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Opération Raisins de la colère

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère
(n° 3/2019)
. Frédérique Schillo propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Hervé de Charette, Opération Raisins de la colère. L’histoire secrète d’un succès diplomatique français (CNRS Éditions, 2018, 208 pages).

Dans l’historiographie des crises, la médiation pour mettre fin à l’opération israélienne contre le Hezbollah en avril 1996 tient une place mineure, coincée entre l’invasion israélienne du Liban en 1982 et la destructrice seconde guerre du Liban en 2006. Elle constitue pourtant « la plus grande victoire diplomatique de la France au Moyen-Orient depuis 1945 », selon les mots de Shimon Peres que rappelle Hervé de Charette dans un ouvrage à la fois de témoignage et de réflexion sur la politique de la France au Levant.

The Only Language They Understand

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Samy Cohen propose une analyse de l’ouvrage de Nathan Thrall, The Only Language They Understand: Forcing Compromise in Israel and Palestine (Metropolitan Books, 2017, 336 pages).

« Le seul langage qu’ils comprennent est celui de la force » : l’argument lapidaire a bien souvent tenu lieu de politique envers l’autre, Israélien ou Arabe. Les opinions publiques des deux bords s’en sont imprégnées, empêchant de voir l’adversaire autrement que comme une entité homogène, hostile et réfractaire à toute option de paix. Nathan Thrall, expert à l’International Crisis Group, renverse l’argument en montrant qu’il y a paradoxalement un fond de vérité dans cette assertion – vérité qui se retourne contre celui qui la profère. Sa démonstration est intéressante : ce sont les pressions et les arguments de force qui ont été la cause directe des concessions faites, lorsqu’elles ont été faites, par les deux parties et particulièrement de la part d’Israël, le camp le plus puissant. Chaque fois que l’armée israélienne s’est retirée d’un territoire qu’elle contrôlait, ce fut sous la force de pressions diplomatiques ou militaires.

Le conflit israélo-palestinien

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Alain Dieckhoff, Le conflit israélo-palestinien. 20 questions pour vous faire votre opinion (Armand Colin, 2017, 144 pages).

Comme le rappelle Alain Dieckhoff, 2017 représente un triple anniversaire : celui de la déclaration Balfour qui, en 1917, se prononçait en faveur d’un foyer national juif ; celui de la résolution des Nations unies du 29 novembre 1947 qui appelle à la création de deux États, l’un arabe, l’autre juif ; celui enfin la guerre des Six Jours de juin 1967 qui permit à Israël d’occuper la partie est de Jérusalem, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Ce rappel montre à quel point le conflit israélo-palestinien s’inscrit dans la durée. Un siècle plus tard, aucune solution politique satisfaisante ne semble proche.

La situation militaire d’Israël

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L’article « La situation militaire d’Israël » a été écrit par l’historien et journaliste Paul Giniewski, et publié dans le numéro 1/1962 de Politique étrangère.

Si les problèmes d’Israël, après le coup d’État syrien de septembre 1961, avaient paru, du jour au lendemain, allégés de la menace redoutable que présentait l’union des puissantes armées syrienne et égyptienne, ils se compliquaient bientôt par un accroissement spectaculaire de la puissance égyptienne. On apprenait en effet la création de trois brigades nouvelles et d’une garde nationale, l’arrivée dans les ports égyptiens de nouvelles unités navales fournies par l’U.R.S.S., l’équipement de ports égyptiens (avec l’aide probable de techniciens soviétiques) pour l’approvisionnement d’une flotte puissante, comme la flotte soviétique, l’ouverture de négociations pour l’équipement en MIG 19 de trois nouvelles escadrilles égyptiennes, le séjour, enfin, d’une mission soviétique au Caire, dirigée par le ministre des centrales électriques de l’U.R.S.S., dont les conversations, a-t-il été précisé officiellement, « déborderont le cadre de la question des travaux du barrage d’Assouan et envisageront l’extension des relations économiques entre l’U.R.S.S. et la R.A.U., avec la possibilité d’une assistance économique nouvelle de l’Union Soviétique sous forme d’un prêt consenti, pour permettre l’exécution des nouveaux plans de développement économique du pays ».

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