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Peace Negotiations in Palestine. From the Second Intifada to the Roadmap

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (4/2015). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Ahmed Qurie (« Abu Ala »), Peace Negociations in Palestine. From the Second Intifada to the Roadmap (Londres, I.B. Tauris, 2015, 320 pages).

Peace NegotiationsAhmed Qurie, plus connu sous le nom d’Abu Ala, était un proche de Yasser Arafat et fut un acteur majeur de la vie politique palestinienne. Négociateur des accords d’Oslo en 1993, présent aux rendez-vous manqués de Camp David, il continua de jouer un rôle important comme président du parlement puis comme Premier ministre, jusqu’à la victoire du Hamas aux élections de 2006. C’est un homme de dialogue, qui a cru à la possibilité d’un accord sur la base des deux États. Ce livre fait suite à deux autres ouvrages qui se rapportent à la période 1993-2000, et couvre la période 2000-2006. Par-delà son titre, il retrace toute l’histoire des événements qui se sont déroulés pendant ces six années, riches en péripéties et marquées de violences.

Le Jourdain entre guerre et paix

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (3/2014). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Pierre Berthelot, Le Jourdain entre guerre et paix. Approches historiques, géopolitiques et juridiques (Presses universitaires de Bordeaux, 2013, 456 pages).

Le livre de Pierre Berthelot a pour objet l’acuité du problème de l’eau au Proche-Orient. Il constitue une somme ambitieuse, avec une approche multidisciplinaire, historique, géopolitique et juridique, particulièrement pertinente, focalisée sur le problème du bassin du Jourdain. L’introduction ose la question fondamentale : le problème de l’eau est-il majeur pour faire la paix au Proche-Orient entre Israël et ses voisins arabes ?

Ce problème est d’autant plus aigu que, de 1953 à 2012, le débit moyen du Jourdain sous le pont Allenby est passé de 1,2 million à 200 000 mètres cubes, alors que dans le même temps la population sur le territoire de la Palestine mandataire est montée de 4 à 12,5 millions d’habitants. Dans une première partie à caractère historique, l’auteur montre que le contentieux sur l’eau entre juifs et arabes apparaît dès le milieu du XIXe siècle.

Palestine : l’indépendance est-elle possible ?

Alors que les parlementaires français s’apprêtent à débattre de l’indépendance de la Palestine, l’Ifri vous propose de relire deux articles parus récemment dans la revue Politique étrangère.

Le premier est l’œuvre du grand intellectuel palestinien Sari Nusseibeh. Son titre, « Palestine : l’histoire avance plus vite que les idées », reflète la thèse de l’auteur : l’indépendance de la Palestine est une idée du passé. La colonisation israélienne aurait tellement progressé depuis vingt ans que la Palestine ne pourrait plus être séparée d’Israël.

Dans le second article, Shaul Arieli – qui a notamment commandé une brigade dans la bande de Gaza avant de devenir conseiller d’Yitzhak Rabin – estime à l’inverse que la solution à deux États reste physiquement possible mais que le climat politique actuel n’y est pas propice.

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Il n’y a pas de « Question d’Orient » : Trois questions à Georges Corm

Georges Corm, professeur à l’Institut des sciences politiques de l’université Saint-Joseph à Beyrouth et auteur de l’article « La Première Guerre mondiale et la balkanisation du Moyen-Orient » paru dans le numéro de printemps 2014 de Politique étrangère, a accepté de répondre à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.

Sykes-Picot1) Dans votre article, vous critiquez la manière dont la France et le Royaume-Uni ont géré l’effondrement de l’Empire ottoman. Quelles ont été les principales erreurs commises ?

La critique est la moindre des choses lorsque l’on voit le gâchis humain, en termes de génocides et de déplacements forcés de population, qui a résulté de la liquidation de l’empire ottoman. Celle-ci a été planifiée par les deux puissances victorieuses de la guerre de 1914-1918 et inscrite dans le traité de Sèvres de 1920, qui n’a jamais pu être appliqué. Ce traité irréaliste prévoyait la fragmentation du territoire anatolien, centre historique de l’empire, en différentes entités non turques (arméniennes, kurdes, assyrienne, grecque et italienne). La réaction militaire foudroyante de Kemal Atatürk a fait échouer ce projet que les armées française et anglaise, épuisées, n’avaient pas les moyens de concrétiser par la force. Il eût été bien plus sage de préconiser et d’aider à mettre en place en Anatolie une fédération ou un autre régime politique accommodant la très grande diversité de peuplement de l’Anatolie de l’époque – des peuples qui avaient par ailleurs fort bien vécu ensemble durant des siècles.

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