Étiquette : sécurité internationale

Deglobalization and International Security

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2020).
Morgan Paglia, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Thomas X. Hammes
Deglobalization and International Security (Cambria Press, 2019, 288 pages).

Thomas X. Hammes, ancien colonel des Marines et chercheur à la National Defense University, esquisse ici l’avenir de l’ordre international à l’heure de l’automatisation de la production et du repli des nations sur leurs voisinages régionaux.

Il dresse d’abord un constat : sur le plan économique, les grandes puissances dépendent de moins en moins des échanges internationaux (marchandises, services, investissements) pour assurer leur croissance. Ce phénomène, largement entamé après la crise de 2008, va s’accélérer sous l’effet des transformations technologiques de la révolution industrielle qui se profile, et bouleverser les équilibres socio-économiques et stratégiques.

Géopolitique du blé. Un produit vital pour la sécurité mondiale

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (4/2015). Yves Gounin propose une analyse de l’ouvrage de Sébastien Abis, Géopolitique du blé. Un produit vital pour la sécurité mondiale (Paris, Armand Colin/IRIS, 2015, 192 pages).

géopolitique du bléMoins médiatisé que le pétrole, le blé est lui aussi un produit stratégique. Cultivé depuis l’Antiquité, il est aujourd’hui consommé partout dans le monde. Cette consommation a crû exponentiellement depuis un siècle. Même les civilisations du riz consomment désormais du blé. La Chine en est même le premier producteur mondial ; mais les 115 Mt qu’elle produit chaque année ne suffisent plus à nourrir une population de plus en plus riche et de plus en plus urbanisée.

L’offre a réussi à s’adapter à la demande : la production du blé a été multipliée par sept en un siècle grâce à la « révolution verte », passant de 100 à 700 Mt/an. Les marges de progression semblent cependant désormais réduites : les tensions foncières compromettent l’augmentation des superficies emblavées, et les limites du progrès technique interdisent d’espérer une hausse continue des rendements. À l’horizon 2100, une population mondiale de 11 milliards d’habitants ne trouvera peut-être pas chaque année le milliard de tonnes de blé nécessaire à son alimentation.

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