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Le Crépuscule des Saints

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2024 de Politique étrangère (n° 2/2024). Marc Hecker, directeur-adjoint de l’Ifri et rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Stéphane Lacroix, Le Crépuscule des Saints. Histoire et politique du salafisme en Égypte (CNRS Éditions, 2024, 424 pages).

Stéphane Lacroix est professeur associé à Sciences Po et co-directeur de la Chaire d’études sur le fait religieux au Centre de recherches internationales (CERI). Auteur, il y a une quinzaine d’années, d’une thèse de doctorat remarquée sur l’islamisme en Arabie Saoudite, il a choisi de poursuivre ses recherches sur le terrain égyptien. En 2022, il a soutenu une thèse d’habilitation à diriger des recherches sur l’évolution du salafisme en Égypte. Le Crépuscule des Saints est le fruit de ce travail. Cet imposant ouvrage frappe par sa méticulosité : il s’agit d’une recherche rigoureuse qui s’appuie sur de nombreuses sources écrites, mais aussi des dizaines d’entretiens et des observations de première main.

Les territoires conquis de l’islamisme

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère 
(n° 3/2020)
. Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Bernard Rougier, Les territoires conquis de l’islamisme (Presses universitaires de France, 2020, 416 pages).

En 2002, Les Territoires perdus de la République – ouvrage dirigé sous pseudonyme par Georges Bensoussan – avait fait grand bruit. Les contributeurs y dénonçaient le recul des valeurs républicaines et la progression de l’antisémitisme dans certains quartiers sensibles. Moins de vingt ans plus tard, ces territoires auraient été conquis par l’islamisme, que Bernard Rougier définit comme « le refus assumé de distinguer l’islam comme religion, l’islam comme culture et l’islam comme idéologie », couplé au « souci de soumettre l’espace social, voire l’espace politique, à un régime spécifique de règles religieuses promues et interprétées par des groupes spécialisés ».

Salman’s Legacy:The Dilemmas of a New Era in Saudi Arabia

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère 
(n° 3/2020)
. Fatiha Dazi-Héni propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Madawi Al Rasheed
, Salman’s Legacy: The Dilemmas of a New Era in Saudi Arabia (Hurst, 2020, 384 pages).

L’ouvrage dirigé par Madawi Al Rasheed, historienne reconnue et opposante notoire du royaume saoudien, a le mérite d’éviter le piège du choix entre les deux écoles qui s’opposent sur l’analyse de ce pays. Les tenants de la thèse sur la résilience du Royaume soulignent sa capacité à affronter les défis, quand les « collapsologues » spéculent sur la disparition imminente de la maison Al-Saoud. Cette controverse s’impose de nouveau depuis que le roi Salmane a dérogé aux mécanismes de la succession, en privilégiant son lignage au détriment de celui des autres descendants directs du roi fondateur.

Le Ben Laden du Sahara

Cette recension d’ouvrages est issue de Politique étrangère (1/2015). Alain Antil propose une analyse de l’ouvrage de Lemine Ould M. Salem , Le Ben Laden du Sahara. Sur les traces du jihadiste Mokthar Belmokthar  (Paris, Éditions de La Martinière, 2014, 208 pages).

BenLadenDuSaharaParmi les différents ouvrages parus ces dernières années sur le terrorisme dans la zone saharo-sahélienne, le livre de Lemine Ould M. Salem est particulièrement stimulant. L’auteur, qui couvre cette zone depuis des années pour plusieurs journaux européens, a été l’un des rares journalistes à s’être rendu dans le nord du Mali en 2012, alors que la région échappait à l’autorité de Bamako et que ses principales villes étaient administrées par trois mouvements islamistes : Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Ansar Dine.

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