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Nations désunies ?

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2022 de Politique étrangère (n° 2/2022). Frédéric Ramel propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Julian Fernandez et Jean-Vincent Holeindre, Nations désunies ? La crise du multilatéralisme dans les relations internationales (CNRS Éditions, 2022, 368 pages).

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L’atmosphère était lourde, l’avenir morose. Les critiques du multilatéralisme semblent, avec la guerre en Ukraine, donner le coup de grâce : les organisations internationales ne seraient plus essentielles, sources de « fausses promesses ». L’ouverture de Bertrand Badie et la conclusion de Serge Sur dessinent deux chemins distincts : le premier se veut large et robuste, source d’un multilatéralisme adapté aux défis actuels ; le deuxième, plus escarpé et fin, se restreint à empêcher les sirènes unilatéralistes.

La bienveillance dans les relations internationales

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2022 de Politique étrangère (n° 2/2022). Dominique David, rédacteur en chef de la revue, propose une analyse de l’ouvrage de Frédéric Ramel, La bienveillance dans les relations internationales (CNRS Éditions, 2022, 304 pages).

Dieu, que la bienveillance est jolie ! Mais elle n’est pas seulement aimable, nous dit Frédéric Ramel, elle est profonde, structurante, efficace…

Il s’agit ici de reprendre une des plus anciennes catégories philosophiques, une des plus rassurantes dispositions de l’esprit humain, pour la projeter dans un présent qui tente d’imaginer l’avenir. Cette bienveillance, qui pousse l’homme vers le proche, peut aujourd’hui s’étendre, dans un monde globalisé, aux confins de la société internationale.

The Future of Multilateralism

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2022 de Politique étrangère (n° 1/2022). Franck Petiteville propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Madeleine O. Hosli, Taylor Garrett, Sonja Niedecken et Nicolas Verbeek, The Future of Multilateralism: Global Cooperation and International Organizations (Rowman and Littlefield, 2021, 272 pages).

Cet ouvrage collectif entend, en quatorze chapitres, décliner les crises et évolutions, en cours et à venir, du multilatéralisme. Sa première partie est centrée sur les organisations internationales, la deuxième sur les organisations régionales, la troisième sur quelques régimes internationaux (aide au développement, climat, fiscalité internationale).

Mondialisation, (re)localisation, déglobalisation…

Cette recension est publiée dans le numéro de Politique étrangère (n° 1/2022). Norbert Gaillard propose une analyse croisée de quatre ouvrages : Cyrille P. Coutansais, La (re)localisation du monde (CNRS Éditions, 2021, 280 pages) ; Gilles Dufrénot et Anne Levasseur-Franceschi, Crises épidémiques et mondialisation. Des liaisons dangereuses ? (Odile Jacob, 2021, 288 pages) ; Bernard M. Hoekman et Ernesto Zedillo (dir.), Trade in the 21st Century: Back to the Past? (Brookings Institution Press, 2021, 560 pages) ; Xavier Ricard Lanata, Demain la planète. Quatre scénarios de déglobalisation (Presses universitaires de France, 2021, 208 pages).

La contestation croissante du multilatéralisme, l’aggravation du réchauffement climatique, la pandémie de Covid-19 et la forte récession qui a suivi en 2020, ont engendré une abondante littérature consacrée à l’avenir de la mondialisation. Cyrille P. Coutansais, directeur de recherches au Centre d’études stratégiques de la Marine, étudie le basculement vers un « monde relocalisé », mû par la révolution robotique et numérique, et l’essor des énergies renouvelables. Gilles Dufrénot, professeur d’économie à Aix-Marseille Université, et Anne Levasseur-Franceschi, enseignante en prépa Normale Sup, montrent que la mondialisation doit être repensée à l’aune de critères scientifiques et éthiques, en s’appuyant sur un rôle accru de l’État. Défendant une approche plus radicale, Xavier Ricard Lanata – ethnologue et philosophe qui nous a quittés en septembre 2021 – prône une « déglobalisation » qui s’apparenterait à un processus de décroissance coordonné entre grandes puissances. Enfin, dans leur ouvrage collectif, Bernard M. Hoekman, professeur à l’Institut universitaire européen, et Ernesto Zedillo, ancien président du Mexique et professeur à l’université de Yale, défendent le statu quo, considérant que les effets positifs du libre-échange sont trop négligés.

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