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L’opinion publique française et les relations internationales

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « L’opinion publique française et les relations internationales » a été écrit par le secrétaire général de la COFACE de l’époque, Jérôme Cazes, et publié dans le numéro 4/1989 de Politique étrangère.

L’opinion publique est un acteur des relations internationales : dans les pays démocratiques (et même dans certains pays non démocratiques…), les géographies mentales de l’homme de la rue influencent les politiques extérieures.

Les sondages donnent une idée de ces géographies mentales. Certains les dénigrent (ce sont parfois les mêmes qui pensent que les diplomaties seraient plus efficaces sans élections…) et il est vrai qu’un sondage isolé ne signifie rien. Mais une approche transversale comparant des enquêtes à différentes dates ou dans différents pays met à jour des éléments instructifs. Cet article s’y essaie à partir des sondages publiés en France sur les questions internationales.

Vivre le temps des troubles

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Jolyon Howorth, propose une analyse de l’ouvrage de Thierry de Montbrial, fondateur et président de l’Ifri, Vivre le temps des troubles (Albin Michel, 2017, 176 pages).

Thierry de Montbrial relève ici un défi « modeste et ambitieux » : celui d’une réflexion sur la perspective, dans un XXIe siècle mal parti, d’une progression empirique vers la « gouvernance mondiale ». Dans un vaste tour d’horizon, il étudie, en trois chapitres denses, foisonnants, l’intersection entre « la présence du futur », « l’empreinte du passé » et « le choc du présent ». On pense immanquablement à Antonio Gramsci : « La crise consiste justement en ce que l’ancien meurt quand le nouveau ne peut pas naître. »

Interventions internationales, souveraineté des États et démocratie

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Interventions internationales, souveraineté des États et démocratie » a été écrit par Thierry de Montbrial, président et fondateur de l’Ifri, et publié dans le numéro 3/1998 de Politique étrangère.

« Le principe de la souveraineté des États est à la base du droit international depuis les traités de Westphalie (1648). Un État est défini par trois attributs : un territoire, une population, un gouvernement. Aucun État ne reconnaît d’autorité qui lui soit supérieure, et donc qui ait compétence pour s’ingérer dans ses affaires « intérieures » et pour lui faire justice. Lorsqu’un État reconnaît un autre État, il en accepte normalement le gouvernement tel qu’il est, dès lors que ce gouvernement est effectivement en charge. Par exemple, la France n’a pas eu à reconnaître le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila après la chute du maréchal Mobutu au Zaïre devenu République démocratique du Congo, puisque Laurent-Désiré Kabila paraissait contrôler effectivement le pays. En particulier, du point de vue strictement juridique, la qualité plus ou moins démocratique d’un gouvernement ne devrait pas entrer en ligne de compte dans les rapports internationaux.

Simone Veil (1927-2017) entre au Panthéon

Un an après son décès le 30 juin 2017, Simone Veil entre ce dimanche 1er juillet 2018 au Panthéon, avec son mari Antoine Veil.

Cinquième femme à entrer au Panthéon, Simone Veil a été membre du Conseil d’Administration de l’Ifri pendant de nombreuses années et nous nous souvenons de son attention bienveillante et de son soutien constant. Elle avait par ailleurs rédigé un article pour Politique étrangère (n° 2/1988) au sujet de son rapport à Israël. Nous reproduisons ce texte ci-dessous.

Il y a quarante ans, mon rapport avec Israël était avant tout d’ordre affectif. À Auschwitz, j’avais découvert ce que signifiait le sionisme pour une diaspora toute tendue vers la recherche de la terre promise. Pour les juifs déportés de Pologne, pour certains de ceux venus de Tchécoslovaquie, l’idée de rester en Pologne ne les effleurait pas ; seul les habitait, si jamais ils échappaient à l’extermination, l’espoir de se rendre en Palestine. Pour nous, juifs français, la question ne se posait pas. La France nous attendait, notre vie reprendrait chez nous, pas comme avant, mais presque.

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