Lisez l’article de Cyrille P. Coutansais ici.
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Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2022 de Politique étrangère (n° 2/2022). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Anthea Roberts et Nicolas Lamp, Six Faces of Globalization: Who Wins, Who Loses, and Why it Matters (Harvard University Press, 2021, 400 pages).
Anthea Roberts, professeure à l’Université nationale australienne, et Nicolas Lamp, professeur à la Queen’s University dans l’Ontario, analysent avec une remarquable intelligence les diverses formes de contestation de la globalisation observées ces dernières années.
La première moitié de l’ouvrage présente les six principales visions de la globalisation qui ont façonné aussi bien les débats politiques nationaux que les relations internationales. Le premier corpus intellectuel est celui de l’establishment (incarné par les institutions financières internationales, l’Union européenne et les penseurs néolibéraux), pour lequel la mondialisation est un système gagnant-gagnant. La deuxième vision est celle des populistes de gauche (comprenant entre autres Bernie Sanders et le parti espagnol Podemos), qui considèrent que la globalisation a accru les inégalités au sein des pays industrialisés.
Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2021-2022 de Politique étrangère (n° 4/2021). Le diplomate Pierre Buhler propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Marie Guéhenno, Le premier XXIe siècle. De la globalisation à l’émiettement du monde (Flammarion, 2021, 368 pages).
Secrétaire général-adjoint des Nations unies auprès de Kofi Annan, chargé des opérations de maintien de la paix, diplomate – il a dirigé le Centre d’analyse et de prévision du Quai d’Orsay –, Jean-Marie Guéhenno est aujourd’hui professeur à Columbia. C’est dans une expérience du monde réel qu’il enchâsse une pensée singulière, servie par un esprit d’observation libre d’œillères et de préjugés. Guéhenno est un de ces auteurs qui ne prennent la plume que lorsqu’ils ont quelque chose d’important à dire. C’est ainsi que l’effondrement de l’URSS l’avait amené à s’interroger sur l’avenir de la démocratie (1993), puis de la liberté (1999).
Comme dans La Fin de la démocratie, voici près de 30 ans, le regard reste désabusé sur le prétendu triomphe de la démocratie qui aurait sanctionné l’effondrement de l’Union soviétique. Ce constat est aujourd’hui confirmé par la crise multiforme de l’Occident. Démentie par la réalité de son indifférence aux massacres des années 1990, sa prétention à l’universalisme de ses valeurs est en butte aux attaques contre son passé, son histoire coloniale, l’esclavage et son traitement des peuples autochtones. L’ordre multilatéral libéral tant vanté s’est avéré un manteau commode pour habiller la domination américaine. Et l’irruption du phénomène Trump a illustré la fragilité de la « roulette démocratique ».
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