Étiquette : guerre civile Page 2 of 3

Éthiopie : dynamiques de la guerre civile

Suite au sondage réalisé sur ce blog, nous avons le plaisir de vous offrir en avant-première l’article du numéro de printemps 2022 de Politique étrangère (n° 1/2022) – disponible en librairie prochainement – que vous avez choisi d'(é)lire : « Éthiopie : dynamiques de la guerre civile », écrit par Sonia Le Gouriellec, maîtresse de conférences à l’université catholique de Lille.

La guerre civile éthiopienne est entrée en novembre 2021 dans sa deuxième année. Le conflit qui oppose le pouvoir central à l’insurrection du gouvernement régional du Tigré, dirigé par le Front de libération du peuple tigréen (TPLF), s’est étendu et fait désormais craindre l’implosion du pays. Le géant de la Corne de l’Afrique, avec ses 110 millions d’habitants, inquiète. Pourtant, voici quelques années encore, les observateurs évoquaient le
« miracle éthiopien ». Au cœur du dispositif des Nouvelles routes de la soie lancé par la Chine, l’Éthiopie était devenue un territoire où les entreprises chinoises et européennes se délocalisaient en grand nombre, afin de bénéficier d’une main-d’œuvre moins coûteuse et d’avantages fiscaux. Des taux de croissance affichés à deux chiffres en faisaient alors un modèle pour le reste du continent. Un modèle qui s’effondra en 2020 avec l’éclatement de la guerre civile. Des dizaines de milliers de combattants périrent alors sur les champs de bataille, des milliers de civils furent massacrés ou violés et la famine fit son apparition. La confrontation entre le Premier ministre Abiy Ahmed et l’État du Tigré aura de profondes implications nationales et régionales. Elle est susceptible de redéfinir la structure, le caractère et l’identité même de l’État éthiopien.

J-5 : le nouveau numéro de Politique étrangère bientôt disponible !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (n° 1/2022) sort le 8 mars prochain ! Il consacre un dossier spécial au climat et analyse les enjeux suite à la COP26, et un Contrechamps sur les leçons à tirer de l’après-Afghanistan. De nombreux autres articles viennent éclairer l’actualité (même si les délais éditoriaux ne nous ont pas permis d’intégrer la guerre russo-ukrainienne) : la guerre civile en Éthiopie, l’Irak, Boris Johnson et sa précipitation dans l’exercice du pouvoir, la stratégie économique de l’Iran, les menaces européennes…

Découvrez en vidéo le sommaire de ce numéro !

>> S’abonner à Politique étrangère <<

Quagmire in Civil War

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère 
(n° 3/2020)
. Morgan Paglia, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jonah Schulhofer-Wohl
, Quagmire in Civil War (Cambridge University Press, 2020, 318 pages).

Assistant professor à l’université de Leyde aux Pays-Bas, Jonah Schulhofer-Wohl est l’auteur de plusieurs articles et rapports sur les guerres civiles. Dans cet ouvrage, tiré de sa thèse de doctorat soutenue à l’université de Yale, il déconstruit la notion de « bourbier ».

La première partie de ce livre se concentre sur la définition de cette notion. Pour l’auteur, les bourbiers résultent d’une dialectique stratégique entre des parties combattantes. Les protagonistes se trouvent enlisés dans le processus mortifère de la guerre civile, quand la poursuite des dynamiques d’escalade et de destruction apparaît moins coûteuse que le désengagement. La durée d’un conflit ne saurait donc définir à elle seule un bourbier.

Syrie. Anatomie d’une guerre civile

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Rémy Hémez, chercheur au Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Adam Baczko, Gilles Dorronsoro et Arthur Quesnay, Syrie. Anatomie d’une guerre civile (CNRS Éditions, 2016, 416 pages).

Syrie anatomie d'une guerre civile

Ce livre, co-écrit par Gilles Dorronsoro, professeur à l’université Paris 1, et deux doctorants, Arthur Quesnay et Adam Baczko, étudie en profondeur de la guerre civile syrienne. Les auteurs ont réalisé 250 entretiens, pour une bonne partie en Syrie, entre décembre 2012 et janvier 2013, et en août 2013, à une époque où il était encore possible d’accéder à la zone de guerre. Ils distinguent trois étapes dans la révolution syrienne.

La première, en 2011, est une phase de contestation politique essentiellement pacifique. Une telle contestation paraissait improbable pour la plupart des spécialistes, mais le fait même qu’elle ait existé permet de comprendre a posteriori les faiblesses du régime, à savoir son absence de base sociale et son manque de maîtrise des effets politiques du néolibéralisme.

Page 2 of 3

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén