Étiquette : réchauffement climatique Page 5 of 7

L’Arctique, un enjeu planétaire

Le 6 octobre dernier, Jacques-Hubert Rodier, éditorialiste diplomatique aux Échos, a publié un article sur l’enjeu planétaire que représente l’Arctique : il cite à ce titre le dossier « Arctique : une exploration stratégique » publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2017), qui « permet de répondre à nombre d’interrogations sur les enjeux stratégiques d’une région souvent mal connue ».

« Si quelqu’un venait à envahir l’Arctique canadien, ma première mission serait de le secourir », avait dit en 2009 le chef d’état-major de la Défense canadienne. Cette déclaration du général Walter Natynczyk est, huit ans après, toujours d’actualité.

Les réfugiés climatiques

Dans sa chronique « Le Journal des idées » du 28 septembre dernier, Jacques Munier, chroniqueur chez France Culture, examine l’impact du climat sur les mouvements de population à travers le monde et sur les ressources naturelles, notamment en Arctique : il cite à ce titre le dossier « Arctique : une exploration stratégique » publié dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n° 3/2017).

« … Plus au nord, l’Arctique est un enjeu géopolitique en raison de ses nombreuses ressources naturelles : gaz et pétrole, minerais précieux comme le diamant et l’or, ou plus répandus comme le fer et le zinc. Géopolitique par la convergence des états impliqués : États-Unis, Canada, Russie, Norvège et Danemark – à travers le Groenland. C’est pourquoi la revue Politique étrangère propose dans sa dernière livraison « une exploration stratégique » de l’Arctique. Là, par un curieux paradoxe, la fonte des glaces arrange tout le monde car elle facilite l’accès aux ressources : « 13% des réserves mondiales de pétrole et 30% des réserves mondiales en gaz naturel ». Et elle permet d’étayer les revendications territoriales sur « des relevés scientifiques plus détaillés ».

Lire la chronique de Jacques Munier en entier sur France Culture.

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Prédation. Nature, le nouvel Eldorado de la finance

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (4/2015). Aurélie Faure-Schuyer propose une analyse de l’ouvrage de Sandrine Feydel et Christophe Bonneuil, Prédation. Nature, le nouvel Eldorado de la finance (Paris, La Découverte, 2015, 250 pages).

Prédation_NatureC’est avant tout d’une question éthique et idéologique dont s’inquiètent les auteurs de cet ouvrage. Ils récusent l’idée que la nature puisse faire l’objet d’une forme de commerce et confrontent le lecteur à différentes questions. Comment recréer la nature quand elle a été détruite ? Quelle autorité pour légiférer en matière d’environnement ? Quel rôle pour les politiques publiques ? Il amène le lecteur à percevoir les stratégies de greenwashing, comme l’aboutissement d’un mouvement idéologique néolibéral de grande ampleur. Pourtant, ces stratégies pourraient également être perçues comme une réaction des multinationales face à leur propre survie d’« espèce menacée ».

Conçu comme un script de film documentaire – un documentaire portant le même titre a d’ailleurs été rendu public par la chaîne Arte en 2014 – l’ouvrage est conjointement écrit par un chercheur, spécialiste de la biodiversité, et une journaliste. L’enquête démarre en Californie en 1993, où la « mouche des sables Delhi amoureuse des fleurs », classée par le gouvernement américain comme une espèce rare en danger d’extinction, soulève la fronde des promoteurs immobiliers. Le conflit sera résolu par la création de la première « bio-banque » américaine, une banque qui propose à ses clients des droits à compenser la disparition d’une espèce naturelle.

« Le climat, à quel prix ? »

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (4/2015). Carole Mathieu, chercheure au centre Énergie de l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Jacques Mistral, Le climat va-t-il changer le capitalisme ? La grande mutation du XXIe siècle (Paris, Eyrolles, 2015, 270 pages) et de Christian de Perthuis et Raphaël Trotignon, Le climat, à quel prix ? La négociation climatique (Paris, Odile Jacob, 2015, 152 pages).

Couv_PE 4-2015Engagées voici plus de 25 ans, les négociations internationales sur le changement climatique poursuivent inlassablement un même objectif : coordonner les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 196 pays et empêcher ainsi toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. En dépit de la clarté de ce mandat et d’un large consensus sur la nécessité d’agir au plus vite, c’est sur la question des modalités d’action que les négociateurs restent divisés. La problématique est pourtant bien connue. Archétype du bien public mondial, le climat est en péril car chacun a intérêt à jouer au passager clandestin, retardant ses propres efforts dans l’espoir de percevoir les bénéfices des actions initiées par les plus allants. Pour corriger cette défaillance du marché, les économistes formulent un appel quasi unanime à donner un prix aux dommages causés par les émissions.

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