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Le général Lucien Poirier et la stratégie

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Matthieu Chillaud, Le général Lucien Poirier et la stratégie. Hommage au primitif d’un art qui reste à découvrir (Institut de stratégie comparée, 2023, 248 pages).

Considéré comme l’un des quatre « généraux de l’Apocalypse » – ces militaires français qui ont théorisé la doctrine nucléaire française dans les années 1960 –, le général Poirier est moins connu et étudié que ses homologues André Beaufre, Charles Ailleret et Pierre-Marie Gallois. Sa production intellectuelle, extrêmement riche, peut en effet être difficile d’accès. Son apport à la théorie de la dissuasion, et plus largement à la constitution du champ des études stratégiques en France, est incontestable : dans cet ouvrage original qui lui est dédié, Matthieu Chillaud, docteur en histoire militaire travaillant sur l’histoire de la recherche stratégique en France, vise de ce fait à réhabiliter le général Poirier et à faire l’exégèse de ses travaux, via le prisme biographique.

L’évolution de la doctrine stratégique aux États-Unis, Henry Kissinger (1962)

En cette période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus, la rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un exposé improvisé prononcé par Henry Kissinger devant les membres du Groupe d’études stratégiques du C.E.P.E. en 1962, intitulé « L’évolution de la doctrine stratégique aux États-Unis », et publié dans Politique étrangère (n°2/1962).

Depuis que je suis à Paris, après cinq semaines passées en Orient, j’ai eu de nombreuses conversations avec des amis français et je dois avouer que je suis frappé par l’étendue du désaccord et de l’incompréhension qui se sont développés entre nos deux pays. Je ne prétends pas fixer les responsabilités de cet état de choses. Je crois cependant qu’étant donné le temps que nous vivons, on ne peut concevoir d’avenir pour l’Occident sans la plus étroite collaboration entre les États-Unis et la France. Je ne puis concevoir que l’un ou l’autre de nos deux pays puisse se développer sans l’autre. Je crois que ni l’un ni l’autre de nos deux pays ne pourra éviter la destruction, si l’autre est détruit. Je pense que les dangers auxquels nous aurons à faire face ne seront pas seulement le fait de l’Union soviétique ou de la Chine communiste. Je crois qu’au cours des dix ou quinze années qui sont devant nous, toutes les nations occidentales devront tenir compte d’une menace très sérieuse de la part de nouvelles nations, menace qui doit être étudiée avec le plus grand sérieux. Dans ces conditions, nous ne disposons pas de tant de ressources que nous puissions nous permettre de mener entre nous de guerre civile intellectuelle.

La dissuasion au troisième âge nucléaire

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Corentin Brustlein, directeur du Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Pierre Vandier, La dissuasion au troisième âge nucléaire (Éditions du Rocher, 2018, 112 pages).

Ce court essai de l’amiral Pierre Vandier, chef du cabinet militaire de la ministre des Armées, réalise une prouesse, combinant une étude transversale des propriétés des trois
« âges nucléaires », une analyse des transformations géopolitiques et capacitaires récentes, et une réflexion nuancée sur l’adéquation de la politique française de dissuasion nucléaire aux défis contemporains.

Le désarmement désarmerait-il la méfiance ?

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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Écrit sous pseudonyme, l’article « Le désarmement désarmerait-il la méfiance ? » a été publié dans le numéro 4/1961 de Politique étrangère.

De tout temps, une relation a existé entre le sentiment de méfiance, la tension internationale et la course aux armements, de même que, à l’inverse, entre la confiance, la détente internationale et le désarmement. Mais ce lien entre des états d’âme et des états de fait, entre des éléments subjectifs et des éléments objectifs, est devenu plus étroit avec l’apparition des armes modernes et l’avènement de la stratégie d’intimidation.

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