Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2024 de Politique étrangère (n° 2/2024). Marc Hecker, directeur-adjoint de l’Ifri et rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Stéphane Lacroix, Le Crépuscule des Saints. Histoire et politique du salafisme en Égypte (CNRS Éditions, 2024, 424 pages).

Stéphane Lacroix est professeur associé à Sciences Po et co-directeur de la Chaire d’études sur le fait religieux au Centre de recherches internationales (CERI). Auteur, il y a une quinzaine d’années, d’une thèse de doctorat remarquée sur l’islamisme en Arabie Saoudite, il a choisi de poursuivre ses recherches sur le terrain égyptien. En 2022, il a soutenu une thèse d’habilitation à diriger des recherches sur l’évolution du salafisme en Égypte. Le Crépuscule des Saints est le fruit de ce travail. Cet imposant ouvrage frappe par sa méticulosité : il s’agit d’une recherche rigoureuse qui s’appuie sur de nombreuses sources écrites, mais aussi des dizaines d’entretiens et des observations de première main.
 
								 
			

 Parmi les différents ouvrages parus ces dernières années sur le terrorisme dans la zone saharo-sahélienne, le livre de Lemine Ould M. Salem est particulièrement stimulant. L’auteur, qui couvre cette zone depuis des années pour plusieurs journaux européens, a été l’un des rares journalistes à s’être rendu dans le nord du Mali en 2012, alors que la région échappait à l’autorité de Bamako et que ses principales villes étaient administrées par trois mouvements islamistes : Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Ansar Dine.
Parmi les différents ouvrages parus ces dernières années sur le terrorisme dans la zone saharo-sahélienne, le livre de Lemine Ould M. Salem est particulièrement stimulant. L’auteur, qui couvre cette zone depuis des années pour plusieurs journaux européens, a été l’un des rares journalistes à s’être rendu dans le nord du Mali en 2012, alors que la région échappait à l’autorité de Bamako et que ses principales villes étaient administrées par trois mouvements islamistes : Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Ansar Dine.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.