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How to Fight a War

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Mike Martin, How to Fight a War (Hurst, 2023, 272 pages).

How to Fight a War se veut un manuel pratique à destination d’un décideur militaire, décomposant phase par phase la préparation, la planification et la réalisation d’une opération, tout en détaillant les spécificités liées à chaque milieu. Mike Martin commence par insister sur la nécessité absolue de disposer d’une stratégie réaliste et cohérente, adaptée non aux conflits souhaités mais aux conflits craints. Cette stratégie doit s’appuyer sur un triptyque invariant de buts, de méthodes et de moyens permettant sa concrétisation et, in fine, l’imposition de ses propres objectifs à l’adversaire. Il détaille ensuite le rôle du renseignement, de la logistique, de l’entraînement et du moral : quatre phases préparatoires indispensables à toute opération, quel qu’en soit le milieu. Il s’attarde ensuite brièvement sur ceux-ci, des trois milieux classiques (terre, mer, air) aux plus récents (espace, informationnel et cyber). Un passage est aussi dédié à la spécificité des armes dites « NRBC » (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) pour mettre en valeur le rapport souvent ambigu entre leur potentielle efficacité et l’aspect immoral de leur usage. Enfin, le dernier chapitre est consacré à la conduite de l’opération, entre préparation du terrain, phases d’attaque, de défense et de manœuvre.

L’Ukraine : de l’indépendance à la guerre

Compte tenu de l’actualité, nous vous offrons à lire en avant-première cette recension, par Anne de Tinguy, de l’ouvrage d‘Alexandra Goujon, L’Ukraine : de l’indépendance à la guerre (Le Cavalier bleu, 2021, 176 pages). Cette recension sera publiée dans le numéro de printemps 2022 de Politique étrangère (n° 1/2022) qui paraîtra le 8 mars prochain.

Alexandra Goujon consacre son dernier ouvrage aux nombreuses « idées reçues » qui circulent sur l’Ukraine. L’ouvrage met en évidence l’instrumentalisation politique de « narratifs » répandus pour la plupart par la Russie, puis repris par des médias et des responsables politiques occidentaux.

L’histoire de l’Ukraine est la première concernée. Elle s’inscrit traditionnellement dans une historiographie développée en Russie et largement relayée en Occident, qui a eu pour effet de « discréditer la spécificité de l’identité ukrainienne » et d’imposer l’idée que ce pays
est une simple variante régionale de la nation russe. S’appuyant sur des historiens qui font autorité (dont Andreas Kappeler), Alexandra Goujon montre ainsi que l’expression « Kiev, mère des villes russes », utilisée en Russie pour établir une continuité historique entre la Rous de Kiev (IXe siècle), la principauté de Moscou (XIIe siècle) et l’État russe contemporain, « s’apparente à un abus de langage, l’homophonie entre Rous et Russe (participant) à la confusion ». Déclarer que « l’Ukraine n’existe pas en tant qu’État avant 1991 » – elle « n’est même pas un État », aurait affirmé Vladimir Poutine à George Bush en 2008 – est tout aussi tendancieux.

Où va le monde ?

Le 14 juin dernier, le journal Les Échos consacrait sa « Revue du jour« , signée Julien Damon, au numéro-anniversaire de Politique étrangère (n° 1/2019).

Pour les quarante ans de l’Ifri, « Politique étrangère » se livre à un exercice de prospective en faisant appel à des signatures prestigieuses.

Syrie, le piège de la « réconciliation »

Le 23 mai dernier, Jacques Munier, journaliste sur France Culture, a consacré sa chronique « Le Journal des idées », à la Syrie.
Il cite à cette occasion l’article de Fawaz A. Gerges, publié en mars dans le numéro de Politique étrangère spécial 40 ans de l’Ifri (n° 1/2019) : « Le Moyen-Orient en 2029 ».

[…] « Les guerres qui ravagent aujourd’hui le Moyen-Orient n’ont pas vocation à se poursuivre éternellement et la région n’est pas vouée à être dirigée par des autocrates », estime Fawaz A. Gerges dans la dernière livraison de la revue Politique étrangère, qui se projette dans les dix années à venir. Le professeur de relations internationales à la London School of Economics évoque « une guerre froide régionale opposant trois acteurs clés – Iran, Arabie Saoudite et Turquie » au cœur des conflits actuels. Sur le terrain « la division criante du monde arabe entre une identité nationale et des identités tribales, religieuses et sectaires se manifeste par de violents affrontements ». […]

Lire la chronique de Jacques Munier en entier sur France Culture.

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