Étiquette : médias

Russia Today (RT), un média d’influence au service de l’État russe

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2023 de Politique étrangère (n° 1/2023). Frédéric Charillon propose une analyse de l’ouvrage de Maxime Audinet, Russia Today (RT), un média d’influence au service de l’État russe (Éditions de l’INA, 2022, 188 pages).

Photographie d'arrière-plan par camilo jimenez (Unsplash) représentant des personnes en costume regardant leurs téléphones portables. Au premier plan, couverture du livre de Maxime Audinet.

En février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine, les sanctions occidentales s’abattaient sur Moscou et les médias russes comme RT (anciennement Russia Today) ou Sputnik étaient interdits d’antenne. Vladimir Poutine, après avoir patiemment forgé pendant plus de deux décennies un instrument d’influence peu recommandable mais efficace (médias, réseaux reconstitués en Europe centrale ou balkanique, diplomatie proche-orientale, présence paramilitaire en Afrique…), semblait soudain jouer l’ensemble de cette mise sur le coup de poker ukrainien.

La radio pendant les deux premiers mois de guerre

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

* * *

L’article « La radio pendant les deux premiers mois de guerre » a été écrit par le journaliste Thomas Grandin dans le numéro 5/1939 de Politique étrangère.

Un pays en état de guerre ne diffuse pas les mêmes nouvelles à ses nationaux et à l’étranger. Les émissions destinées à l’intérieur s’appliquent d’abord à maintenir le moral des militaires aussi bien que des civils ; le gouvernement adoptera en cela une véritable stratégie défensive. Il donnera au contraire plutôt un caractère offensif aux émissions qui traversent les frontières puisque leur but est de miner le moral des forces de l’ennemi. S’il est possible d’empêcher l’entrée des journaux étrangers, d’abattre les avions porteurs de tracts, les ondes, elles, se glissent à travers chaque pays avec la vitesse de la lumière.

Le contrôle de l’information et les relations internationales

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

* * *

L’article « Le contrôle de l’information et les relations internationales » a été écrit par Jean Chevalier et publié dans le numéro 1/1949 de Politique étrangère.

La crainte d’une prochaine guerre et le désordre des esprits sont, pour une grande part, attribuables à la confusion qui règne en ce moment dans le domaine de l’information internationale. Combien de nos idées sur le monde et sur les hommes ne dépendent-elles pas de la presse ? Or avons-nous jamais songé à faire une critique sérieuse de cette source de connaissance qui nous fournit la matière de presque tous nos jugements ? Nous ne croyons guère au désintéressement des journaux et des grandes agences, et nous admettons pourtant comme authentiques la plupart des informations que nous recevons, puisque nous les introduisons dans nos raisonnements. Essayons donc de réfléchir sur cette garantie de vérité que serait une liberté de l’information bien comprise, et spécialement en matière internationale. Dans une société en perpétuelle évolution, l’usage variable des libertés suscite des problèmes toujours nouveaux. L’évolution est créatrice de formes ; les formes anciennes deviennent vite inadaptées, monstrueuses, opprimantes, si elles résistent aveuglément à la poussée des événements, à la poussée de la vie. La liberté dans l’information n’échappe pas à cette loi.

Whistleblowing in the World

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Jean-Philippe Foegle propose une analyse croisée de l’ouvrage dirigé par Carmen R. Apaza et Yongjin Chang, Whistleblowing in the World: Government Policy, Mass Media and the Law (Palgrave Macmillan, 2017, 102 pages) et de l’ouvrage d’Ashley Savage, Leaks, Whistleblowing and the Public Interest: The Law of Unauthorised Disclosures (Edward Edgar Publishing, 2016, 304 pages).

Bien que le lanceur d’alerte soit désormais une figure familière du grand public, les facteurs pesant sur l’effectivité de son action restent mal connus. Les deux ouvrages présentés ici comblent partiellement cette lacune.

Le premier, dirigé par les politologues Carmen Apaza et Yongjin Chang, tente d’identifier les contours du « lancement d’alerte effectif » (effective whistleblowing), défini par les auteurs comme la capacité d’un lanceur d’alerte à obtenir à court terme la correction de l’irrégularité dénoncée. À partir de quatre études de cas portant sur l’action de lanceurs d’alerte au Pérou, en Corée du Sud, en Thaïlande et aux États-Unis, les auteurs démontrent que la possibilité de recourir aux mass-media est généralement la condition nécessaire d’effectivité du lancement d’alerte.

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén