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Deutsche Europapolitik

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2022 de Politique étrangère (n° 3/2022). Hans Stark, ancien secrétaire général du Cerfa de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage dirigé Gisela Müller-Brandeck-Bocquet, Deutsche Europapolitik. Von Adenauer bis Merkel (Springer, 2021, 400 pages).

L’ouvrage coordonné par Gisela Müller-Brandeck-Bocquet, professeure de science politique à l’université de Würzburg, se consacre entièrement à l’analyse de la politique de construction européenne de l’Allemagne depuis la naissance de la RFA, en 1949, jusqu’au départ de la chancellerie d’Angela Merkel en 2021. Structuré en cinq grands chapitres, il analyse les politiques européennes des chanceliers chrétiens-démocrates Adenauer, Erhard et Kiesinger dans le premier chapitre ; puis celles des chanceliers sociaux-démocrates Brandt et Schmidt dans le suivant ; avant de passer en revue les 16 années de pouvoir d’Helmut Kohl ; suivies des années Schröder et enfin de l’ère Merkel dans le dernier chapitre.

On chercherait en vain dans cet ouvrage des analyses sur le choix de l’Allemagne entre l’idée d’un fédéralisme/supranationalisme européen ou une approche intergouvernementale ; ou sur sa volonté de dominer l’Europe ou, au contraire, son approche post-nationale.

La politique étrangère de la France : un cap pour les trente prochaines années

La rédaction a le plaisir de vous offrir à lire ce second article de notre nouveau numéro de Politique étrangère (n° 4/2021), disponible à partir du 10 décembre : Thierry de Montbrial, « La politique étrangère de la France : un cap pour les trente prochaines années ».

Peut-on tenter de définir une politique étrangère ?

Évitons une première confusion, bénigne mais qui existe cependant, entre ce qu’on nomme la « géopolitique » et la « géographie politique ». En France, on définit souvent la géopolitique à partir de l’approche d’Yves Lacoste : les « représentations » relatives aux territoires. Je préfère l’expression plus précise : les « idéologies » relatives aux territoires. Le mot idéologie est ici pris dans le sens de « système d’idées ». Ce que nous pensons des espaces géographiques, des populations qui y vivent, ne constitue pas une représentation abstraite mais est profondément ancré au cœur de chacun, dans les têtes de chacun, dans des montages idéologiques qui habillent aussi des intérêts divers.

Mais beaucoup de problèmes internationaux s’inscrivent dans une logique géographique clairement extérieure à l’ordre idéologique. Par exemple, la régulation du trafic aérien civil ou nombre de problèmes économiques, d’un point de vue pratique, relèvent de logiques de politiques géographiques, ou de la géographie politique. Ce qu’on nomme la « géopolitique » ne recouvre donc pas la totalité du champ des questions territoriales.

Une Europe ou plusieurs ?

La rédaction de Politique étrangère vous offre à (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un article de Françoise de La Serre, intitulé « Une Europe ou plusieurs ? » et publié dans le numéro de printemps 1999 (n° 1/1999).

Europe à plusieurs vitesses, à géométrie variable, flexibilité, différenciation, coopération renforcée… Ces différents concepts ont été avancés pour relever un défi majeur : organiser la différence au sein d’une Union européenne de plus en plus hétérogène sans casser la dynamique de l’intégration. Le problème n’est certes pas nouveau. Pour conjuguer diversité et intégration, progressivité et flexibilité ont imprégné la construction européenne depuis ses origines, permettant notamment les élargissements successifs et alimentant les réflexions sur le développement futur de la Communauté. Le rapport Tindemans et le projet Spinelli suggéraient d’y avoir recours pour triompher des blocages et contourner les éventuels vétos des États-membres les plus réticents. Mais il s’agissait alors de variations sur l’Europe à deux vitesses portant sur le rythme de l’intégration sans en remettre en cause les objectifs.

European Union Foreign Policy

Cette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (3/2012). Maxime Lefebvre, directeur des relations internationales à l’École nationale d’administration (ENA) et professeur en questions internationales à Sciences Po Paris, propose une analyse de l’ouvrage de Christopher J. Bickerton, European Union Foreign Policy: From Effectiveness to Functionality (Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2011, 192 pages).

Le point de départ de l’auteur est qu’il ne faut pas regarder cette politique en fonction de sa performance (effectiveness) mais en se demandant à quoi elle sert (functionality), ce qui ramène à des considérations internes sur la construction européenne. Ce point de départ est on ne peut plus pertinent.

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