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Le Vatican, la guerre et la paix

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Le Vatican, la guerre et la paix » a été écrit par Maurice Pernot. Officier de la Légion d’honneur et titulaire de la croix de guerre 1914-1918, il a été Président du Centre d’études de politique étrangère. Son article a été publié dans le numéro 2/1948 de Politique étrangère quelques mois avant son décès.

M. Myron-C. Taylor a publié récemment les messages échangés au cours de la deuxième guerre mondiale entre le pape Pie XII et le président Roosevelt. Ce recueil est précédé de deux préfaces : l’une du Souverain Pontife, l’autre du président Truman ; l’auteur y a joint une introduction et des notes explicatives où sont utilement définis le caractère et l’objet de la mission qu’il a remplie au Vatican. La grande presse américaine n’a pas manqué de signaler l’importance et l’opportunité d’une telle publication ; elle en a pris occasion pour rappeler et commenter l’attitude que le chef de l’Église catholique a prise en face des problèmes de la guerre et de la paix…

L’Union européenne et la paix

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2018). Zéphyr Dessus propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Anne Bazin et Charles Tenenbaum, L’Union européenne et la paix (Presses de Sciences Po, 2017, 240 pages).

Quel rôle l’Union européenne (UE) peut-elle jouer dans la gestion de conflits, la médiation, et in fine le maintien de la paix dans le monde ? C’est à cette question qu’une équipe de dix chercheurs internationaux dirigée par Anne Bazin et Charles Tenenbaum, deux maîtres de conférences distingués, essaie de répondre. Depuis Jérusalem, Amsterdam ou bien encore Cardiff, les contributeurs apportent leur expertise à cet ouvrage ambitieux et détaillé. C’est bien l’approche interdisciplinaire de ce travail ainsi que la variété des thématiques abordées qui font sa richesse.

Les États et la violence

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez désormais « l’archive de la semaine ».

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L’article « Les États et la violence » a été écrit par Jean-Pierre Colin, professeur à l’université de Reims, et publié dans le numéro 1/1978 de Politique étrangère.

Depuis l’époque déjà lointaine du Pacte général de renonciation à la guerre, depuis la fondation des Nations Unies, les États ont prétendu prohiber le recours à la menace ou à l’emploi de la force dans les relations internationales ; de même ont-ils tous en commun, détenteurs du monopole de la violence légitime, de prétendre faire respecter l’ordre public à l’intérieur de leurs frontières. Dans un monde « fini », entièrement placé — ou presque — sous des souverainetés qui se légitiment réciproquement, de telles prescriptions pourraient sembler conduire à une pacification progressive des relations humaines à l’échelle universelle, quel qu’en soit au demeurant le contenu politique, économique ou social. On sait qu’il n’en est rien. Les États restent confrontés à la violence. Elle peut s’exercer contre eux mais ils n’hésitent pas à s’en servir à l’intérieur de leurs frontières et aussi au-delà. Qu’elle trouve son origine dans la volonté d’un État constitué en tant que tel, d’un peuple aspirant à l’autodétermination ou encore d’un groupe isolé se croyant investi d’une destinée révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, la violence prend à l’époque contemporaine des formes sans cesse renouvelées : elles ont placé les hommes politiques, les diplomates et les juristes devant des problèmes tout à fait nouveaux.

Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention

BruylantCette recension d’ouvrage est issue de Politique étrangère (2/2014). Denis Bauchard propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Jean-Pierre Vettovaglia, Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention, (Bruxelles, Bruylant, 2013, 1092 pages).

Voici un ouvrage collectif qui s’inscrit dans une série de réflexions initiées par l’Organisation de la francophonie sur la prévention des conflits et la promotion de la paix. Après deux volumes consacrés respectivement à la médiation, et à la démocratie et aux élections, ce tome III aborde plus directement les déterminants des conflits et les nouvelles formes de prévention.

En fait, l’intérêt de cet ouvrage dépasse largement le champ des pays francophones. Les outils évoqués – prévention précoce, sanctions, dialogue et réconciliation, diplomatie humanitaire, ingénierie institutionnelle, recours à la justice pénale internationale – existent parfois depuis des décennies. Ces outils prennent cependant de nouvelles formes, bénéficient d’une nouvelle approche et d’un nouveau dynamisme.

Ce livre se veut un manifeste contre ceux qui entendent « donner ses chances à la guerre », pour reprendre l’expression d’Edward Luttwak. Or si l’on en croit la base de données du Heidelberg Institute for International Conflict Research, on pouvait déplorer, en 2012, 396 conflits dans le monde, un chiffre proche du record atteint dans le courant des années 1990, dont 80 % de conflits intra- ou infra-étatiques, défis majeurs de notre temps. Comme le constate Jean-Pierre Vettovaglia, la violence s’est fragmentée à l’initiative d’acteurs non étatiques, qui défient et supplantent des États dépossédés du monopole de la violence. Ces groupes armés ignorent naturellement les « règles du jeu » et ont souvent des objectifs mal définis. Nombre d’entre eux ne sont pas reconnus comme des interlocuteurs valables. Leur prolifération, en Afrique ou au Moyen-Orient, contribue à expliquer la multiplication des États faillis : Somalie, Soudan, Centrafrique, Liban relèvent de cette problématique. L’étude de Georges Corm montre comment les chefs de clans locaux ont conduit le Liban à la guerre civile en s’appuyant sur des protecteurs extérieurs – Israël, Arabie Saoudite, Syrie, États-Unis, France –, qu’ils instrumentalisent tout étant eux-mêmes manipulés. Le clivage traditionnel entre chrétiens et musulmans s’est mué en un clivage transcommunautaire qui traverse aussi bien chrétiens que musulmans sunnites, faisant de ce pays un champ de bataille où les acteurs extérieurs se livrent à une guerre sans merci.

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