Étiquette : élections américaines

Interview : 3 questions à Lauric Henneton

Lauric Henneton, docteur en civilisation anglo-américaine, est maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Il a écrit l’article « Les institutions américaines et l’hypothèse ‘Trump 2’ : la tentation autoritaire » dans le n° 2/2024 de Politique étrangère. Il répond ici en exclusivité à 3 questions pour politique-etrangere.com.

1. Fin mai, Donald Trump a été condamné par un tribunal à New York. Comment les déboires judiciaires de l’ancien président pèsent-ils sur la campagne électorale ?

Étonnamment peu, en réalité. Je m’abstiens de répondre « pas du tout », car les derniers sondages semblent suggérer un léger frémissement en faveur de Joe Biden, mais c’est relativement léger et peut-être simplement temporaire. Le dernier épisode en date – la condamnation – s’inscrit dans un contexte déjà long : Donald Trump a fait l’objet de pas moins de quatre inculpations depuis le printemps 2023, et les différentes affaires dans lesquelles il est mis en cause ont fait l’objet d’une couverture médiatique intense. On peut donc estimer que même sans procès, cette mauvaise publicité aurait pu lui être fatale. Généralement, une simple accusation d’adultère suffit à faire dérailler une campagne électorale, que ce soit à l’échelle locale ou nationale. Pas avec Trump.

Mindfuck

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2020-2021 de Politique étrangère (n° 4/2020). Jean-Baptiste Florant, chercheur au Centre des études de sécurité à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Christopher Wylie, Mindfuck. Le complot Cambridge Analytica pour s’emparer de nos cerveaux (Grasset, 2020, 512 pages).

Mindfuck de Christopher Wylie a fait l’effet d’une bombe médiatique lors de sa parution en anglais en 2019 ; il fait aujourd’hui l’objet d’une traduction en français. Lanceur d’alerte de nationalité canadienne, l’auteur décrit de l’intérieur la machine Cambridge Analytica qui a plongé le géant du numérique Facebook dans un scandale retentissant. Informaticien de génie, personnalité riche et volontiers anticonformiste, Christopher Wylie explique dans un ouvrage documenté, au style spontané, comment les techniques de marketing digital les plus agressives et intrusives ont envahi l’espace politique contemporain, et biaisé le processus démocratique en vue de conquérir sans vergogne le pouvoir.

Primaires aux États-Unis : une campagne atypique

L’hebdomadaire Réforme a récemment publié un article consacré aux primaires américaines, s’appuyant pour cela sur deux articles de Laurence Nardon : le premier, « Présidentielles américaines : ce que nous disent les primaires », paru dans le dernier numéro de Politique étrangère (4/2015) ; le second, « États-Unis : la démocratie est-elle soluble dans l’argent ? », publié dans le rapport annuel de l’Ifri, RAMSES 2016 .

Hebdo Réforme« […] Dans un article publié dans la revue Politique étrangère et intitulé « Présidentielles américaines : ce que nous disent les primaires », Laurence Nardon, politologue à l’Institut français des relations internationales (Ifri), insiste sur la recherche d’« authenticité » des électeurs américains, qui explique en partie la popularité actuelle de Donald Trump et de Bernie Sanders. « Donald Trump, dans sa violence rhétorique, et Bernie Sanders, dans son idéalisme, refusent tout discours calculé », note la chercheuse, qui estime par ailleurs que la similitude entre ces deux candidats – tous deux se méfient des machines de campagnes, des déclarations soupesées et des donateurs qu’il faudra remercier – est révélatrice d’un « sentiment de fatigue » de l’électorat face à une politique perçue comme « trop prudente et calculatrice ». Cela dit, tant Trump que Sanders, si l’un ou l’autre était investi, peineraient à s’imposer face à un candidat plus centriste. Leur programme (pour Sanders) ou leur personnalité (pour Trump) leur assurent en effet l’inimitié d’une majorité de l’électorat. […] »

Pour lire l’article de Louis Fraysse en intégralité, cliquez ici.

Edito PE 3/2012 : Iran et Europe centrale

Éditorial (3-2012) de Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère

L’Iran reste pour beaucoup le Grand Étranger. À l’image d’une Perse modernisée et occidentalisée par le shah s’est substituée celle d’un pays fermé, arc-bouté sur la réaction religieuse, marginalisé internationalement et pris à la gorge économiquement. L’image qui ressort du dossier que lui consacre ce numéro de Politique étrangère est autre. La société iranienne se transforme comme les autres, même si l’écho politique de cette transformation semble contradictoire.

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