À lire ci-dessous : l’article d’Isabelle Feuerstoss, “Guerre civile en Syrie : le retour du refoulé”, paru dans Politique étrangère 3/2012.
Isabelle Feuerstoss est chercheur postdoctoral à l’Institut français de géopolitique de l’université Paris 8.
Disponible ici en français (article intégral).

Le soulèvement qui a débuté en Syrie en mars 2011 est souvent interprété comme un effet domino du « printemps arabe ». L’impact des soulèvements tunisien, égyptien, libyen et yéménite sur la détermination des Syriens est indiscutable. Pour autant, malgré la similitude de certains paramètres (chômage endémique, corruption) et revendications (démocratie, dignité), on ne saurait limiter l’analyse de la crise syrienne à un simple effet de contagion. Par son ampleur et ses modalités d’action, elle semble inédite.
Sur le terrain, la situation ne cesse de s’aggraver. De mars 2011 à début juillet 2012, plus de 15 000 Syriens seraient morts. Pour autant, les 16 mois de répression n’ont en rien entamé la détermination de l’opposition syrienne, mieux organisée et armée, bien que toujours aussi divisée.
Progressivement, le soulèvement pacifique mené au nom des principes de démocratie, de liberté et de dignité a basculé en guerre civile. Les tensions communautaires sont exacerbées, l’armée syrienne et les milices pro-Assad sont à bout physiquement et nerveusement, ce qui laisse présager le pire, à l’image des massacres à Houla, Mazraat al-Qubeir et Al-Haffa.
Les risques de répercussion de la crise syrienne au plan régional n’ont jamais semblé aussi grands, attisés par les convoitises et les divisions de la communauté internationale.

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