Étiquette : colonialisme

Le déclin franco-africain

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2022 de Politique étrangère (n° 3/2022). François Gaulme propose une analyse de l’ouvrage de Frédéric Lejeal, Le déclin franco-africain. L’impossible rupture avec le pacte colonial (L’Harmattan, 2022, 456 pages).

Dans ses relations avec l’Afrique, « la France passe son temps à s’autoflageller », regrettait un « haut diplomate » devant Frédéric Lejeal lors d’un entretien préparatoire à sa somme critique sur le « déclin franco-africain ». Mais son livre participe lui aussi de cet exercice délétère et contre-productif, surtout dans sa section finale qui dénonce pêle-mêle en France un racisme anti-Noirs dans l’art et la littérature, ainsi que l’ignorance sociétale du continent africain, bien que la classe politique et les dirigeants n’aient cessé d’exciper de leur proximité et leur sympathie envers cette partie du monde. La sensibilité blessée de l’auteur lui joue un mauvais tour, en sapant ce qui aurait pu être la solidité objective de son plaidoyer pour un sursaut nécessaire, pour un rapport à l’Afrique assaini et libéré de ce qu’il nomme le « pacte colonial ».

L’invention du colonialisme vert

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2021 de Politique étrangère (n° 2/2021). Alain Antil, directeur du Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Guillaume Blanc, L’invention du colonialisme vert. Pour en finir avec le mythe de l’éden africain (Flammarion, 2020, 352 pages).

Guillaume Blanc se livre ici à une lecture critique et salutaire de cet aspect particulier de la coopération Nord-Sud qu’est la protection de l’environnement à travers l’histoire des parcs naturels en Afrique subsaharienne.

La Revanche de l’Histoire

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Marc Hecker, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, directeur des publications de l’Ifri et rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Bruno Tertrais, La Revanche de l’Histoire (Odile Jacob, 2017, 144 pages).

Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, est spécialiste des questions de défense. Il n’est pas historien et ne prétend pas l’être. Son expérience des zones de conflit lui a néanmoins permis de mesurer l’impact de l’histoire dans les soubresauts de la politique internationale. Ainsi La Revanche de l’Histoire ne porte-t-elle pas tant sur l’histoire elle-même que sur l’instrumentalisation politique et stratégique qui peut en être faite. Comme le disait Paul Valéry : « L’histoire justifie ce que l’on veut. »

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