Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir avant la sortie officielle du numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2017), l’article que vous avez choisi d'(é)lire : « Forces nucléaires françaises : quel renouvellement ? », par Corentin Brustlein, responsable du Centre des études de sécurité de l’Ifri.

« Sous la présidence d’Emmanuel Macron, une série de jalons majeurs devront être franchis en vue de pérenniser les forces nucléaires françaises dans leur format actuel. Le cycle de renouvellement, amorcé au cours du mandat de François Hollande, va être amené à s’accélérer au cours des prochaines années. L’intention de l’Élysée quant à l’avenir de la dissuasion nucléaire française laisse, dans le principe, peu de place au doute. Le président de la République avait annoncé lors de la campagne électorale sa volonté de la pérenniser dans ses deux composantes, sous-marine et aéroportée, et a réaffirmé, depuis son élection, l’importance de la dissuasion dans la stratégie française. Cet effort de renouvellement, s’il s’inscrit dans la pleine continuité de la posture française, survient toutefois à un moment charnière.

David Revault d’Allonnes, grand reporter au service politique du Monde, nous propose dans cet ouvrage une plongée au cœur des relations entre le président de la République et les forces armées. L’auteur analyse bien les ressorts de ce « président aux deux visages » : réticent à la confrontation avec ses partenaires et ses adversaires politiques, mais n’hésitant pas à faire la guerre.
« Peu de temps avant sa confirmation par le Sénat comme président du Joint Chief of Staff, le général Dunford a déclaré que la Russie constitue une « menace existentielle » pour les États-Unis. La nouvelle stratégie de l’US European Command, publiée en janvier 2016, fait de la « dissuasion de l’agression russe » la première de ses priorités. Les superlatifs sont devenus monnaie courante pour décrire les forces armées russes 2.0, et la récente propension de Moscou à recourir à ses outils militaires à l’extérieur de ses frontières (Géorgie, Ukraine, Syrie) a provoqué en Occident la publication d’articles déplorant que l’ampleur de la modernisation militaire russe ait été sous-estimée.
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