Étiquette : Mali Page 3 of 4

Les guerres du président

Cette recension est issue de Politique étrangère (1/2016). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de David Revault d’Allonnes, Les guerres du président (Paris, Seuil, 2015, 256 pages).

couv-les-guerres-du-prsidentDavid Revault d’Allonnes, grand reporter au service politique du Monde, nous propose dans cet ouvrage une plongée au cœur des relations entre le président de la République et les forces armées. L’auteur analyse bien les ressorts de ce « président aux deux visages » : réticent à la confrontation avec ses partenaires et ses adversaires politiques, mais n’hésitant pas à faire la guerre.

François Hollande n’a pas de penchant naturel pour la chose militaire. Il a fait son service national par nécessité politique et a toujours montré peu d’intérêt pour les sujets de défense. De plus, au cours de sa campagne et au début de son mandat, il a exprimé des réticences quant à l’emploi de la force armée. Il était alors focalisé sur le retrait d’Afghanistan. L’auteur introduit d’ailleurs son propos en évoquant un entretien avec François Hollande au cours duquel ce dernier affirme ne pas vouloir céder à « la tentation de l’aventure extérieure », selon lui une échappatoire commode aux difficultés de la politique intérieure.

Pourtant, quelques semaines après cet échange, l’opération française au Mali – qui marque « l’entrée en guerre » de François Hollande – était lancée.

Le Mali

Cette recension est issue de Politique étrangère (3/2014). Yves Gounin propose une analyse de l’actualité éditoriale sur le Mali, avec une lecture croisée de plusieurs ouvrages, dont : Jean-Christophe Notin, La Guerre de la France au Mali (Tallandier, 2014, 656 pages) ; Patrick Gonin, Nathalie Kotlok et Marc-Antoine Pérouse de Montclos (dir.), La Tragédie malienne (Vendémiaire, 2013, 352 pages) ; Mériadec Raffray, Touaregs. La révolte des hommes bleus (1857-2013) (Economica, 2013, 112 pages) ; et Thierry Perret, Mali. Une crise au Sahel (Karthala, 2014, 240 pages).

mali_On a vu se multiplier en France les publications sur le Mali : près d’une vingtaine d’ouvrages lui ont ainsi étéconsacrés depuis le déclenchement de l’opération Serval en janvier 2013. Dans les années précédentes, ils se comptaient sur les doigts d’une main – hormis quelques ouvrages scientifiques à la diffusion confidentielle.

Paradoxalement, le Mali n’est pas l’acteur central de cet engouement éditorial. C’est la France qui occupe cette place. Les livres sur le Mali sont, en réalité, des livres sur la France. Car si le sujet est devenu d’actualité, c’est du fait de l’intervention française. Il y a fort à parier en effet que, sans l’opération Serval, les soubresauts intérieurs de la politique malienne, aussi inquiétants fussent-ils, n’auraient guère intéressé l’édition française. En témoigne le manque d’ouvrages de fond sur Boko Haram, ou sur la situation qui prévaut au Nord du Nigeria[1].

C’est la raison pour laquelle une grande partie de ces ouvrages traite autant sinon plus de la France, de sa politique africaine, de ses campagnes militaires que du Mali lui-même.

La guerre de trois mois : l’intervention militaire française au Mali en perspectives

À lire ci-dessous : l’article de Michel Goya « La guerre de trois mois : l’intervention militaire française au Mali en perspectives », paru dans Politique étrangère 2/2013. Cet article, diffusé également sur le site Diploweb, a fait l’objet d’une note sur le blog de Phillipe Chapleau, journaliste à Ouest-France sur les questions de défense et de politique étrangère.
Télécharger l’article complet en PDF.

Résumé – L’intervention au Mali a permis de réduire significativement le potentiel des djihadistes opérant au Sahel. Ce succès a été rendu possible par la conjonction d’une prise de décision politique claire et d’un dispositif militaire efficace. Cette opération a toutefois révélé des carences, notamment capacitaires, et mis en avant la nécessité d’apporter un soutien durable à l’armée malienne qui ne pourra faire face, même appuyée par une force onusienne, à une possible reconstitution des groupes djihadistes.

00-PE-2-2013-CVsmallDevant l’urgence des événements au Mali, la France a rompu avec des années d’hésitations dans l’emploi de la force, pour frapper directement et violemment un ennemi clairement identifié. Contrairement aux idées alors admises, il s’avérait donc que l’action unilatérale était encore possible, dès lors qu’existait une volonté politique permettant d’engager des troupes au sol et de prendre des risques. La victoire militaire au Mali, pour brillante qu’elle soit, est cependant encore incomplète et surtout limitée. La France a gagné une bataille.

Éditorial PE 2/2013 : diplomatie des États-Unis, minerais d’Afrique

Éditorial de Politique étrangère 2/2013.

00-PE-2-2013-CVsmallLes recompositions présentes questionnent une des références les plus traditionnelles des relations internationales : la notion de puissance. L’ère de la puissance totale, qui surplombait les autres acteurs dans la quasi-totalité des facteurs d’affirmation de la force (économiques, militaires, politiques, diplomatiques, culturels…) est sans doute, pour un temps, close. Et l’unipolarité américaine n’aura fait rêver, ou cauchemardé, que dix ans.

Page 3 of 4

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén