Mois : avril 2013 Page 2 of 4

L’économie israélienne, du dirigisme au libéralisme – 3 questions à Jacques Bendelac

Jacques Bendelac, directeur de recherche à l’Institut israélien de sécurité sociale, a publié un article intitulé « L’économie israélienne dans tous ses états » dans le no 1/2013 de Politique étrangère. Il répond à trois questions, en exclusivité pour politique-etrangere.com.

L’environnement géopolitique d’Israël est très instable. Pourtant, l’économie israélienne est florissante. Comment expliquer ce paradoxe ?

Couv PE 1-2013 HD petit formatLa géopolitique régionale n’a que très peu d’influence sur l’économie israélienne.
Entouré d’ennemis et isolé dans un environnement hostile depuis 65 ans, Israël a très tôt renoncé à entretenir des relations régionales pour se tourner vers les autres continents : le commerce régional ne remplit donc qu’une place marginale dans l’économie d’Israël. C’est ainsi qu’en 2012, l’Europe absorbait 31 % des exportations israéliennes, les États-Unis 24 % et l’Asie 21 %.
Parmi ses voisins immédiats, Israël entretient un commerce marginal avec l’Égypte (qui est même devenu négligeable depuis la rupture des approvisionnements de gaz à partir de 2011) et avec la Jordanie ; quant à l’union douanière qui existe entre Israël et les Territoires palestiniens, elle profite essentiellement aux produits israéliens alors que les autorités israéliennes freinent la libre circulation des marchandises palestiniennes. En revanche, la Turquie était toujours le sixième partenaire commercial d’Israël en 2012, malgré un refroidissement des relations politiques entre les deux gouvernements.

La Russie et le Moyen-Orient : entre islamisme et occidentalisme

À lire ci-dessous : l’article d’Andreï Tsygankov, “La Russie et le Moyen-Orient : entre islamisme et occidentalisme”, paru dans Politique étrangère 1/2013. Disponible ici en français (texte intégral en PDF).
Here are the first few paragraphs of Andreï Tsygankov’s paper on “Russia and the Middle East: Between Islamism and Westernism”, which was published in Politique étrangère 4/2012.
Click here to download a full PDF version of the text in English.

 

Résumé : Au-delà des intérêts de puissance, le rejet de l’islamisme et de l’occidentalisme explique la position présente de la Russie au Moyen-Orient. Radicalisme menaçant directement la Fédération, l’islamisme incite Moscou à tendre la main aux régimes qui le combattent. Ethnocentrisme des démocraties visant à assurer leur domination, l’occidentalisme pousse la Russie à s’opposer à l’interventionnisme dans la région des puissances occidentales, tout en affirmant une voie civilisationnelle propre.

Couv PE 1-2013 HD petit formatDans les relations entre la Russie et l’Occident, la crise syrienne a exacerbé des tensions développées dès les années 1990. La première s’est montrée critique vis-à-vis des pressions exercées par le second sur l’Iran pour le pousser à respecter le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et s’est opposée à l’usage de la force en ex-Yougoslavie ou en Libye.

Disparition de Margaret Thatcher

La disparition de Margaret Thatcher, la Dame de fer, a suscité de nombreuses réactions, dont beaucoup d’hommages et d’autres plus retenues, voire aussi des critiques irrévérencieuses. À l’heure où un référendum dit « Brexit » se profile de plus en plus outre-Manche, nous vous proposons de relire un article sur les rapports entre Thatcher et l’Europe qui nous offre aussi un bon aperçu des nombreuses controverses que sa politique a pu déclencher. Précisons que Hugh Hanning, l’auteur de ce portrait guère tendre de l’encore Premier ministre en 1989, était lui-même membre du Parti conservateur.

Que peut espérer l’Europe de Margaret Thatcher ?

Margaret Thatcher commence à préoccuper sérieusement les leaders européens. À l’approche de ce nouveau thermidor que constitue 1992 pour l’Europe, ils se demandent : est-elle souple comme l’acier ou dure comme le fer ? Acceptera-t-elle de rejoindre l’Europe unie, ou devront-ils aller de l’avant et décider sans elle ?
Il est clair que l’on ne peut se fier à ses déclarations publiques. Lorsque l’on aborde des questions épineuses, telles que l’adhésion de la Grande Bretagne au Système monétaire européen, elle répond parodiant l’oracle Delphes : « Lorsque l’heure sera venue ». Mais, comme le soulignent ses critiques, dont une bonne partie de son propre cabinet, ce n’était pas l’heure lorsque la livre sterling était en baisse, ni maintenant que la monnaie britannique s’est considérablement raffermie. On se souvient des vers du poète Andrew Marvell : « Si le monde était immense et l’espace infini, Madame, prendre son temps ne serait pas un crime ».

Euroscepticism within the EU Institutions

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (4/2012). François Foret propose une analyse de l’ouvrage de Nathalie Brack et Olivier Costa (dir.), Euroscepticism within the EU Institutions: Diverging Views of Europe (Londres, Routledge, 2012, 136 pages).

Les acteurs peuplant les institutions supranationales sont communément vus comme partageant une même foi en l’intégration européenne, dont découleraient des stratégies visant systématiquement au renforcement de l’Union européenne (UE) comme ordre politique. L’ouvrage questionne ce postulat, en mettant en exergue l’existence de forces eurosceptiques dans les arènes bruxelloises.

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