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Gagner la guerre est plus facile que faire la paix

Le 3 juin dernier, Le Monde a consacré un article signé Marc Semo sur la guerre et la paix. Il cite à cette occasion le dossier « Sorties de guerres », publié dans le numéro d’automne 2018 de Politique étrangère (n° 3/2018), et en particulier l’article de Corentin Brustlein, « La victoire aujourd’hui, de l’évanescence au dépassement ».

En Afghanistan, en Irak ou en Libye, des conflits armés ont été menés au nom de la paix, sans parvenir à une situation stable. Dans un monde multipolaire, la communauté internationale mesure plus que jamais la difficulté de sa consolidation.

Elle est toujours fragile et toujours menacée, aussi difficile à construire qu’à préserver. « La paix est comme un rêve suspendu », aimait à rappeler le défunt secrétaire général des Nations unies – et Prix Nobel de la paix – Kofi Annan. Une phrase lancée quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001, qui marquèrent la fin des illusions iréniques sur l’après-guerre froide. Ce fut le début d’une longue séquence d’interventions armées occidentales pour lutter contre le terrorisme et « de guerres au nom de l’humanité », terrible oxymore analysé par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (Irsem), dans Les Guerres au nom de l’humanité (éd. PUF, 2012), un livre devenu un classique. Ce sujet sera au cœur des débats du Forum mondial Normandie pour la Paix, qui se tiendra les 4 et 5 juin à Caen, et dont Le Monde est partenaire.

En guerre pour la paix

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2018)
. Dominique David, rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Nadine Akhund et Stéphane Tison, En guerre pour la paix. Correspondance Paul d’Estournelles de Constant et Nicholas Murray Butler, 1914-1919 (Alma Éditeur, 2018, 552 pages).

Place des Jacobins, au cœur du Mans, veille une discrète stèle à Paul d’Estournelles de Constant, sénateur de la Sarthe, prix Nobel de la paix 1909 quelque peu ignoré désormais. C’est une partie de sa correspondance avec Nicholas Murray Butler, autre prix Nobel de la paix (1931), et inspirateur aux États-Unis de la Fondation Carnegie, qui nous est ici proposée – celle qui couvre la période du premier conflit mondial.

« La guerre, un fait social total

A l’occasion de la journée internationale de la paix, Jacques Munier, chroniqueur chez France Culture, examine dans sa chronique « Le Journal des idées » du 21 septembre dernier, le thème de la paix : il cite à ce titre le dossier « Sorties de guerres » publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2018) et notamment l’article de Georges-Henri Soutou, « La négociation du traité de Versailles : exactement ce qu’il ne faut pas faire ».

« … La victoire est-elle forcément synonyme de fin de la guerre ? La question est posée dans la dernière livraison de la revue Politique étrangère. Georges-Henri Soutou revient sur la négociation du Traité de Versailles, à la fin de la Première Guerre mondiale. Conformément à la pratique, on a commencé par fixer entre Alliés les grandes orientations pour inviter ensuite les puissances vaincues à négocier les détails. Comme les discussions préliminaires ont duré, il n’y eut pas de négociations avec les Allemands, qui se sont vu imposer un texte perçu comme un Diktat, « ce qui d’emblée le délégitima aux yeux de l’opinion allemande ». On connaît la suite… Si vis pacem para bellum, disaient les Anciens. Mieux vaudrait aujourd’hui renverser la formule : si tu veux la guerre, prépare la paix. ».

Lire la chronique de Jacques Munier en entier sur France Culture.

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Le Vatican, la guerre et la paix

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L’article « Le Vatican, la guerre et la paix » a été écrit par Maurice Pernot. Officier de la Légion d’honneur et titulaire de la croix de guerre 1914-1918, il a été Président du Centre d’études de politique étrangère. Son article a été publié dans le numéro 2/1948 de Politique étrangère quelques mois avant son décès.

M. Myron-C. Taylor a publié récemment les messages échangés au cours de la deuxième guerre mondiale entre le pape Pie XII et le président Roosevelt. Ce recueil est précédé de deux préfaces : l’une du Souverain Pontife, l’autre du président Truman ; l’auteur y a joint une introduction et des notes explicatives où sont utilement définis le caractère et l’objet de la mission qu’il a remplie au Vatican. La grande presse américaine n’a pas manqué de signaler l’importance et l’opportunité d’une telle publication ; elle en a pris occasion pour rappeler et commenter l’attitude que le chef de l’Église catholique a prise en face des problèmes de la guerre et de la paix…

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