Étiquette : sécurité Page 1 of 6

J-4 : le numéro 1/2024 de Politique étrangère bientôt disponible !

Le nouveau numéro de Politique étrangère (n° 1/2024) sort le 8 mars prochain ! Au sommaire, un dossier sur la guerre d’Ukraine, deux ans après ses débuts, suivi d’un contrechamps sur le renouveau du conflit israélo-palestinien. Au-delà de ces articles, d’autres contributions viennent éclairer l’actualité : l’armée française au Sahel et la question plus globale des relations entre la France et l’Afrique, l’Union européenne dans les Balkans, les normes budgétaires européennes… Des textes pertinents pour mieux appréhender les enjeux actuels et à venir !

Découvrez en vidéo le détail du sommaire de ce numéro !

Security Politics in the Gulf Monarchies

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Fatiha Dazi-Héni propose une analyse de l’ouvrage de David B. Roberts, Security Politics in the Gulf Monarchies: Continuity Amid Change (Columbia University Press, 2023, 320 pages).

Cet ouvrage balise avec une grande maîtrise l’évolution de la dynamique sécuritaire des six monarchies arabes de la péninsule arabique au cours des cinq dernières décennies. En choisissant d’analyser le concept de sécurité élargie tel que théorisé par l’école de Copenhague, David B. Roberts s’inspire du modèle esquissé par Barry Buzan et Ole Wæver, qui consiste à déployer les études sécuritaires au-delà du périmètre militaro-sécuritaire strict, en couvrant cinq aspects structurants : politique, sociétal, économique, militaire et environnemental. Même si les enseignements de cette approche méthodologique pour étudier les enjeux de sécurité dans la région du Golfe, à l’instar du RCS – Regional Security Complex –, ont largement été exploités, l’utilisation des cinq axes de la typologie de l’école de Copenhague pour le Golfe, qui rythme les cinq chapitres de cet ouvrage, est inédite. Elle permet à l’auteur d’appréhender le fonctionnement des six monarchies de manière systémique.

The Terrorism Trap

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Myriam Benraad propose une analyse de l’ouvrage de Harrison Akins, Terrorism Trap: How the War on Terror Escalates Violence in America’s Partners States (Columbia University Press, 2023, 360 pages).

L’ouvrage d’Harrison Akins est tiré d’une thèse de doctorat, dont l’argument principal vise à démontrer que les campagnes américaines de contre-terrorisme depuis le 11 Septembre se sont soldées par un échec flagrant à contenir le flux et reflux de la violence djihadiste. Les principales organisations mondiales, Al-Qaïda et l’État islamique en tête, ont ainsi survécu à ces opérations militaires qui les ont pourtant inlassablement ciblées, sur fond, de plus, d’essor et de développement de bien d’autres factions extrémistes. La « guerre globale contre la terreur », lancée en 2001 par George W. Bush, aura donc eu pour effet pervers de contribuer à la mission elle-même globale que s’étaient fixée Al-Qaïda et son mentor Oussama ben Laden. Akins illustre avec quelles arrogance et certitudes l’Amérique s’est engouffrée dans des guerres coûteuses et calamiteuses (Afghanistan, Irak, Libye…) qui, cumulées, ont coûté la vie à des millions de personnes, déplacé des populations entières, semé le chaos dans des États désignés comme ennemis et, surtout, rendu le monde encore moins sûr alors qu’il s’agissait de le pacifier.

How to Fight a War

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2023 de Politique étrangère (n° 4/2023). Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Mike Martin, How to Fight a War (Hurst, 2023, 272 pages).

How to Fight a War se veut un manuel pratique à destination d’un décideur militaire, décomposant phase par phase la préparation, la planification et la réalisation d’une opération, tout en détaillant les spécificités liées à chaque milieu. Mike Martin commence par insister sur la nécessité absolue de disposer d’une stratégie réaliste et cohérente, adaptée non aux conflits souhaités mais aux conflits craints. Cette stratégie doit s’appuyer sur un triptyque invariant de buts, de méthodes et de moyens permettant sa concrétisation et, in fine, l’imposition de ses propres objectifs à l’adversaire. Il détaille ensuite le rôle du renseignement, de la logistique, de l’entraînement et du moral : quatre phases préparatoires indispensables à toute opération, quel qu’en soit le milieu. Il s’attarde ensuite brièvement sur ceux-ci, des trois milieux classiques (terre, mer, air) aux plus récents (espace, informationnel et cyber). Un passage est aussi dédié à la spécificité des armes dites « NRBC » (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) pour mettre en valeur le rapport souvent ambigu entre leur potentielle efficacité et l’aspect immoral de leur usage. Enfin, le dernier chapitre est consacré à la conduite de l’opération, entre préparation du terrain, phases d’attaque, de défense et de manœuvre.

Page 1 of 6

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén