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Le COS. Histoire des forces spéciales françaises

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2023 de Politique étrangère (n° 1/2023). Laurent Bansept propose une analyse de l’ouvrage de Walter Bruyère-Ostells, Le COS. Histoire des forces spéciales françaises (Perrin/ministère des Armées, 2022, 400 pages).

À l’heure où la page des grandes campagnes de contre-terrorisme semble se tourner, l’année 2022 marque les 30 ans de nombre de structures militaires françaises dont la création entre 1992 et 1993 avait symbolisé un changement d’époque. C’est le cas du Commandement des opérations spéciales (COS), dont l’apparition était une des conséquences des enseignements de la guerre du Golfe. Cet anniversaire a donné lieu à de nombreux évènements et publications parmi lesquelles se distingue ce livre.

Les Français en guerres de 1870 à nos jours

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Matthieu Chillaud propose une analyse de l’ouvrage de François Cochet, Les Français en guerres de 1870 à nos jours (Perrin, 2017, 456 pages).

Bien connu pour ses nombreux travaux sur l’expérience combattante ainsi que sur la captivité et la mémoire des guerres, François Cochet, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lorraine jusqu’à 2017, appartenait au très petit nombre d’historiens militaires français qui professaient dans le milieu universitaire. Véritable legs aux nouvelles générations pour qui l’histoire militaire – et notamment l’histoire-bataille, centrée sous la conduite des opérations tactiques et stratégiques – n’est plus ni boudée, ni discréditée dans l’alma mater comme elle le fut longtemps, cet ouvrage se présente, dans une profondeur historique (de la guerre de 1870 à nos jours), comme une synthèse remarquable de la culture de guerre de la France.

Nos armées au temps de la Ve République

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Michel Forget, Nos armées au temps de la Ve République (Economica, 2016, 208 pages).

Armées Ve République

Le général de corps aérien Michel Forget, ancien pilote de chasse, a eu une carrière très riche dans l’armée de l’Air française. Depuis qu’il a quitté le service actif en 1983, il se consacre à des études sur la défense et publie régulièrement sur ces sujets. Son dernier ouvrage offre une intéressante perspective historique (1958-2016) sur les armées françaises.

Le livre s’ouvre sur la fin de la guerre d’Algérie qui marque une première rupture franche pour la défense française. La seule armée de Terre passe de 700 000 à 300 000 hommes et, entre 1962 et 1965, 5 000 officiers sont contraints de quitter le service actif. S’ouvre alors une période de refondation et de modernisation, avec un budget de la défense jamais inférieur à 4 % du PIB dans les années 1960. Deux événements majeurs contribuent à définir la stratégie de défense française pour la période à venir : la place prépondérante prise par la dissuasion nucléaire et le retrait du commandement intégré de l’OTAN.

Le déclin de l’armée française

déclinCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (2/2014). Antoine d’Évry propose une analyse de l’ouvrage de Catherine Durandin, Le déclin de l’armée française (Paris, François Bourin Éditeur, 2013, 266 pages).

Écrit par une historienne à l’heure des débats entourant la rédaction du nouveau Livre blanc sur la défense, Le déclin de l’armée française entend sensibiliser le lecteur aux problématiques militaires. Derrière un titre accrocheur, on attendait un tableau présentant – chiffres à l’appui – la déliquescence qualitative et quantitative des forces. Si l’auteur ne masque évidemment pas les nombreuses difficultés que celles-ci rencontrent – des retards pour le renouvellement d’équipements majeurs jusqu’au désastre du système de paiement des soldes –, elle se place plutôt dans une approche didactique qui vise à démontrer le besoin d’une défense efficace. Ainsi, la baisse des budgets et des effectifs de la Défense depuis une trentaine d’années l’amène à se demander si l’armée française ne s’approcherait pas d’un point de rupture.

Cherchant à faire connaître ce corps atypique que la disparition de la conscription contribue à marginaliser avec le temps, Catherine Durandin réalise une étude à dominante anthropologique. Avec force détails, elle nous fait découvrir le monde des soldats : leurs motivations, leurs contraintes, leur sens du service et de l’honneur, mais aussi leur état d’esprit face à des réformes permanentes qui érodent le moral de la troupe. Nourri de nombreux entretiens avec des officiers supérieurs – en activité ou investis dans de multiples associations proches de l’institution – l’ouvrage met en avant les préoccupations de la Grande Muette. Au premier rang d’entre elles figurent l’interrogation sur sa capacité à assumer efficacement ses missions ou encore sa relation avec la société civile, avec le risque d’une incompréhension croissante entre l’armée et la nation, d’une dérive des médias vers toujours plus d’émotionnel, d’une inhibition des combattants face à la judiciarisation de l’action militaire.

L’auteur ne délaisse pas pour autant le volet plus politique de la réflexion sur l’emploi de la force, qui reste intimement lié à la protection des intérêts des États et au respect de leurs engagements internationaux. Elle revient sur la place de la dissuasion dans la stratégie française, sur la nécessaire recherche d’une légitimité pour toute intervention, sur l’obligation d’identifier des buts de guerre atteignables et celle de conserver dans la durée le soutien de l’opinion publique, sur le rôle potentiel des réserves pour compenser des effectifs insuffisants ou encore sur le débat toujours inabouti concernant la « privatisation » de la guerre.

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