Éditorial de Politique étrangère 2/2013.
Les recompositions présentes questionnent une des références les plus traditionnelles des relations internationales : la notion de puissance. L’ère de la puissance totale, qui surplombait les autres acteurs dans la quasi-totalité des facteurs d’affirmation de la force (économiques, militaires, politiques, diplomatiques, culturels…) est sans doute, pour un temps, close. Et l’unipolarité américaine n’aura fait rêver, ou cauchemardé, que dix ans.
Politique étrangère été 2013 sera bientôt disponible en librairie, sur le site de la Documentation française et sur Cairn.
Ce numéro consacre un dossier à l’actuelle diplomatie des États-Unis, revient sur l’intervention militaire française au Mali, et se penche plus longuement sur les problèmes miniers de l’Afrique des Grands Lacs.
The military intervention of France in Mali once again raises the question of the link between underdevelopment and terrorism. Mali ranks 175th in the Human Development Index (HDI) rankings published by the United Nations Development Programme (UNDP). Mali does not have the means to cope alone with the progression of jihadist groups. In this context, we suggest you read the article by Julien Serre entitled « Development aid and the fight against terrorism » published in the latest issue of Politique étrangère (Winter 2012-2013).
Mathieu Pellerin a rédigé un article pour Politique étrangère 4/2012 intitulé “Le Sahel et la contagion libyenne”. La situation évoluant très rapidement au Sahel, nous lui avons demandé une actualisation de son article. Voici l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder pour www.politique-etrangere.com. Mathieu Pellerin est chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l’Ifri.
Quels ont été les développements les plus marquants de la crise sahélienne depuis la rédaction de votre article pour Politique étrangère ?
Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a été défait militairement à Menaka et à Léré et ne contrôle désormais plus aucune ville importante. La présence du groupe est résiduelle et limitée à quelques groupes de combattants en brousse. Toutefois, si les islamistes contrôlent d’une main de fer l’ensemble du Nord, la situation reste très volatile et soumise à des retournements rapides et violents.
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