentats ou événements comme l’évasion massive de djihadistes de la prison d’Hassaké en Syrie en janvier 2022, l’EI a peu fait parler de lui. Battu militairement, le proto-État bâti à cheval sur la Syrie et l’Irak a disparu. Ses chefs successifs ont été éliminés, ses structures démantelées. Ceci signifie-t‑il qu’il ne constituerait plus une menace, pour les pays dans lesquels il s’est implanté ou pour les pays extérieurs, notamment l’Europe ?

Pourquoi l’économie russe ne s’est pas effondrée ?

Dans un article publié aujourd’hui dans Le Figaro, la journaliste Clara Galtier analyse les raisons pour lesquelles l’économie russe ne s’est pas effondrée malgré la guerre d’Ukraine. Elle cite à ce titre l’article de Vladislav Inozemtsev, « Guerre d’Ukraine : où en est l’économie russe ? », publié dans le n° 4/2023 de Politique étrangère.

Malgré le régime strict de sanctions, la Russie continue de déjouer les prédictions négatives. Elle devrait connaître une croissance de 2,6 % en 2024 selon le Fonds monétaire international (FMI).

Même les prévisions officielles du Kremlin ne sont pas si optimistes. Le FMI vient de fortement réviser à la hausse ses prévisions économiques pour la Russie en 2024, de 1,1 % à 2,6 % (contre 1,5 % au maximum pour la Banque centrale russe). Ces nouvelles estimations surviennent alors que l’économie russe s’est redressée plus tôt que prévue, avec un rebond en 2023 estimé autour de 3 %, là où de nombreux économistes prédisaient encore une récession. […]

« Je pense que le FMI est impressionné par la résilience de l’économie russe et améliore son propre pronostic en prévoyant le maintien de deux facteurs : celui des dépenses militaires à un niveau élevé qui stimulent l’ensemble de la consommation et des prix stables pour les hydrocarbures russes, donc des revenus budgétaires importants », analyse Tatiana Kastoueva-Jean, directrice du centre Russie/Eurasie à l’Ifri.

L’épicentre de la croissance réside dans l’industrie. L’État a massivement investi dans le complexe militaro-industriel. Entre 35 % et 50 % de la croissance – selon les sources – s’expliquent par la production de commandes liées à la guerre. L’industrie manufacturière est en pleine accélération. L’économie de guerre et la hausse des dépenses publiques ont permis de soutenir les revenus des ménages. Les salaires réels (donc déduits de l’inflation) ont augmenté de 13,3 % en mai 2023 sur un an, selon l’économiste russe en exil Vladislav Inozemtzev, auteur d’un article dans Politique étrangère. De quoi entretenir la consommation même si de fortes disparités existent. Le Kremlin a en outre distribué des soutiens aux familles des militaires sur le front et les ouvriers dans la défense, des aides qui touchent entre quatre et cinq millions de foyers. […]

[CITATION] L’Égypte et ses crises : too big to fail ?

Lisez l’article de Joseph Salama ici.

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