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The China Triangle

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). John Seaman, chercheur au Centre Asie de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Kevin P. Gallagher, The China Triangle: Latin America’s China Boom and the Fate of the Washington Consensus (Oxford University Press, 2016, 256 pages).

China Triangle

Depuis la fin du XIXe siècle, l’Amérique latine est perçue comme la chasse gardée prioritaire des États-Unis. Mais depuis une décennie ce sont des vents qui soufflent d’Asie, et plus particulièrement de Chine, qui s’imposent sur le Nouveau Continent. À travers le commerce, des investissements et une diplomatie proactive, la Chine a réussi à s’implanter de manière conséquente en Amérique latine, sous le nez de Washington.

The India-US Partnership: $1 Trillion by 2030

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Nish Acharya, The India-US Partnership: $1 Trillion by 2030 (Oxford University Press, 2016, 234 pages).

L’ouvrage de Nish Acharya, président de Citizence (entreprise de consulting international), est un plaidoyer pour l’approfondissement des relations économiques indo-américaines. Aujourd’hui, l’Inde n’est que le onzième partenaire commercial des États-Unis, alors que ceux-ci sont son premier client et son cinquième fournisseur. L’objectif affiché est ambitieux : passer, en 15 ans, de 120 milliards à 1 000 milliards de dollars d’échanges commerciaux et d’investissements entre les deux plus grandes démocraties du monde. Les moyens à mettre en œuvre sont nombreux et présentés dans les quatre chapitres du livre. Pour étayer son point de vue, l’auteur s’appuie sur 30 études de cas et 62 interviews de personnalités indiennes du monde académique et économique.

India at the Global High Table

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Isabelle Saint-Mézard propose une analyse de l’ouvrage de Teresita Schaffer et Howard Schaffer, India at the Global High Table (Washington D.C., Brookings Institution Press, 2016, 352 pages).

India at the Global High Table

Anciens diplomates, les auteurs apportent dans ce nouvel ouvrage un éclairage particulièrement intéressant sur les pratiques diplomatiques indiennes. La première partie – assez classique – propose une analyse systémique de la politique indienne : les grands principes depuis l’indépendance, les différentes visions que les dirigeants indiens ont de la place de leur pays dans le monde, les mécanismes de la prise de décision en politique étrangère.

Cette partie rappelle que depuis l’indépendance la politique étrangère indienne se caractérise par deux grandes constantes. Elle a toujours cherché à imposer l’Inde comme puissance prédominante dans son environnement immédiat et s’est toujours attachée à tracer une voie singulière – proprement indienne – sur la scène mondiale, sous la forme du non-alignement des années 1950 aux années 1980, ou sous celle de l’autonomie stratégique depuis les années 1990. Troisième principe directeur depuis les années 1990 : faire de la croissance économique un levier de puissance.

« Chine, Inde : les firmes au cœur de l’émergence »

Cette recension d’ouvrages a été publiée dans le numéro de printemps 2016 de Politique étrangère. Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Jean-François Huchet, Xavier Richet et Joël Ruet, Chine, Inde : les firmes au cœur de l’émergence (Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, 152 pages).

Chine Inde les firmes au coeur de l'émergenceCet ouvrage collectif analyse en profondeur l’essor des firmes multinationales (FMN) indiennes et chinoises depuis les années 1980.

Un premier chapitre compare l’évolution des politiques industrielles des deux nouveaux géants économiques. Le passage du socialisme au capitalisme indien s’est accompli sans véritable rupture. Les auteurs parlent de « continuité conglomérale » pour expliquer que cette lente mutation a profité à quelques grands groupes qui ont su s’internationaliser tout en maintenant leurs liens privilégiés avec la classe politique et la haute fonction publique. Le cas chinois est bien différent. Deux sous-périodes apparaissent : du grand tournant de la réforme en 1978 au milieu des années 1990, c’est l’ère du dirigisme avec la constitution de « champions nationaux ». Après 1995, ceux-ci seront rapidement supplantés par de grandes entreprises privées avec la bienveillance de l’État.

Le chapitre consacré aux FMN indiennes révèle comment elles ont su établir des partenariats avec des sociétés occidentales pour drainer techniques et savoir-faire, comme le montre le rapprochement entre Tata Motors et Fiat. En parallèle s’opèrent des spécialisations et des montées en gamme.

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