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Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Philippe Contamine propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Jean-Marie Moeglin et Stéphane Péquignot , Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge (IXe-XVe siècle) (PUF, 2017, 1 112 pages).

Si l’on s’arrête à la seule histoire européenne, l’opinion commune voudrait que la diplomatie, dans ses formes actuelles, n’ait réellement pris naissance qu’au XVIIe siècle, les traités de Westphalie (1648) jouant un rôle de référence. Le premier mérite des auteurs est ici de montrer que la période médiévale, depuis le démembrement de l’empire carolingien et l’émergence consécutive des royaumes, des principautés et des cités-États, a connu d’authentiques « relations internationales », dans la guerre comme dans la paix. Autrement dit, en dépit de l’enchevêtrement des vassalités et des fidélités, des rapports existaient de puissance à puissance ne ressortissant pas aux affaires intérieures. Ainsi, il fallut longtemps aux rois de France pour imposer dans l’étendue de leur royaume le monopole de la diplomatie légitime, complémentaire du monopole de la violence légitime. Quant au pape et à l’empereur, ils furent toujours incapables, malgré leurs prétentions, d’être des juges suprêmes au sein de la chrétienté. À des degrés divers, celle-ci fut toujours politiquement divisée.

Les États-Unis « A la recherche d’une politique étrangère » ?

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L’article « A la recherche d’une politique étrangère », écrit par Stanley Hoffmann, spécialiste de relations internationales et alors directeur du Centre d’études européennes à l’université de Harvard, a été publié dans le numéro d’hiver 1994 (n° 4/1994).

Depuis la fin de la guerre froide, la diplomatie américaine est en quête d’un fil conducteur comparable à ce qu’avait été la doctrine du containment élaborée en 1946-1947 par George Kennan. George Bush avait lancé le slogan du « nouvel ordre mondial », mais la guerre du Golfe en a été la seule manifestation concrète. Il s’agissait, en fait, d’un retour très loin en arrière : à l’idée qu’avait eue Franklin D. Roosevelt, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’un monde régenté par les quatre (puis cinq) Grands, dont la coopération permettrait le règlement des conflits entre… les autres, et la mise en œuvre, à travers le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la sécurité collective en cas d’agression commise par un État (non doté du droit de veto). Dans cette conception vite mise à mal par la guerre froide, l’un des Grands était, pour reprendre la formule d’Orwell, plus égal que les autres : les États-Unis, vainqueurs au faîte de leur puissance, pouvaient compter sur le soutien de la Grande-Bretagne et de la Chine de Tchiang Kaï-shek (la France, aux yeux de Franklin D. Roosevelt, ne pesait pas lourd), et ils ont sans doute cru que l’URSS de Staline, dévastée et exsangue, se comporterait en partenaire, pourvu que ses soucis légitimes de sécurité, en Europe et en Asie, fussent pris au sérieux par ses alliés. On connaît la suite.

Europe’s Growth Challenge

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Anders Aslund et Simeon Djankov, Europe’s Growth Challenge (Oxford University Press, 2017, 232 pages).

Cet ouvrage présente un état des lieux assez alarmiste de la situation économique et financière de l’Union européenne (UE), et propose une série de réformes destinées à stimuler la croissance et à restaurer la compétitivité du Vieux Continent. S’appuyant à maintes reprises sur les indices de liberté économique du Fraser Institute ainsi que sur les indicateurs Doing Business (dont Djankov est l’un des pères), les auteurs montrent que l’Europe a été progressivement distancée par les États-Unis en matière de recherche et développement (R&D), de qualité de l’enseignement supérieur, et plus largement de performances économiques.

L’Allemagne vacille

Dans l’émission de Christine Ockrent du 25 novembre dernier sur France Culture, l’article écrit par Hans Stark, « Élections allemandes : le jour d’après », et publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2017) a été mentionné.

« Angela Merkel qui a dominé la scène internationale, ces dernières années,  n’est pas prête à lâcher la barre, malgré les difficultés. Pourquoi ? Est-ce qu’on enterre trop vite la chancelière ?  Quel calendrier politique en Allemagne et pour l’Union Européenne alors que les négociations pour le Brexit sont en jeu ? »

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