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How NATO Adapts: Strategy and Organization in the Atlantic Alliance since 1950

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Jean-Yves Haine propose une analyse de l’ouvrage de Seth A. Johnston, How NATO Adapts: Strategy and Organization in the Atlantic Alliance since 1950 (Johns Hopkins University Press, 2016, 272 p.).

L’ouvrage de Seth Johnston se focalise sur la dimension institutionnelle de l’Alliance atlantique. Son hypothèse initiale, basée sur la théorie institutionnelle, et en particulier sa version dite historique de Peter Hall, estime que ces institutions ont joué un rôle important dans l’évolution et l’adaptation de l’Alliance. Même s’il n’est pas question d’ignorer le poids des intérêts nationaux, la force de la Realpolitik ou les nécessités imposées par les menaces stratégiques.

Le système mondial : réalité et crise

Découvrez cette semaine un autre texte marquant de la revue Politique étrangère, reflet de l’exposé présenté lors du colloque franco-iranien du 4 et 5 juillet 1978 au Centre d’études de Politique étrangère : Marcel Merle, « Le système mondial : réalité et crise », publié dans le numéro d’hiver 1978 (n°5/1978).

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Marcel Merle (1923-2003) a été un des pionniers de l’étude des relations internationales en France.  Agrégé de droit public en 1950, il s’engage dans une carrière universitaire. Il a notamment été directeur de l’Institut d’études politiques de Bordeaux et professeur à l’Université Paris 1. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence dont Sociologie des relations internationales (1974) et La Politique étrangère (1984).

« Ce bref exposé introductif n’a pas d’autre objet que de planter le décor qui doit servir de toile de fond à nos débats. Il ne prétend nullement présenter un tableau exhaustif ni, surtout, définitif de la situation mondiale. Mais il permettra peut-être, par les réactions qu’il provoquera, de dégager le minimum d’accord nécessaire à l’interprétation correcte des problèmes locaux ou régionaux qui intéressent plus directement les participants au Colloque.

Les réactions à prévoir sont d’autant plus normales que le point de vue présenté en guise d’introduction sera forcément empreint de subjectivité. Contrairement à une opinion assez répandue, le point de vue de Sirius n’existe pas. Existerait-il, qu’il serait d’ailleurs partiel et falsifié puisqu’il ne pourrait prendre en compte ce qui se passe du côté de la « face cachée de la terre ». Tout observateur est situé, topographiquement, politiquement et idéologiquement, quels que soient ses efforts en vue d’atteindre à l’objectivité. Le seul point commun entre tous les participants réside dans la simultanéité des points de vue. Mais la coïncidence dans le temps ne suffira certainement pas à abolir la diversité des appréciations. Cette diversité constituant une richesse, il importe que les propos émis au début du Colloque ne soient pas traités comme des conclusions mais comme des propositions à débattre.

Zbigniew Brzezinski. Stratège de l’empire

Découvrez la recension qui ouvre le dossier Lectures du numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2016). Jean Klein propose une analyse de l’ouvrage de Justin Vaïsse, Zbigniew Brzezinski. Stratège de l’empire (Paris, Odile Jacob, 2015, 424 pages).

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Ce livre procède d’une thèse d’habilitation à diriger des recherches et se présente comme un modèle de biographie politique. L’auteur a eu la bonne fortune de rencontrer Zbigniew Brzezinski à l’époque où il était directeur de recherche à la Brookings Institution de Washington, de 2007 à 2013. Les relations étroites qu’il a nouées avec lui et la possibilité d’accéder à ses archives personnelles l’ont incité à concrétiser son projet : mettre en évidence le rôle des personnalités universitaires qui ont incarné le renouvellement intellectuel, sociologique et politique de la diplomatie américaine pendant la guerre froide, et supplanté dans une certaine mesure les membres de l’establishment traditionnel.

U.S.-Russian Relations in the 21st Century

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (4/2014). Thomas Gomart propose une analyse de l’ouvrage de Angela Stent, The Limits of Partnership: U.S.-Russian Relations in the Twenty-first Century (Princeton University Press, 2014, 356 pages).

Professeur et directeur du Center for Eurasian, Russian, and East European Studies à Georgetown University, ayant longtemps travaillé au département d’État et au National Intelligence Council sur cette zone, Angela Stent allie rigueur universitaire et expérience diplomatique. La grande qualité de cet ouvrage réside dans son honnêteté à l’égard des protagonistes et dans une connaissance intime des deux systèmes politico-diplomatiques. En ressort un jugement critique et équilibré sur les occasions ratées, aussi bien par les États-Unis que par la Russie, de dépasser l’héritage de la guerre froide et celui des années 1990. Toutes les tentatives de redémarrage – reset selon le terme popularisé par la première administration Obama – engagées par Washington ont échoué, de George Bush à Barack Obama en passant par Bill Clinton et George W. Bush. Du côté de Moscou, les exemples ne manquent pas d’instrumentalisation d’un antiaméricanisme toujours très présent dans la société russe.

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