Étiquette : Paix Page 1 of 3

Les sentiers de la victoire

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2021 de Politique étrangère (n° 1/2021). Raphaël Briant, chercheur de l’armée de l’Air détaché au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Gaïdz Minassian, Les sentiers de la victoire. Peut-on encore gagner une guerre? (Passés composés, 2020, 712 pages).

Dans cet ouvrage très riche, l’auteur, journaliste et politologue, livre une réflexion salutaire au terme d’une analyse du concept de victoire dans les relations internationales. À rebours d’une littérature française qui se contente bien souvent de pointer du doigt les errements stratégico-politiques qui ont entraîné l’Occident dans des guerres sans fin desquelles il ne sait plus sortir vainqueur, Gaïdz Minassian propose une approche originale et subtile pour dépasser l’aporie apparente qui entoure aujourd’hui le concept de victoire dans la réflexion stratégique. En proposant une alternative à la dialectique de la force et de la ruse au travers de la parabole homérique de la rencontre entre Achille, Ulysse et Hector, il dresse les contours d’une troisième voie permettant de sortir de l’ornière : celle de l’humilité.

Une histoire mondiale de la paix

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2020). Dominique David, rédacteur en chef de la revue, propose une analyse de l’ouvrage de Philippe Moreau DefargesUne histoire mondiale de la paix (Odile Jacob, 2020, 224 pages).

À vrai dire, il s’agit là moins d’une histoire de la paix – quelle chronologie établir d’une multiplicité de phénomènes mal définissables ? –, que d’un démontage des conditions de paix correspondant à chaque temps de l’histoire des sociétés humaines.

Regrettera-t‑on les empires ? Sans doute, si l’on en croit Philippe Moreau Defarges, qui voit dans la paix impériale le produit, instable mais appréciable, du croisement de la force, d’un équilibre passager entre l’aspiration à l’ordre et l’aspiration à l’autonomie, et d’une certaine poursuite de l’universel. La paix impériale a ainsi sa grandeur et son efficacité, au-delà d’incarnations très diverses.

Gagner la guerre est plus facile que faire la paix

Le 3 juin dernier, Le Monde a consacré un article signé Marc Semo sur la guerre et la paix. Il cite à cette occasion le dossier « Sorties de guerres », publié dans le numéro d’automne 2018 de Politique étrangère (n° 3/2018), et en particulier l’article de Corentin Brustlein, « La victoire aujourd’hui, de l’évanescence au dépassement ».

En Afghanistan, en Irak ou en Libye, des conflits armés ont été menés au nom de la paix, sans parvenir à une situation stable. Dans un monde multipolaire, la communauté internationale mesure plus que jamais la difficulté de sa consolidation.

Elle est toujours fragile et toujours menacée, aussi difficile à construire qu’à préserver. « La paix est comme un rêve suspendu », aimait à rappeler le défunt secrétaire général des Nations unies – et Prix Nobel de la paix – Kofi Annan. Une phrase lancée quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001, qui marquèrent la fin des illusions iréniques sur l’après-guerre froide. Ce fut le début d’une longue séquence d’interventions armées occidentales pour lutter contre le terrorisme et « de guerres au nom de l’humanité », terrible oxymore analysé par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (Irsem), dans Les Guerres au nom de l’humanité (éd. PUF, 2012), un livre devenu un classique. Ce sujet sera au cœur des débats du Forum mondial Normandie pour la Paix, qui se tiendra les 4 et 5 juin à Caen, et dont Le Monde est partenaire.

En guerre pour la paix

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Nadine Akhund et Stéphane Tison, En guerre pour la paix. Correspondance Paul d’Estournelles de Constant et Nicholas Murray Butler, 1914-1919 (Alma Éditeur, 2018, 552 pages).

Place des Jacobins, au cœur du Mans, veille une discrète stèle à Paul d’Estournelles de Constant, sénateur de la Sarthe, prix Nobel de la paix 1909 quelque peu ignoré désormais. C’est une partie de sa correspondance avec Nicholas Murray Butler, autre prix Nobel de la paix (1931), et inspirateur aux États-Unis de la Fondation Carnegie, qui nous est ici proposée – celle qui couvre la période du premier conflit mondial.

Page 1 of 3

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén