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Sortir du chaos

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Frédéric Charillon propose une analyse de l’ouvrage de Gilles Kepel, Sortir du chaos. Les crises en Méditerranée et au Moyen-Orient (Gallimard, 2018, 536 pages).

Peut-on trouver un fil conducteur, une grille de lecture, pour les multiples drames qui agitent Moyen-Orient et Méditerranée depuis plusieurs décennies ? C’est le défi auquel s’attèle Gilles Kepel dans son dernier ouvrage, continuant d’élargir la focale de son regard sur la région. Après des travaux de référence sur l’islamisme politique et son passage à la violence (Le Prophète et le Pharaon, 1984 ; Terreur sur l’Hexagone en 2015 ; ou encore Jihad en 2000 ou Terreur et Martyr en 2008), et de nombreux périples, nourris d’entretiens plus géopolitiques, déjà amorcés dans Passion arabe (2013), l’auteur nous livre son diagnostic sur les évolutions en cours, s’appuyant sur ses analyses antérieures, confirmées ou amendées.

The Islamic State in Khorasan

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère et directeur des publications de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Antonio Giustozzi, The Islamic State in Khorasan: Afghanistan, Pakistan and the New Central Asian Jihad (Hurst, 2018, 296 pages).

Antonio Giustozzi est visiting professor au King’s College de Londres et chercheur associé au Royal United Services Institute (RUSI). Il est reconnu comme l’un des meilleurs connaisseurs de l’Afghanistan, pays où il a travaillé pour l’Organisation des Nations unies et pour l’Union européenne. Ses précédents ouvrages – dont Koran, Kalashnikov and Laptop (Hurst, 2007) et Empires of Mud (Hurst, 2009) – ont fait l’objet de recensions élogieuses.

Mon enfant se radicalise

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère et directeur des publications de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Vincent de Gaulejac et Isabelle Seret, Mon enfant se radicalise. Des familles de djihadistes et des jeunes témoignent (Odile Jacob, 2018, 288 pages).

Vincent de Gaulejac, professeur émérite à l’université Paris-Diderot, préside le Réseau international de sociologie clinique. Dans un article paru en 2014[1], il définit cette discipline comme « l’analyse des processus sociopsychiques qui caractérisent les relations complexes et intimes entre l’être de l’homme et l’être de la société ». Voilà qui paraît abscons aux non-initiés mais qui devient plus clair à la lecture de son nouvel ouvrage.

Becoming a European Homegrown Jihadist

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Myriam Benraad propose une analyse de l’ouvrage de Bart Schuurman, Becoming a European Homegrown Jihadist: A Multilevel Analysis of Involvment in the Dutch Hofstadgroup, 2002-2005 (Amsterdam University Press, 2018, 272 pages).

L’assassinat du réalisateur Theo van Gogh le 2 novembre 2004 peut paraître lointain. Il hante pourtant la mémoire néerlandaise. Ce meurtre plane sur chaque nouvelle attaque terroriste aux Pays-Bas (comme celle de la gare d’Amsterdam d’août 2018), même déjouée par les autorités (un « attentat majeur » à Arnhem, fin septembre). Il nous rappelle combien la violence djihadiste trouve un terreau fertile en Europe, et même dans un pays certes moins touché ces dernières années mais néanmoins soumis aux mêmes menaces que ses voisins.

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