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Géopolitique du Nigeria

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2025 de Politique étrangère (n° 1/2025). Cyrielle Maingraud-Martinaud propose une analyse de l’ouvrage de Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Géopolitique du Nigeria (Presses universitaires de France, 2024, 192 pages).

Encore largement méconnu en France, le Nigeria est souvent réduit à des stéréotypes négatifs, que cet ouvrage s’efforce de déconstruire.

Sortant d’une grille de lecture identitaire essentialiste, l’auteur resitue l’historicité des catégories ethniques et religieuses. L’État nigérian incarne toujours les contradictions issues du colonialisme : un champ politique et économique accaparé par une élite à la fois bourgeoise et « traditionnelle » ; un État faible aux infrastructures limitées ; une économie largement extravertie et fondée sur l’exploitation des matières premières.

Mafia Africa

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2023 de Politique étrangère (n° 3/2023). Clotilde Champeyrache propose une analyse de l’ouvrage de Célia Lebur et Joan Tilouine, Mafia Africa. Les nouveaux gangsters du Nigeria à la conquête du monde (Flammarion, 2023, 320 pages).

Dans le paysage criminel actuel, les cults – également qualifiés de « mafia nigériane » – ont à diverses reprises retenu l’attention. Présentes dans le milieu de la prostitution, ces organisations criminelles originaires du sud du Nigeria s’illustrent aussi dans la cybercriminalité et le trafic de drogues – cocaïne, tramadol, ganja… Elles intriguent par leur rapide internationalisation : depuis les années 2000, elles sont clairement actives, en Italie d’abord puis en France. Pourtant, rien n’indiquait dans les années 1950, lorsque ces fraternités étudiantes virent le jour, qu’au tournant des années 1980 elles se criminaliseraient, dévoyant ainsi l’objectif initial de fédérer des élites nationales.

La trajectoire et les activités des cults sont explorés dans l’ouvrage journalistique de Célia Lebur et Joan Tilouine, à partir d’enquêtes de terrain fouillées.

Breaking the Boko Haram-Nigerian Military Stalemate: Can Supercamps Sustain the Status Quo?

This article is the English version of Jacob Zenn,
« L’armée nigérianne et Boko Haram : les « supercamps » peuvent-ils tenir le statu quo ? », published in Politique étrangère, Vol. 86, Issue 1, 2021.

Photographie d'arrière-plan par  Emmanuel Ikwuegbu (Unsplash) d'un homme tenant le drapeau Nigeria (deux bandes vertes, une blanche au centre). Au premier plan, couverture de PE 1/2021.

Although Boko Haram originated in 1994 and Nigeria’s first confrontations with the group occurred in 2003, Nigeria’s war against Boko Haram began only in 2010. Although military solutions are not imminent, since mid-2019 Nigeria’s army and Boko Haram’s two main factions, Islamic State-loyal Islamic State in West Africa Province (ISWAP) and non-aligned Jamaat Ahlussunnah lid-Dawa wal-Jihad (JASDJ), have reached a military stalemate. This article examines the stalemate in Nigeria’s Borno State and whether it can sustain the current status quo in Borno.

The Oxford Handbook of Nigerian Politics

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2019). Marc-Antoine Pérouse de Montclos propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Carl LeVan et Patrick Ukata, The Oxford Handbook of Nigerian Politics (Oxford University Press, 2018, 832 pages).

Cette somme volumineuse et indispensable analyse toute la complexité du géant de l’Afrique, troisième pays le plus peuplé de la planète d’ici 2050. Le Nigéria, premier producteur de pétrole du continent, est souvent vu comme une économie mono-dépendante de ses ressources en hydrocarbures. Pourtant, l’essentiel de la richesse nationale provient désormais d’activités qui ne sont pas liées à la rente pétrolière : une révolution depuis le boom des années 1970. La chute des prix du baril et la crise de 2015 n’y ont pas été pour rien. Mais la résilience de l’économie tient aussi à la débrouillardise de la population. Ainsi, les commerçants locaux sont réputés pour leur capacité à prendre des risques, y compris dans la diaspora. Ils ont par exemple été parmi les premiers Africains à s’établir en Chine pour s’y approvisionner à bon prix. Ce sont donc les Nigérians qui ont débarqué en Chine, plutôt que les Chinois qui ont entrepris d’arroser le marché nigérian de produits de mauvaise qualité.

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