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Méditerranée, un objet introuvable ?

Le blog Reflets du Temps, qui consacre une large place aux questions internationales, a publié le 18 février dernier un article mettant à l’honneur le dossier du numéro d’hiver (n°4/2016-2017) de Politique étrangère : « Méditerranée, mer de toutes les crises ? ».

 

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« Méditerranée, une idée d’empire. Du Mare Nostrum romain à l’empire européen sans frontière, qui s’imagine aujourd’hui rongé par les vagues de migrants ».

Formidable sujet que celui de la revue d’hiver. Un espace maritime et ses rives, brassant toute l’Histoire au carrefour de civilisations de première importance, comportant les zones sensibles où bat le plus dangereusement le pouls de la Géopolitique actuelle, charriant les flux de populations, migrants fuyant les guerres ou émigrés clandestins, par voies de terres et bien plus de mer, qui donnent à la Méditerranée cette représentation de tombeau – 10000 morts depuis 2014 – qui pour la plupart d’entre nous signe indéfectiblement cet espace géographique. Méditerranée, zone de tous les dangers, malheurs, et, pour certains, menaces ? Réalité, qui, comme tout ce qui porte un tel niveau de crises, véhicule son lot de fantasmes et de représentations approximatives ou fallacieuses.

Aussi pouvons-nous être particulièrement reconnaissants à la revue PE, qui, tout en mettant sur la table l’état le plus pointu des savoirs géographiques, historiques, géopolitiques, aborde également ce sujet, vaste et mouvant, par des faces moins connues, pour autant parfaitement pertinentes, et garantes de mieux armer nos connaissances. Méditerranée ; a priori, du « connu » ? A voir.

Migrants, Refugees and the Stateless in South Asia

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Charza Shahabuddin propose une analyse de l’ouvrage de Partha S. Gosh, Migrants, Refugees and the Stateless in South Asia  (Sage Publishing, 2016, 384 pages).

Migrants, Refugees in South Asia

L’ouvrage de Partha S. Gosh constitue une référence concernant la typologie et l’impact des différentes formes de migrations en Asie du Sud. Il est un apport inédit à la littérature académique, en ce qu’il s’appuie sur l’étude des dimensions culturelles de la migration les moins explorées, en démontrant que la définition juridique classique (celle des Nations unies) des concepts de migrants, réfugiés et apatrides, n’est pas pertinente dans le cas sud-asiatique, ce pour des raisons politiques, sociales et historiques.

Migrations en Méditerranée

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (1/2016). Matthieu Tardis propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Camille Schmoll, Hélène Thiollet et Catherine Wihtol de Wenden, Migrations en Méditerranée (Paris, CNRS Éditions, 2015, 382 pages).

migrations-en-mediterranee.jpgEn réunissant les contributions d’une trentaine de chercheurs, Camille Schmoll, Hélène Thiollet et Catherine Wihtol de Wenden proposent un ouvrage foisonnant proche de l’exhaustivité sur les questions migratoires.

Il ne s’agit pas d’un ouvrage sur l’Europe et ses voisins méditerranéens. Il évite l’euro-centrisme qui fausse les grilles d’analyse des commentateurs politiques et médiatiques. En élargissant la focale sur la Méditerranée, l’ouvrage offre un éclairage approprié à la crise migratoire. La Méditerranée est la ligne de fracture économique, politique, sociale, culturelle et démographique la plus importante du monde avec la frontière américano-mexicaine. Dans leur introduction, les auteurs rappellent effectivement que la Méditerranée n’est pas un ensemble homogène. Elle ne constitue pas moins un espace migratoire dans lequel les circulations de population ont connu des bouleversements importants au cours de ces dernières décennies.

Ces bouleversements concernent en premier lieu les statuts migratoires des pays de la région. En quelques dizaines d’années, et alors qu’ils étaient il y a peu des pays de départ, les États d’Europe du Sud ont accueilli une immigration massive régulée grâce à l’outil de la régularisation. Les pays de la rive sud de la Méditerranée ont connu des transformations similaires. Ils cumulent aujourd’hui les caractéristiques de pays d’émigration, de transit et, de plus en plus, d’immigration. Quant au Moyen-Orient, il connaît des mouvements de populations, principalement des déplacements forcés, depuis longtemps, qui réactivent des circulations transnationales anciennes.

PE 1/2016 en librairie !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (1/2016) vient de paraître ! Il consacre un dossier aux migrations en Afrique, sous un regard qui se veut à la fois novateur et différent, ainsi que de nombreux articles liés à l’actualité comme le retour de la question allemande, les rivalités entre l’État islamique et Al-Qaïda, le Brexit ou encore l’évaluation du poids de l’armée russe.

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Les déplacements des Africains concernent massivement…l’Afrique seule. Se préoccuper des migrations internationales, c’est donc porter le regard bien au-delà des conjonctures européennes. Ce numéro de Politique étrangère s’y attache, tentant de décrire (dans son dossier Migrations en Afrique : un regard neuf) les déterminants multiples des mouvements migratoires, les tentatives des États du continent noir pour gérer le problème majeur des déplacés internes, les difficultés d’intégration des migrants du travail dans les sociétés d’accueil, ou les faux-semblants des accords euro-africains de réadmission…

Dans une Europe confrontée à ses « polycrises », y a-t-il un retour de la question allemande ? – thème de notre rubrique Contrechamps – ? Sans doute oui. Non que l’Allemagne le souhaite, mais du fait de son poids propre, parfois de l’incertitude de ses choix, et surtout du doute fondamental, existentiel, des Européens sur eux-mêmes, sur les conditions de leur entente. Un doute qui valorise, dans les faits, les positions allemandes.

Le Moyen-Orient s’enfonce dans la tragédie, et cette livraison de Politique étrangère propose de multiples réflexions : sur les rivalités inter-djihadistes, les risques de contagion vers des pays encore vaguement stables, sur les rapports de force militaires sur le terrain, ou sur les logiques internes qui gouvernent l’acteur turc – joueur décisif dans toutes les hypothèses.

Avec, sous-jacente, une question qu’on avait en Occident chassée depuis vingt ans, et que l’actualité nous ré-impose : que vaut vraiment l’armée russe ?…

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