Le 6 octobre dernier, Jacques-Hubert Rodier, éditorialiste diplomatique aux Échos, a publié un article sur l’enjeu planétaire que représente l’Arctique : il cite à ce titre le dossier « Arctique : une exploration stratégique » publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2017), qui « permet de répondre à nombre d’interrogations sur les enjeux stratégiques d’une région souvent mal connue ».
« Si quelqu’un venait à envahir l’Arctique canadien, ma première mission serait de le secourir », avait dit en 2009 le chef d’état-major de la Défense canadienne. Cette déclaration du général Walter Natynczyk est, huit ans après, toujours d’actualité.
La région où sont impliqués directement les États-Unis, le Canada, la Russie, la Norvège et le Danemark et plus indirectement la Suède, la Finlande et l’Islande, est non seulement un enjeu entre les différentes puissances mais elle doit aussi faire face à nombre de défis rappelle la revue de l’Ifri (Institut français des relations internationales). Le plus important est le réchauffement climatique qui modifie la donne, comme le souligne Mikkel Runge Olesen de l’Institut danois d’études internationales. De plus, cette région a un important potentiel en termes de ressources naturelles et joue un rôle de plus en plus important dans le développement du commerce international, au fur et à mesure de la fonte de la banquise. Le risque d’une escalade entre les grandes puissances reste pourtant limité, écrit l’auteur. Pour Barbara Kunz du Cerfa (Ifri), on ne peut cependant pas totalement négliger le risque d’une confrontation militaire.
Citation choisie : « Nul pays n’a plus intérêt que la Russie à une région stable » dans l’Arctique.
Retrouvez l’article de Jacques-Hubert Rodier ici.
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