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Marchands d’armes. Enquête sur un business français

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Lucie Béraud-Sudreau propose une analyse de l’ouvrage de Romain Mielcarek, Marchands d’armes. Enquête sur un business français (Tallandier, 2017, 112 pages).

Alors que les ventes d’armes françaises retentissent à la une des médias – comme ce fut encore le cas en décembre 2017 lors de la vente de 12 avions de combat Rafale supplémentaires au Qatar –, l’ouvrage de Romain Mielcarek arrive à point nommé. Les livres traitant de la politique d’exportation d’armements demeurent rares, et encore plus ceux qui adoptent un point de vue nuancé sur les succès à l’export français. Le dernier de cet ordre paru il y a quelques années est celui de Jean Guisnel, Armes de corruption massive. Secrets et combines des marchands de canons (La Découverte, 2011). Marchands d’armes est donc une ­contribution bienvenue au débat public.

Que faire en Indochine ?

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Que faire en Indochine ? » a été écrit par Maurice Gassier, et publié dans le numéro 2/1947 de Politique étrangère.

C’est bien plus que le sort de l’Indochine qui est aujourd’hui en jeu. Du fait de ce que nous saurons réaliser en Indochine, la balance de notre destin oscillera entre deux images extrêmes. L’une est celle d’une France à la tête, par une puissance d’attraction plus sentimentale et intellectuelle que matérielle, d’un groupement de cent millions d’hommes pour lequel elle aura su trouver la formule qui lui assure un certain ordre spirituel d’unité ; l’autre est celle d’une France recroquevillée dans son territoire au bout de l’Europe, comptant 41 millions d’habitants, qui, dans cet espace vital diminué, mènera une vie appauvrie de possibilités disparues.

Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Philippe Contamine propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Jean-Marie Moeglin et Stéphane Péquignot , Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge (IXe-XVe siècle) (PUF, 2017, 1 112 pages).

Si l’on s’arrête à la seule histoire européenne, l’opinion commune voudrait que la diplomatie, dans ses formes actuelles, n’ait réellement pris naissance qu’au XVIIe siècle, les traités de Westphalie (1648) jouant un rôle de référence. Le premier mérite des auteurs est ici de montrer que la période médiévale, depuis le démembrement de l’empire carolingien et l’émergence consécutive des royaumes, des principautés et des cités-États, a connu d’authentiques « relations internationales », dans la guerre comme dans la paix. Autrement dit, en dépit de l’enchevêtrement des vassalités et des fidélités, des rapports existaient de puissance à puissance ne ressortissant pas aux affaires intérieures. Ainsi, il fallut longtemps aux rois de France pour imposer dans l’étendue de leur royaume le monopole de la diplomatie légitime, complémentaire du monopole de la violence légitime. Quant au pape et à l’empereur, ils furent toujours incapables, malgré leurs prétentions, d’être des juges suprêmes au sein de la chrétienté. À des degrés divers, celle-ci fut toujours politiquement divisée.

Les guerriers de l’ombre

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Clément Tonon propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Christophe Notin, Les guerriers de l’ombre (Tallandier, 2017, 272 pages).

Cet ouvrage est, pour Jean-Christophe Notin, le dernier d’une longue série consacrée aux hommes et aux femmes anonymes qui se cachent derrière la « France guerrière » chère à Michelet. Afghanistan, Libye, Côte d’Ivoire, Mali, l’auteur est un habitué des ­coulisses des opérations extérieures, qu’il aborde avec un souci constant de mettre l’humain au centre du récit. L’œuvre de Jean-Christophe Notin est ainsi une lutte continue contre la « grande histoire » et sa tentation de transformer l’anonyme en négligeable, et l’opérationnel en anecdotique.

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