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The Sword’s Other Edge

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Dan Reiter, The Sword’s Other Edge: Trade-Offs in the Pursuit of Military Effectiveness (Cambridge University Press, 2017, 280 pages).

La plupart des contributions à cet ouvrage collectif dirigé par Dan Reiter – professeur de science politique à l’université Emory – sont issues de communications données lors d’un séminaire de 2015 consacré à l’efficacité militaire. Les études dédiées à cette thématique sont nombreuses. Certaines sont devenues des classiques, à l’instar de Military Effectiveness, trois volumes dirigés par Allan R. Millett et Williamson Murray. Cependant, l’ouvrage dirigé par Dan Reiter aborde la question de façon singulière. Les auteurs se consacrent en effet à l’analyse des contrecoups de la recherche de la performance tactique et stratégique.

L’évolution de la doctrine stratégique aux États-Unis

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « L’évolution de la doctrine stratégique aux États-Unis » est la traduction d’un exposé improvisé prononcé devant les membres du Groupe d’études stratégiques du C.E.P.E par Henry Kissinger en 1962, et publié dans le numéro 2/1962 de Politique étrangère.

Depuis que je suis à Paris, après cinq semaines passées en Orient, j’ai eu de nombreuses conversations avec des amis français et je dois avouer que je suis frappé par l’étendue du désaccord et de l’incompréhension qui se sont développés entre nos deux pays. Je ne prétends pas fixer les responsabilités de cet état de choses. Je crois cependant qu’étant donné le temps que nous vivons, on ne peut concevoir d’avenir pour l’Occident sans la plus étroite collaboration entre les États-Unis et la France. Je ne puis concevoir que l’un ou l’autre de nos deux pays puisse se développer sans l’autre. Je crois que ni l’un ni l’autre de nos deux pays ne pourra éviter la destruction, si l’autre est détruit Je pense que les dangers auxquels nous aurons à faire face ne seront pas seulement le fait de l’Union soviétique ou de la Chine communiste. Je crois qu’au cours des dix ou quinze années qui sont devant nous, toutes les nations occidentales devront tenir compte d’une menace très sérieuse de la part de nouvelles nations, menace qui doit être étudiée avec le plus grand sérieux. Dans ces conditions, nous ne disposons pas de tant de ressources que nous puissions nous permettre de mener entre nous de guerre civile intellectuelle.

Armoured Warfare

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2017). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage d’Alaric Searle, Armoured Warfare: A Military, Political and Global History (Bloomsbury, 2017, 288 pages).

Alaric Searle ambitionne d’écrire une histoire du combat blindé dépassant l’étude d’une campagne, d’une armée nationale ou des technologies. L’approche suivie par l’auteur est chrono­logique, chaque chapitre éclairant un moment phare de l’évolution du combat blindé.

Après une introduction qui revient notamment sur la terminologie utilisée, le livre s’ouvre logiquement sur les débuts des chars d’assaut pendant la Première Guerre mondiale. Les résultats initiaux sont décevants. Les problèmes mécaniques sont multiples et une doctrine d’emploi performante fait défaut. Les progrès sont cependant rapides et, en 1918, l’efficacité militaire des chars s’est largement améliorée.

La ruse et la force

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Rémy Hémez, chercheur au Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Vincent Holeindre, La ruse et la force. Une autre histoire de la stratégie (Perrin, 2017, 528 pages).

Ruse et force

Avec cet ouvrage, Jean-Vincent Holeindre, professeur de science politique à l’université de Poitiers et directeur scientifique de l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM), cherche à en finir avec le « modèle occidental de la guerre ». Ce dernier serait marqué davantage par la force que par la ruse qui, elle, serait inefficace et illégitime. Le pari de l’auteur est réussi avec brio. Au travers d’une « histoire dialectique et généalogique », il montre bien que la ruse n’est pas le parent pauvre de la stratégie, et qu’elle est tout à fait compatible avec la force. L’auteur aboutit ainsi à une intéressante définition de la stratégie comme « l’art de dompter la violence armée par les moyens de l’intelligence pour en faire une force maîtrisée et efficace, capable d’emporter la victoire ».

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