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The Hell of Good Intentions

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Mathias Girard propose une analyse de l’ouvrage de Stephen M. Walt, The Hell of Good Intentions: America’s Foreign Policy Elite and the Decline of the U.S. Primacy (Farrar, Straus and Giroux, 2018, 400 pages).

Décrypter de manière critique la politique étrangère américaine depuis la fin de la guerre froide en adoptant une approche structurée et progressive, voilà l’objectif que se donne le néo-réaliste Walt.

Il évalue tout d’abord l’ampleur de l’échec des administrations post-guerre froide, Clinton, Bush Jr. et Obama. Il constate le passage d’une Amérique comme puissance unipolaire possédant un immense soft power, à un monde multipolaire, où les valeurs libérales sont contestées et où la réputation des États-Unis est entachée par ses politiques, au Moyen-Orient notamment.

The Empty Throne: America’s Abdication of Global Leadership

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère
(n° 2/2019)
. Laurence Nardon, responsable du Programme Amérique du Nord de l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Ivo Daalder & James Lindsay, The Empty Throne: America’s Abdication of Global Leadership (Public Affairs, 2018), Jeffrey D. Sachs, A New Foreign Policy: Beyond American Exceptionalism (Columbia University Press, 2018) et Robert Kagan, The Jungle Grows Back: America and Our Imperiled World (Alfred Knopf, 2018).

Une chose ne change pas avec l’administration Trump : la parution à rythme soutenu d’essais traitant du rôle des États-Unis dans le monde. Comme d’habitude, ces ouvrages s’inscrivent dans les grands courants de pensée américains relatifs à la politique étrangère, entre réalisme et responsabilité morale exceptionnaliste de l’Amérique ; entre unilatéralisme et internationalisme ; entre interventionnisme assumé et réticence à agir dans le monde. En voici trois.

Ivo Daalder, ambassadeur à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) sous Obama, puis président du Chicago Council on Global Affairs, et James Lindsay, membre éminent du Council on Foreign Relations, ont une complicité ancienne dans l’analyse de la politique étrangère américaine. Dans America Unbound: The Bush Revolution in Foreign Policy, paru en 2003, ils dénonçaient les risques posés par l’aventurisme moral et unilatéraliste de l’administration Bush au lendemain du 11 Septembre. Leur deuxième livre, paru en octobre 2018, propose une analyse des deux premières années de la politique étrangère du président Trump.

La politique étrangère de l’URSS après Khrouchtchev

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « La politique étrangère de l’URSS après Khrouchtchev » a été écrit par Philip E. Mosely dans le numéro 1/1966 de Politique étrangère.

Après la Seconde Guerre mondiale, le système multipolaire qui avait façonné la politique mondiale au cours des deux siècles précédents a fait place à un système bipolaire, les États-Unis et l’Union Soviétique constituant les deux pôles autour desquels un grand nombre de nations mineures étaient groupées. Disposant d’armes nucléaires et d’engins à longue portée, les deux superpuissances — l’URSS et les États-Unis — se trouvèrent en possession de moyens de destruction uniques au monde. Jusqu’à la fin des années cinquante, un grand nombre d’observateurs pensaient que la bipolarité durerait pendant un temps illimité. Mais, paradoxe étonnant, l’extrême concentration de puissance entre les mains des États-Unis et de l’Union Soviétique a, depuis 1960, déterminé l’érosion du système bipolaire.

Turkey and the West: Fault Lines in a Troubled Alliance

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Aurélien Denizeau propose une analyse de l’ouvrage de Kemal Kirisci, Turkey and the West: Fault Lines in a Troubled Alliance (Brookings Institution Press, 2017, 320 pages).

Alors que l’alliance entre la Turquie et les pays occidentaux s’est considérablement fragilisée ces dernières années, l’ouvrage de Kemal Kirisci propose une synthèse bienvenue. L’auteur est un bon connaisseur des relations extérieures turques ; il avait vu dans la diplomatie d’Ankara la pratique typique d’un trading state, avant que les enjeux sécuritaires ne reprennent le dessus. Son ouvrage a le mérite de ne pas simplement compiler les évolutions de la politique étrangère turque, mais de les relier aux évolutions internes du pays. En d’autres termes, plus le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir rejette le modèle kémaliste modernisateur aux origines de la République, et plus ses relations avec les pays occidentaux se tendent.

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