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Le piège Nord Stream

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre énergie et climat de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Marion Van Renterghem, Le piège Nord Stream (Les Arènes, 2023, 268 pages).

Plus d’un an après les trois explosions qui ont frappé le Nord Stream, et alors qu’une autre conduite gazière vient d’être endommagée entre la Finlande et l’Estonie, l’énigme demeure. Ni la Russie ni l’OTAN n’ont apporté de preuves formelles sur l’origine des explosions, et la Russie n’a pas fait sauter des tubes ou câbles équivalents en représailles.

[CITATION] Une Union géopolitique : l’invasion de l’Ukraine transforme-t-elle l’Europe ?

Lisez l’article de Nathalie Tocci ici.

Retrouvez le sommaire du numéro 3/2023 de Politique étrangère ici.

The impact of the war in Ukraine on the energy sector

This article is the English version of Marc-Antoine Eyl-Mazzega,
« Les conséquences de la guerre d’Ukraine pour le secteur de l’énergie », published in Politique étrangère, Vol. 87, Issue 2, 2022.

Fond : photographie de Zachary Theodore (Unsplash) représentant une plate-forme pétrolière en mer.
Premier plan : couverture du numéro 2/2022 de Politique étrangère, logo bleu.

Russia’s invasion of Ukraine has brought large-scale interstate warfare back to Europe, plunging the Old World into a series of mutually exacerbating crises. The war has a global impact because Russia is the world’s largest exporter of gas (mostly through pipelines) and liquid hydrocarbons (crude oil and refined products), as well as one of the world’s largest exporters of coal, uranium, metals and ores, and of agricultural raw materials and fertilizers. Russia was also on the verge of becoming the world’s fourth largest exporter of liquefied natural gas (LNG), just behind the US, Qatar, and Australia. The conflict’s impact can be seen in the slowdown in global economic growth, an increase in regional instability and specific flash points, inflation raging in most economies, and unprecedented tensions in agricultural and hydrocarbon markets.

Economics for a Fragile Planet

Cette recension croisée constitue la note de tête du numéro d’hiver 2022 de Politique étrangère (n° 4/2022). Hugo Le Picard, chercheur associé au Centre Énergie & Climat de l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Edward Barbier, Economics for a Fragile Planet: Rethinking Markets, Institutions and Governance (Cambridge University Press, 2022, 250 pages), Peter N. Nemetz, Unsustainable World: Are We Losing the Battle to Save our Planet? (Routledge, 2022, 418 pages) et Kari De Pryck, GIEC, la voix du climat (Presses de Sciences Po, 2022, 326 pages).

L’apparition de la pandémie de Covid-19 a eu un impact profond sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre, provoquant une baisse temporaire due au ralentissement de l’activité économique. Puis, à mesure que la virulence et la contagiosité du virus ont ralenti, l’activité économique internationale a repris, entraînant une ré-augmentation des émissions. À la fin de la pandémie, il semblait que le monde se dirigeait vers une transition énergétique accélérée : les pays représentant une importante part des émissions mondiales s’étaient engagés à une réduction plus rapide de leurs émissions de CO2 à l’occasion de la conférence de Glasgow.

Le déclenchement de la guerre en Ukraine est cependant venu rappeler la forte dépendance de nos sociétés et de nos économies vis-à-vis des hydrocarbures. En restreignant l’approvisionnement en gaz du marché européen, les Russes ont créé un déficit d’approvisionnement sur un marché régional qui a eu des conséquences mondiales sur le prix du gaz et, par extension, sur les prix du baril. Les importants bouleversements des marchés mondiaux de l’énergie causés par l’invasion russe se sont dès lors mis en travers des politiques de lutte contre le réchauffement climatique.

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