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L’évolution de la doctrine stratégique aux États-Unis, Henry Kissinger (1962)

En cette période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus, la rédaction de Politique étrangère vous offre de (re)lire des textes qui ont marqué l’histoire de la revue. Nous vous proposons aujourd’hui un exposé improvisé prononcé par Henry Kissinger devant les membres du Groupe d’études stratégiques du C.E.P.E. en 1962, intitulé « L’évolution de la doctrine stratégique aux États-Unis », et publié dans Politique étrangère (n°2/1962).

Depuis que je suis à Paris, après cinq semaines passées en Orient, j’ai eu de nombreuses conversations avec des amis français et je dois avouer que je suis frappé par l’étendue du désaccord et de l’incompréhension qui se sont développés entre nos deux pays. Je ne prétends pas fixer les responsabilités de cet état de choses. Je crois cependant qu’étant donné le temps que nous vivons, on ne peut concevoir d’avenir pour l’Occident sans la plus étroite collaboration entre les États-Unis et la France. Je ne puis concevoir que l’un ou l’autre de nos deux pays puisse se développer sans l’autre. Je crois que ni l’un ni l’autre de nos deux pays ne pourra éviter la destruction, si l’autre est détruit. Je pense que les dangers auxquels nous aurons à faire face ne seront pas seulement le fait de l’Union soviétique ou de la Chine communiste. Je crois qu’au cours des dix ou quinze années qui sont devant nous, toutes les nations occidentales devront tenir compte d’une menace très sérieuse de la part de nouvelles nations, menace qui doit être étudiée avec le plus grand sérieux. Dans ces conditions, nous ne disposons pas de tant de ressources que nous puissions nous permettre de mener entre nous de guerre civile intellectuelle.

The Final Act

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère
(n° 3/2019)
. Jérôme Marchand propose une analyse de l’ouvrage de Michael Cotey Morgan, The Final Act: The Helsinki Accords and the Transformation of the Cold War (Princeton University Press, 2018, 424 pages).

L’ouvrage de Michael Cotey Morgan enrichit grandement la littérature sur les relations internationales de la période 1945-1991. Son étude examine en détail les négociations diplomatiques qui ont conduit à l’adoption de l’Acte Final de la Conférence d’Helsinki (été 1975), mais évoque aussi les réactions ambivalentes de certains pays signataires.

La politique étrangère de l’URSS après Khrouchtchev

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « La politique étrangère de l’URSS après Khrouchtchev » a été écrit par Philip E. Mosely dans le numéro 1/1966 de Politique étrangère.

Après la Seconde Guerre mondiale, le système multipolaire qui avait façonné la politique mondiale au cours des deux siècles précédents a fait place à un système bipolaire, les États-Unis et l’Union Soviétique constituant les deux pôles autour desquels un grand nombre de nations mineures étaient groupées. Disposant d’armes nucléaires et d’engins à longue portée, les deux superpuissances — l’URSS et les États-Unis — se trouvèrent en possession de moyens de destruction uniques au monde. Jusqu’à la fin des années cinquante, un grand nombre d’observateurs pensaient que la bipolarité durerait pendant un temps illimité. Mais, paradoxe étonnant, l’extrême concentration de puissance entre les mains des États-Unis et de l’Union Soviétique a, depuis 1960, déterminé l’érosion du système bipolaire.

La Guerre froide de la France, 1941-1990

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2018). Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Georges-Henri Soutou, La Guerre froide de la France, 1941-1990 (Tallandier, 2018, 592 pages).

Professeur émérite à l’université de Paris-Sorbonne, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, Georges-Henri Soutou retrouve une de ses périodes de prédilection, celle de la guerre froide, à laquelle il a déjà consacré deux ouvrages de référence. Il se concentre sur la place de la France au sein du bloc atlantique, en commençant par constater que celui-ci, pas plus d’ailleurs que le bloc soviétique, n’était homogène. Cet ouvrage enrichit l’historiographie de la guerre froide d’une approche française souvent rare, mais aussi celle de la politique étrangère française.

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