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Backfire: How Sanctions Reshape the World Against U.S. Interests

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2024 de Politique étrangère (n° 2/2024). Michel Makinsky, directeur général d’Ageromys International et chercheur associé à l’IPSE et l’IEGA, propose une analyse de l’ouvrage d’Agathe Demarais, Backfire: How Sanctions Reshape the World Against U.S. Interests (Columbia University Press, 2024 [nouvelle édition], 304 pages).

Depuis vingt ans, les publications consacrées aux sanctions se multiplient, reflet de la prolifération des sanctions émanant principalement des États-Unis. Ce sujet suscite un intérêt croissant tant des chercheurs en relations internationales, politologues, analystes, que parmi les avocats, juristes, magistrats, universitaires spécialistes en droit international. Mais elles sont surtout au centre des préoccupations des banques et entreprises engagées dans les marchés internationaux.

The Problem of Twelve

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2024 de Politique étrangère (n° 1/2024). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de John Coates, The Problem of Twelve: When a Few Financial Institutions Control Everything (Columbia Global Reports, 2023, 190 pages).

John Coates est professeur d’analyse économique du droit à la Harvard Law School et ancien responsable à la Securities and Exchange Commission, principale agence américaine de réglementation et supervision financières. Dans ce court ouvrage, il étudie l’influence croissante, et inquiétante, qu’exercent les grands fonds indiciels (FI) et fonds de capital-investissement (FCI) aux États-Unis.

Interview : 3 questions à Claude-France Arnould

Claude-France Arnould a été, entre 2001 et 2015, dans le cadre de l’Union européenne, directeur pour les questions de défense, puis du Crisis Management Planning Directorate et directeur exécutif de l’Agence européenne de défense, avant d’être ambassadeur de France en Belgique. Conseiller du président de l’Ifri pour les affaires européennes depuis septembre 2020, elle a écrit l’article « Institutions euro-atlantiques et sécurité commune » dans le n° 1/2024 de Politique étrangère. Elle répond ici en exclusivité à 3 questions pour politique-etrangere.com.

1) En quoi OTAN et UE sont-elles complémentaires pour garantir la sécurité euro-atlantique ?

Même si le traité de Maastricht prévoyait déjà la possibilité d’une « défense commune, si le Conseil européen en décide ainsi », la politique de sécurité et de défense s’est concrétisée à la fin des années 1990 en tirant les leçons de la paralysie des Européens face aux guerres dans l’ex-Yougoslavie et en trouvant un accord franco-britannique, lors du sommet de Saint-Malo, sur une capacité d’intervention militaire de l’UE, complémentaire de celle de l’OTAN. Constituée autour de la puissance militaire américaine, incarnée par le général américain Supreme Allied Commander en même temps qu’il assure le commandement national des forces américaines en Centre-Europe – responsabilités cumulées que l’on appelle usuellement « double casquette » – l’OTAN assure la défense principale, celle du territoire, des nations alliées. L’UE pour sa part intervient dans la gestion des crises, dans des situations qui n’impliquent pas nécessairement l’engagement des États-Unis. Elle se dote de capacités à la hauteur de cette mission (illustrée par l’objectif de pouvoir déployer rapidement 60 000 hommes) ; elle peut avoir recours aux moyens communs de l’OTAN, notamment les capacités de planification, de communication sécurisées et de commandement de SHAPE, sur la base des accords dits « Berlin plus » ; elle a pour atout principal la synergie de ses différentes politiques, la fameuse comprehensive approach, qui seule permet de prolonger l’action militaire pour une issue positive à une situation de crise : les instruments d’aide humanitaire, d’aide au développement, d’assistance technique, de réforme des services de sécurité, d’appui au système judiciaire ou pénitentiaire ainsi que les mesures dissuasives, sanctions, embargos, etc.

The Future of Multilateralism and Globalization in the Age of the U.S.-China Rivalry

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2024 de Politique étrangère (n° 1/2024). Boyan Radoykov propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Norbert Gaillard, Fumihito Gotoh et Rick Michalek, The Future of Multilateralism and Globalization in the Age of the U.S.-China Rivalry (Routledge, 2024, 286 pages).

Cet ouvrage sensibilisera le lecteur aux grands enjeux générés par la rivalité entre les deux premières superpuissances. Le lecteur appréciera la richesse et l’homogénéité des analyses d’une thématique disparate, qui contribuent à la richesse d’un ouvrage documenté, abondant en faits, statistiques et références historiques.

L’ouvrage couvre presque exclusivement les aspects économiques de cette rivalité et n’aborde que sporadiquement, et de manière insuffisante, les aspects politiques, militaires et de sécurité globale. Cela affaiblit l’ambition des auteurs de « fournir un schéma directeur pour un ordre international remodelé et florissant ». Les sections consacrées aux défis du changement climatique et à la crise du Covid-19 ne comblent que partiellement cette lacune. Le livre réussit cependant à nous convaincre que le monde est déjà l’arène du jeu concurrentiel entre les deux superpuissances, avec des sphères d’influence fluctuant au gré des élections et des alliances, et donc beaucoup moins établies et respectées que pendant la guerre froide.

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