La bienveillance dans les relations internationales

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2022 de Politique étrangère (n° 2/2022). Dominique David, rédacteur en chef de la revue, propose une analyse de l’ouvrage de Frédéric Ramel, La bienveillance dans les relations internationales (CNRS Éditions, 2022, 304 pages).

Dieu, que la bienveillance est jolie ! Mais elle n’est pas seulement aimable, nous dit Frédéric Ramel, elle est profonde, structurante, efficace…

Il s’agit ici de reprendre une des plus anciennes catégories philosophiques, une des plus rassurantes dispositions de l’esprit humain, pour la projeter dans un présent qui tente d’imaginer l’avenir. Cette bienveillance, qui pousse l’homme vers le proche, peut aujourd’hui s’étendre, dans un monde globalisé, aux confins de la société internationale.

[CITATION] « Algérie : une restauration musclée »

Lisez l’article d’Akram Belkaïd ici.

Retrouvez le sommaire du numéro 2/2022 de Politique étrangère ici.

Not One Inch: America, Russia and the Making of Post-Cold War Stalemate

Cette recension est la première note de tête du numéro d’été 2022 de Politique étrangère (n° 2/2022). Jolyon Howorth propose une analyse de l’ouvrage de Mary E. Sarotte, Not One Inch: America, Russia and the Making of Post-Cold War Stalemate (Yale University Press, 2021, 568 pages).

En mars 1995, le président Bill Clinton explique au Premier ministre néerlandais Willem Kok, en visite à Washington, la clé de sa stratégie vis-à-vis de l’élargissement de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) vers les pays de l’Europe centrale et orientale (PECO). Il note l’extrême faiblesse économique de la Russie de Boris Eltsine, qui offre aux États-Unis un levier de pression inespéré. Il reconnaît que la politique d’élargissement risque de provoquer avec Moscou un bras de fer aux conséquences potentiellement dramatiques : « ce sera difficile » constate Clinton, « mais je pense que la Russie peut être achetée [bought off] ». La remarque, reproduite par Sarotte dans ce livre majestueux (p. 223), illustre l’arrogance d’une politique américaine qui, selon Vladimir Poutine, constitue le casus belli de l’actuel conflit d’Ukraine.

Se fondant sur la consultation exhaustive de dix-huit fonds d’archives des deux côtés de l’Atlantique et sur plus d’une centaine d’interviews des principaux acteurs du drame, Sarotte reconstruit minutieusement, presque au jour le jour, l’histoire des rapports entre les États-Unis et la Russie tout au long des années 1990.

[CITATION] « Guerre en Ukraine : Schumpeter au pays des Soviets ? »

Lisez l’article de Michel Goya ici.

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