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La finance autoritaire

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2021-2022 de Politique étrangère (n° 4/2021). Vincent Piolet propose une analyse de l’ouvrage de Marlène Benquet et Théo Bourgeron, La finance autoritaire. Vers la fin du néolibéralisme (Raison d’agir, 2021, 168 pages).

Lorsque David Cameron annonce en 2013 un référendum sur la sortie ou le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, c’est un coup de tonnerre dans l’économie britannique. Une grande majorité du patronat – dont la puissante City of London Corporation qui gère la finance londonienne – ne veut surtout pas sortir d’une union économique et politique dont elle tire profit. Empêtré dans des calculs visant les faveurs de l’aile la plus à droite de l’échiquier politique, David Cameron tente pourtant le coup, certain que le camp du Remain l’emportera. La suite est connue. Les auteurs de cet ouvrage, Marlène Benquet et Théo Bourgeron, respectivement chargée de recherche au CNRS ainsi qu’à l’université Paris Dauphine, et chercheur à l’université Paris Nanterre et à l’University College de Dublin, s’attellent à décrire, dans ce contexte, le coup de force de la finance dite autoritaire.

Sabotage: The Business of Finance

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2020-2021 de Politique étrangère (n° 4/2020). Christian Chavagneux propose une analyse de l’ouvrage d’Anastasia Nesvetailova et Ronen Palan, Sabotage: The Business of Finance  (Allen Lane, 2020, 240 pages).

Selon la théorie économique dominante, une entreprise ne peut faire des profits que de manière temporaire : la concurrence et l’innovation viendront réduire son avance. Sauf que, hors période de grande crise, la finance affiche des profits élevés, décennies après décennies. Comment est-ce possible ? La réponse, nous dit ce livre, tient à un concept inventé au début du XXe siècle par un économiste institutionnaliste américain, Thorstein Veblen : le sabotage des marchés.

Capitalisme

Cette recension constitue la note de tête du dossier « Lectures » du numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2020). L’économiste Norbert Gaillard y propose une analyse croisée de trois ouvrages : Michel Aglietta (dir.), Capitalisme. Le temps des ruptures (Odile Jacob, 2019, 592 pages) ; Thomas Kalinowski, Why International Cooperation is Failing: How the Clash of Capitalism Undermines the Regulation of Finance (Oxford University Press, 2019, 304 pages) ; Branko Milanovic, Capitalism, Alone: The Future of the System that Rules the World (Harvard University Press, 2019, 304 pages).

Les travaux remettant en cause le capitalisme ont foisonné depuis la récession de 2007-2009. L’examen de ces publications permet d’identifier dix dérives de notre système économique : la logique antagoniste du capitalisme, l’accroissement des inégalités, le spectre d’un pouvoir ploutocratique, le manque d’éthique de certaines élites, la constitution de rentes, le poids exorbitant de la finance, l’évasion fiscale, l’instabilité des marchés financiers, les politiques monétaires expansionnistes, et enfin l’insoutenabilité du régime de croissance.

The Captured Economy

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Brink Lindsey et Steven Teles, The Captured Economy: How the Powerful Become Richer, Slow Down Growth, and Increase Inequality (Oxford University Press, 2017, 232 pages).

Des nombreux ouvrages consacrés ces dernières années aux faiblesses de l’économie américaine, celui de Brink Lindsey et Steven Teles (tous deux chercheurs au Niskanen Center) est sans doute l’un des plus convaincants et réussis. Partant du constat communément admis que la société américaine, très inégalitaire, ne croît pas autant qu’elle le devrait, les auteurs identifient une raison majeure à cet enlisement : les rentes. Quatre d’entre elles sont analysées en détail.

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