Isabelle Feuerstoss, chercheur post-doctoral à l’Institut Français de Géopolitique (université Paris 8), a publié un article intitulé « Guerre civile en Syrie : le retour du refoulé » dans le n° 3/2012 de Politique étrangère. Elle analyse ici les principaux développements intervenus en Syrie depuis l’écriture de son article.

L’article intitulé « Guerre civile en Syrie : le retour du refoulé » a été écrit en juin 2012 et vient d’être publié dans la revue Politique étrangère. Depuis, au cours des trois derniers mois, force est de constater qu’en apparence, sur le terrain, la situation a évolué de façon particulièrement spectaculaire avec la précipitation d’événements majeurs, à l’image de l’offensive d’Alep par les groupes rebelles armés et de la riposte violente de l’armée syrienne ou de la multiplication des défections de responsables militaires syriens.
Cet été a atteint des sommets d’horreurs (massacres de populations civiles à Tremseh le 12 juillet, Daraya le 26 août, etc., tortures, exécutions sommaires de soldats et d’opposants, kidnappings, etc.) Dans certains cas, il n’est pas toujours évident d’établir les responsabilités[1], faute de journalistes et experts indépendants sur place. La guerre de l’information fait toujours rage entre les deux camps, chacun minimisant ses propres pertes humaines et exagérant la réalité de l’étendue de son contrôle territorial. La barre des 27 000 morts[2] depuis le début du soulèvement serait dépassée (il y en a probablement plus).
L’attentat spectaculaire du 18 juillet 2012 ayant tué au cours de l’une de leur rencontre quatre hauts responsables de l’appareil sécuritaire syrien[3] n’en finit pas d’alimenter les rumeurs. Ce qui est certain, c’est que le pouvoir n’apparaît pas fortement ébranlé par ces pertes. Dans la foulée de l’annonce de l’explosion, deux figures sunnites (Rustum Ghazali, l’ancien « régent » au Liban et Ali Mamluk, ancien directeur des Renseignement Généraux) et deux Alaouites (Abdelfatah Qudsaya, ancien directeur des renseignements militaires, et Ali Yuness, ancien dirigeant d’une branche des services de renseignement militaires) ont été aussitôt nommés afin de donner une image de continuité de l’alliance sunnito-alaouite. Toutefois, personne n’est dupe. Ces généraux sunnites, associés définitivement aux heures les plus sombres du régime syrien, n’auraient aucune crédibilité s’ils faisaient défection, ce qui explique sans doute leur alliance jusqu’au-boutiste avec le régime.
Cet été, les défections (individuelles) de hauts responsables militaires et de diplomates syriens en poste à l’étranger (à Londres, à Kuala Lumpur, à Belgrade, etc.) se multiplièrent. Les généraux déserteurs présentent tous la particularité d’être sunnites. La défection la plus importante est sans nul doute celle du général Manaf Tlass, commandant de la 105e brigade de la Garde Présidentielle en charge de la protection de la capitale, fils de l’ancien ministre de la Défense et compagnon de route de Hafez al-Assad, le général Mustapha Tlass. Son exfiltration, facilitée par les services de renseignement français à la fin du mois de juin, a été fortement médiatisée, notamment en France où une partie de sa famille vit depuis des années, dont sa sulfureuse et richissime sœur, Nahed Tlass (connue aussi sous le nom de Nahed Ojjeh, veuve de l’ancien milliardaire commerçant d’armes syro-saoudien Akram Ojjeh), particulièrement bien intégrée dans certains cercles politico-médiatiques parisiens.
Ce n’est donc pas un hasard s’il est venu se réfugier à Paris et si les autorités françaises tentent de l’imposer comme un éventuel candidat au pouvoir dans la Syrie post-Assad. En effet, outre sa francophilie héréditaire, il présente l’avantage d’être sunnite, laïque et originaire de Homs (Rastan plus exactement, un des fiefs de l’opposition armée) où son cousin Abdel Razak n’est autre que le chef de la brigade insurgée Af-Farouq. Enfin, il connaît parfaitement les rouages de l’appareil d’État syrien, ce qui rassure les puissances occidentales. En effet, ces dernières redoutent la politique de la table rase appliquée en Irak en 2003 et en Afghanistan en 2001 et dont on se souvient de l’échec cuisant. Toutefois, la défection de Manaf Tlass soulève des interrogations aussi bien au sein de l’opposition en exil qu’auprès de certains commandants rebelles. Bien qu’il s’illustra par sa modération dans la répression du mouvement pacifiste syrien[4], ce qui lui valut d’ailleurs d’être mis à l’écart par le pouvoir dès le printemps 2012, sa proximité personnelle et idéologique avec le président syrien suscite la suspicion quant à ses réelles motivations politiques. Certains opposants civils et militaires lui reprochent, entre autres, d’avoir rendu responsables les opposants de tous les échecs des discussions avec le régime. Ceci étant, pour tout responsable politique ou militaire encore en poste et exposé en Syrie, tout autre discours est totalement exclu pour des raisons de sécurité bien évidentes. Pour autant, son profil pourrait rassurer certaines classes moyennes et aisées ainsi que des « minoritaires ».
Quant aux défections de Nawaf Farès[5]et de Riyad Farid Hijab[6], elles furent rendues possibles grâce au soutien de leurs tribus sunnites qui disposent d’un repli territorial stratégique (Deir-Ez-Zor et l’Irak). Enfin, le général Awad Ahmad Ali, commandant en chef de la police criminelle à Damas, a pu fuir grâce à ses contacts en Turquie, base arrière des rebelles armés du nord-est.
Néanmoins, ces défections spectaculaires de hauts responsables militaires, politiques, de députés et de diplomates, mis à part leur dimension morale, n’apportent pas de changement significatif sur le fond. En effet, jusqu’à présent, il ne s’agit que de 46 personnes[7], quasiment toutes de confession sunnite.
Progressivement, ainsi que le souligne le chercheur américain Joshua Landis, l’armée syrienne prend des allures de milice alaouite[8]. Les généraux sunnites ayant fait défection sont remplacés sur le champ par les officiers alaouites qui les surveillaient jusqu’alors. Ceci a été rendu possible grâce à la dualité de la hiérarchie de l’appareil militaro-sécuritaire[9]. Les officiers alaouites ayant désormais le champ libre, il en est parmi eux qui se révèlent particulièrement radicaux sur le terrain.
Dans le même temps, on observe la formation de milices – alaouites dans la région de Kassab[10], chrétiennes syriennes et arméniennes[11] sur l’ensemble du territoire syrien – qui s’inscrivent dans un processus général de radicalisation sectaire du conflit.
Toutefois, cette nouvelle donne permet désormais d’envisager l’éventualité d’un coup d’État interne au sein des généraux alaouites, certains cherchant à se démarquer des exactions du régime et étant décidés à mettre fin à la prise en otage de leur communauté par la clique de Bashar al-Assad. Ce scénario serait le moins dangereux aussi bien pour les « minoritaires », associés progressivement au régime alaouite dans les représentations des combattants sur le terrain, que pour l’ensemble du peuple syrien. En effet, la plupart des combattants alaouites sont prêts à perdre leur vie pour sauver le président car ils sont convaincus qu’ils périront si Bashar est écarté du pouvoir. L’enjeu prioritaire est donc de les rassurer en leur offrant des garanties telles que le maintien provisoire de généraux alaouites dissidents dont les États (de la région et au-delà) liés au dossier syrien pourraient se porter garants s’ils arrivent à dépasser leurs différends.
Depuis l’écriture de l’article « Guerre civile : retour du refoulé », de nouveaux paramètres sont apparus sur le terrain. L’ouverture simultanée de nouveaux fronts (les combats se sont propagés à l’ensemble du territoire) affaiblit le champ d’action du régime, l’armée ne pouvant être mobilisée sur l’ensemble des fronts à la fois, ce qui explique le recours massif aux bombardements aériens.
Ainsi, l’ouverture du front à Alep avec le lancement de l’offensive par les insurgés le 21 juillet 2012 constitue indéniablement une étape supplémentaire dans l’escalade de la violence, avec l’augmentation considérable du nombre de morts civils et militaires (étrangement, selon les chiffres de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, les rebelles seraient moins touchés). Pour la première fois, le 24 juillet 2012, des quartiers où se repliaient officiellement des insurgés armés ont été bombardés par voie aérienne, faisant de très nombreuses victimes civiles dont des enfants. Cette méthode est désormais principalement utilisée à Deir-Ez-Zor, Abu Kamal (à l’est), Alep (au nord), à Damas (au sud) mais aussi de manière moins systématique mais tout aussi meurtrière dans de nombreuses zones d’habitation échappant au contrôle de l’armée régulière. Des cas de tortures et d’exécutions sommaires commis par les deux camps sont de plus en plus fréquemment répertoriés par des ONG internationales (Human Rights Watch, Amnesty International).
Bien que le conflit continue d’être caractérisé par son asymétrie (le régime ayant largement le monopole des armes lourdes et la maîtrise des voies aériennes et maritimes), on assiste à une professionnalisation et à une radicalisation communautaire croissante des groupes armés antirégime, notamment dans le nord et nord-est du pays (les régions d’Idleb, Alep et Deir-Ez-Zor). À ce titre, le Djebel al-Zawiya constitue un laboratoire de l’insurrection[12]. Grâce à sa géographie très montagneuse et sa grande proximité avec la frontière turque, les groupes rebelles ont pu s’organiser et mettre au point des tactiques sophistiquées pour planifier des attaques coordonnées contre les positions de l’armée[13]telles que des aéroports militaires (Menneg, Hamdan) et des centres de service de sécurité (Deir-Ez-Zor, Hanano à Alep). Plusieurs avions de combat et des hélicoptères auraient ainsi été détruits.
Les poches de résistance armée et les fronts se multipliant, le territoire national syrien se trouve fragmenté entre les positions fluctuantes des différents protagonistes. Le mois de juillet a marqué pour la première fois depuis le début de l’insurrection la perte du contrôle par le régime de points frontaliers avec la Turquie (dont le fameux poste Bab al-Hawa le 21 juillet) et avec l’Irak. Toutefois, jusqu’à présent, en dehors de quelques zones, les parties en présence ont beaucoup de mal à consolider leurs positions de manière définitive. Dans certains endroits, les forces des uns et des autres s’équilibrent temporairement – des checkpoints de l’armée et des insurgés se partageant quelque temps le contrôle de quartiers – avant que l’un des camps ne reprenne le dessus sur l’autre.
Plus préoccupant, la présence de combattants non syriens est désormais attestée, notamment dans le nord du pays, dans les provinces d’Idlib et d’Alep. Ce phénomène est largement médiatisé dans la mesure où au même titre que les djihadistes étrangers, les journalistes peuvent désormais pénétrer par le nord grâce à des réseaux de passeurs contrôlés par des groupes insurgés. De retour d’Alep début septembre 2012, le discours du médecin Jacques Bérès, cofondateur de l’ONG Médecins sans frontière, a fait l’effet d’une bombe dans les médias. Plus de la moitié des blessés qu’il aurait soignés seraient des combattants islamistes non-syriens[14].
En effet, à mesure que le conflit s’enlise, la présence d’Al Qaïda (plus connue sous les dénominations de « Jabhat al-Nusra » et « Ahrar al-Sham ») se renforce sur le territoire syrien, et particulièrement à Alep, Damas, Idlib et Deraa. En outre, ces combattants bénéficieraient de l’appui logistique et financier d’Al-Qaida en Irak (présente dans la région depuis 2003)[15].
Dans l’hypothèse où le régime reprendrait l’avantage à Alep, cela ne serait probablement que temporaire avant une prochaine offensive des insurgés qui contrôlent désormais certaines zones stratégiques au nord du pays dans la région d’Idlib (dont certaines voies de communication qui relient Alep au nord-ouest et au littoral syrien). Il apparaît désormais impossible que le régime puisse récupérer le contrôle de la totalité du territoire syrien.
L’expert Joshua Landis[16] estime que le régime alaouite, la principale force militaire jusqu’à présent, perdra probablement le contrôle d’autres larges pans du territoire à travers le pays. Pour autant, cela ne mettra pas fin à la guerre civile tant que les Alaouites, mais aussi les autres minoritaires pro-régimes, seront armés par des puissances régionales, notamment l’Iran, sur le modèle du Hezbollah au Liban.
Le régime syrien entend demeurer un acteur incontournable pour tout règlement politique en Syrie. Pour ce faire, il cherche à se constituer de nouvelles cartes pour pouvoir négocier dans le futur. Face à la difficulté de mobiliser des troupes sur l’ensemble des fronts (internes et frontaliers) et face à l’incapacité de soumettre les insurgés majoritairement arabes sunnites, l’objectif est de rendre le territoire syrien absolument ingouvernable, fragmenté entre différentes factions communautaires rivales dont aucune n’arrive à prendre le dessus sur l’autre.
Il ne s’agit ni plus ni moins que de la stratégie régionale syrienne pensée et mise en place par Hafez al-Assad dès les années 1970 et qui a permis à la Syrie, petit État sans grandes ressources, d’exister sur le plan régional et de bénéficier encore aujourd’hui d’importants appuis régionaux et internationaux (Russie, Chine, Iran). Désormais, cette politique est appliquée en interne, la représentation de menace s’étant déplacée et les ennemis étant désormais les Syriens arabes sunnites.
Se dirige-t-on alors vers un conflit à la yougoslave ou à l’afghane, avec la création d’enclaves chrétiennes, druzes, alaouites, kurdes entourées de zones arabes sunnites non unifiées ?
L’annonce en septembre 2012 sur Al-Jazeera de la création d’une brigade palestinienne (composée de réfugiés palestiniens vivant sur le territoire syrien) visant à se débarrasser du régime syrien puis à lutter pour la libération de la Palestine suscite des inquiétudes. En effet, dans les représentations de nombreux Syriens, le souvenir du rôle néfaste qu’ont joué certaines milices palestiniennes dans la guerre civile au Liban est encore tenace. Certains Syriens redoutent qu’à terme, cette dynamique, si elle s’avère sérieuse, entraîne une intervention militaire israélienne sur le sol syrien.
Il est en outre indéniable que l’enjeu kurde renforce également ce spectre de fragmentation à la « libanaise » de la Syrie.
Les troupes régulières du régime se sont retirées de quelques villes du nord-est de la Syrie (Efrin, Kubani, Amuda et Derek), désormais sous l’autorité exclusive de milices kurdes. Il semble que ce retrait amorcé le 19 juillet 2012 dans la localité de Kubani, sans aucun heurt notable, corresponde à une stratégie territoriale bien réfléchie par le régime syrien. L’objectif vise à affaiblir les insurgés et la Turquie qui les soutient, en favorisant le renforcement et la prise de pouvoir du PKK[17] qui agit officiellement sous le nom du Parti Union démocratique (PYD) dans ces villes autonomes kurdes.[18] Le PYD est totalement opposé au Conseil National Syrien et à l’Armée Syrienne Libre, soutenus et financés par la Turquie. Il a son propre agenda nationaliste. De manière générale, les Kurdes entendent bien saisir les opportunités[19] que la crise syrienne présente, tout en redoutant la versatilité des idéologies des protagonistes et l’évolution rapide des rapports de force sur le terrain.
Ainsi, pour l’heure, le régime s’assure que les Kurdes ne s’allieront pas avec l’opposition arabe et islamiste qui, elle, rejette toute idée d’autonomie ou d’indépendance kurde sur le territoire syrien[20]. Cette dynamique représente néanmoins un danger croissant pour la Turquie qui redoute les actions armées du PKK (attentats et attaques dans le sud-est contre l’armée turque, à l’instar de ce qui s’est passé en août 2012). En effet, les zones sous contrôle du PYD en Syrie sont frontalières avec les zones kurdes de Turquie et d’Irak.
L’aggravation de la guerre civile a accéléré les flux des déplacés internes et des réfugiés syriens dans les pays limitrophes. Il y aurait plus de 250 000 réfugiés répartis entre la Turquie, la Jordanie, l’Irak et le Liban et plus d’un million de déplacés internes en Syrie. Pour l’heure, la situation est gérable mais elle pourrait devenir incontrôlable si le flux ne se tarit pas. La Turquie utilise la menace de déstabilisation politique interne qui plane sur son territoire pour faire pression sur les puissances occidentales afin qu’elles s’investissent davantage sur le dossier syrien.
Au niveau international, on le sait, l’impasse diplomatique perdure.
Finalement, beaucoup de bouleversements sont en court mais pour l’heure, on ne note aucun signe qui indique la fin du conflit ou la stabilisation de la région. L’incertitude ne fait que s’accroître quant à l’avenir de la Syrie post-Assad. En effet, l’implication croissante de puissances régionales répondant à des agendas propres, à l’instar de l’Iran, la Turquie, le Qatar, l’Arabie Saoudite mais aussi la Russie et la Chine semble remettre en question les intérêts occidentaux dans la région. Enfin, il est probable que les manifestations sanglantes en septembre (suite à la médiatisation d’un film antimusulman de qualité médiocre) qui ont visé les représentations diplomatiques américaines dans de nombreux pays arabes, poussent les Occidentaux à agir de manière plus rapide sur le dossier syrien. En effet, l’enlisement de la situation en Syrie nourrit le fondamentalisme religieux musulman qui menace directement les intérêts des Américains et des Européens au Maghreb et au Moyen-Orient.


[1] ONU, « Syrie : les violations graves des droits de l’homme en hausse, selon la Commission d’enquête », in http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=28947&Cr=Syrie&Cr1=#.UFlxqVFu5k0, le 17 septembre 2012.
[2] Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, par ailleurs particulièrement controversé. Ses chiffres sont néanmoins repris par l’ONU.
[3] Le beau-frère de Bashar al-Assad et vice-chef d’état-major Assef Chawkat (déjà donné pour mort par empoisonnement en mai 2012), le responsable de la cellule de crise, Hassan at-Tourkmani, le chef de la Sécurité Nationale, Hicham Ikhtiyar, et le ministre chrétien de la défense, Daoud Rajha.
[4] Il prôna une solution politique (en complément de l’option militaire) à la crise et se positionna en faveur de négociations avec les opposants de Bab al-Amr à Homs. Il fut également médiateur à Deraa entre le régime et les opposants.
[5] Ancien ambassadeur syrien en Irak. Il est originaire d’Abu Kamal, à la frontière syro-irakienne et appartient à la célèbre tribu sunnite syro-irakienne des Oqaidat, qui joua un rôle important dans le passage de djihadistes en provenance du territoire syrien vers l’Irak à partir de 2003.
[6] Né en 1966, originaire de Deir-Ez-Zor (région frontalière avec l’Irak, habitée essentiellement par des tribus et des paysans semi nomades) et ingénieur agronome, c’est un pur produit ba’athiste.
[7]Voir la recension d’al-Jazeera sur le lien Internet :http://www.aljazeera.com/indepth/interactive/syriadefections/2012730840348158.html
[8] Voir son excellent blog Syria comment.
[9] Voir l’article « Guerre civile en Syrie : le retour du refoulé » paru en septembre 2012 dans Politique étrangère.
[10] M.D., “The Formation of Alawite Militias in the Kassab region”, in Syria Comment, 5 septembre 2012.
[11] R. SHERLOCK et C. MALOUF, “Syria: Christians take up arms for first time”, in Daily Telegraph, Beirut, le 12 septembre 2012.
[12] Bien qu’officiellement, l’Armée Syrienne Libre (ASL) soit toujours sous le contrôle du colonel Riad al-Assaad, vivant en Turquie, son autorité est de plus en plus remise en cause et les ordres émaneraient désormais du terrain et non plus de l’extérieur.
[13] Voir : A. BERMAN “Rebel Groups of Jebel Al-Zawiyah”, in http://www.understandingwar.org/backgrounder/rebel-groups-jebel-al-zawiyah, le 27 juillet 2012, consulté le 18 septembre 2012.
[14] « La Syrie devient un terrain d’entraînement pour djihadistes » in http://www.france24.com/fr/20120910-temoignage-jacques-beres-medecins-alep-combattants-djihadistes-francais-mohamed-merah-syrie, le 10 septembre 2012.
15] S. G JONES, “Al Qaeda’s War for Syria”, The Wall Street Journal, 26 juillet 2012.
[16] J. LANDIS, “Assad’s Kurdish Strategy”, in Syria Comment, le 20 août 2012.
[17] Parti politique kurde armé, anti-turc et surtout irrédentiste, contrairement aux autres formations kurdes en Syrie, plus conciliantes sur la question car œuvrant de concert avec les insurgés.
[18] J. MARCUS, “Will Syria’s Kurds benefit from the crisis?”, in BBC, 10 août 2012.
[19] En juillet 2012, une alliance entre le PYD et le CNK, le Conseil National Kurde fut conclue, unifiant un front kurde syrien. Toutefois, les dissensions et rivalités de pouvoir sont fortes.
[20] Les Arabes syriens, qu’elles que soient leurs sensibilités politiques et leurs appartenances confessionnelles, sont profondément nationalistes arabes et farouchement attachés à l’intégrité territoriale de leur pays.

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