Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2023 de Politique étrangère (n° 2/2023). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage de Manon-Nour Tannous (dir.), Fréquenter les infréquentables (CNRS Éditions, 2023, 304 pages).
La vie internationale a des acteurs multiples d’une respectabilité variable, qu’il s’agisse d’États, de nouveaux gouvernements nés d’une révolution ou de mouvements de libération. Sont-ils tous fréquentables ? Onze cas sont ici étudiés, de la Corée du Nord à l’Iran en passant par la Colombie.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2022 de Politique étrangère (n° 3/2022). David Colon propose une analyse de l’ouvrage de Sergei Guriev et Daniel Treisman, Spin Dictators: The Changing Face of Tyranny in the 21st Century (Princeton University Press, 2022, 360 pages).
Aux « dictateurs de la peur » du XXe siècle ont succédé les « dictateurs de la manipulation », adeptes de la communication moderne, qui cherchent à façonner l’opinion publique en préservant les apparences d’un état démocratique. Les deux auteurs ont suivi de près l’ascension du système dictatorial de Vladimir Poutine, qu’ils considèrent comme exemplaire de tendances à l’œuvre dans de nombreux régimes autoritaires, de la Hongrie de Viktor Orbán au Venezuela d’Hugo Chávez, en passant par la Malaisie de Mahathir Mohamad. Pour étayer leur thèse, les auteurs se nourrissent à la fois de leur expérience personnelle, de travaux récents en science politique et en économie, et de bases de données constituées par leurs soins pour quantifier, entre autres, la violence politique et la censure sur la longue durée.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2020-2021 de Politique étrangère (n° 4/2020). Frédéric Charillon, enseignant en science politique à l’Université de Clermont-Auvergne, propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Paul Baines, Nicolas O’Shaughnessy et Nancy Snow, The SAGE Handbook of Propaganda (Sage Publishing, 2019, 656 pages).
En ces temps de fake news, revenir sur le concept de propagande n’est pas inutile. C’est ce que font très opportunément et de façon complète Nancy Snow, auteur de nombreux ouvrages de référence sur la diplomatie publique et grand connaisseur du Japon, et ses collègues, spécialistes de marketing et de communication. Comme l’exige la loi de ce genre universitaire (un genre de plus en plus souvent voué à être consulté en ligne), la somme qui nous est présentée est volumineuse. Mais à juste titre.
Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (2/2015). Jérôme Marchand propose une analyse de l’ouvrage de Jessica L.P. Weeks, Dictators at War and Peace (Ithaca, NY, Cornell University Press, 2014, 247 pages).
Concis et bien documenté, cet ouvrage éclaire les différences de comportement entre systèmes autoritaires quant au recours à la force armée pour résoudre les conflits internationaux. Dépassant l’opposition conventionnelle entre dictatures belliqueuses et démocraties pacifiques, l’auteur ouvre son analyse à des éléments couramment négligés, tels les mécanismes de contrôle et de sanction pré- ou post-conflit auxquels sont ou non exposés les décideurs de premier rang, les systèmes d’évaluation qu’ils utilisent, ou encore les dispositions et les ressources des audiences domestiques susceptibles de leur demander des comptes en cas de déconvenue ou de défaite. Manière de dire que la structure d’un régime détermine la manière dont ses dirigeants appréhendent les retombées potentielles de leurs initiatives militaro-diplomatiques, et gèrent les rapports de forces endogènes et exogènes.
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