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The Captured Economy

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Brink Lindsey et Steven Teles, The Captured Economy: How the Powerful Become Richer, Slow Down Growth, and Increase Inequality (Oxford University Press, 2017, 232 pages).

Des nombreux ouvrages consacrés ces dernières années aux faiblesses de l’économie américaine, celui de Brink Lindsey et Steven Teles (tous deux chercheurs au Niskanen Center) est sans doute l’un des plus convaincants et réussis. Partant du constat communément admis que la société américaine, très inégalitaire, ne croît pas autant qu’elle le devrait, les auteurs identifient une raison majeure à cet enlisement : les rentes. Quatre d’entre elles sont analysées en détail.

La spirale du déclassement

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Louis Chauvel, La spirale du déclassement. Essai sur la société des illusions (Seuil, 2016, 224 pages).

Louis Chauvel, professeur à l’université du Luxembourg, analyse ici le déclin des classes moyennes dans les sociétés industrialisées.

En début de livre, le sociologue s’attache à montrer que la racine du problème tient essentiellement à la « repatrimonialisation » qui touche les États occidentaux depuis 30 ans. Ce phénomène, dû à la stagnation des salaires, à la hausse du chômage et à l’enrichissement des ménages détenteurs de biens immobiliers, a accru les inégalités puis, au fil des années, rigidifié la reproduction sociale. Cette évolution est évidemment traumatique pour les générations nées à partir de 1960. Cependant, elle correspond aux modalités de développement des États émergents dans lesquels le capitalisme familial se nourrit de la mondialisation pour accroître le patrimoine des élites locales.

La grande évasion. Santé, richesse et origine des inégalités

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage d’Angus Deaton, La grande évasion. Santé, richesse et origine des inégalités (PUF, 2016, 384 pages).

La grande évasion

Le prix Nobel d’Économie 2015 présente ce qu’il appelle la « grande évasion », c’est-à-dire la sortie de la pauvreté d’une partie de l’humanité. Bien que son point de vue soit résumé dès la première phrase de l’introduction – « la vie est aujourd’hui meilleure qu’à aucune autre époque de l’histoire » –, il s’attache à démontrer tout au long de son ouvrage que les conditions du développement économique sont plus complexes qu’il n’y paraît.

Danser sur un volcan. Espoirs et risques du XXIe siècle

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Yannick Prost propose une analyse de l’ouvrage de Nicolas Baverez, Danser sur un volcan. Espoirs et risques du XXIe siècle (Albin Michel, 2016, 248 pages).

Danser sur un volcan

Le dernier ouvrage de Nicolas Baverez offre un morceau de bravoure, qui consiste à essayer d’expliquer simultanément les transformations du capitalisme, le retour des conflits et la relation entre les deux. Le terme de disruption pourrait résumer le nouveau siècle : une série d’événements très peu probables mais dont l’effet de propagation et de dommage « génère une incertitude radicale ». Nicolas Baverez est surtout connu pour ses positions déclinistes, qui fustigent habituellement l’excès de dépenses publiques, l’incapacité de la France à réformer son économie, l’immobilisme social, etc. L’ouvrage leur est fidèle, mais il nuance le propos et élargit son diagnostic au reste de l’Occident. Le capitalisme connaît une évolution majeure qui met à mal les États développés : la révolution numérique non seulement permet de contourner les frontières et rend obsolète le système fiscal sur lequel repose l’État providence, mais elle profite d’abord à quelques oligopoles américains.

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